samedi 22 novembre 2014

Lutte ouvrière, culture, culture politique, formation politique, une nécessité essentielle dans le combat révolutionnaire. Bref compte-rendu d'une réunion.



La culture politique, une nécessité essentielle. Bref compte-rendu de la réunion du « groupe d’étude ouvrière » organisé à Argenteuil jeudi soir

Cette réunion a connu une affluence plus importante que lors de la précédente réunion. Il s’agissait de réfléchir sur le thème : « Karl Marx, un penseur du communisme, un combattant ».
         Le socle des idées pour lesquelles Lutte Ouvrière milite aujourd’hui date des années 1850. Ce qui demeure notre programme aujourd’hui fut l’œuvre de Karl Marx et de son compagnon de lutte Friedrich Engels. Si l’histoire de la société qui allait suivre posa bien d’autres problèmes, les fondements étaient définis : conception matérialiste de l’évolution historique, impasse du capitalisme, nécessite du communisme, rôle du prolétariat, caractère international du combat. C’est ce que l’exposé d’hier au soir présentait.
         Le libre débat qui a suivi a permis de revenir sur un certain nombre de points.
         Un participant indiqua que l’idée de la nécessité du communisme découlant du  développement du capitalisme avait été pour lui une riche découverte. Il tenait à rappeler l’importance, centrale à Lutte Ouvrière, de la formation et de la culture politique.
         Des interventions ont porté sur l’athéisme de Marx. Leur argumentation était qu’à son époque les Eglises de diverses sortes étaient toutes réactionnaires, et donc que c’est pour cela que Marx, contestant cette Réaction, était devenu athée.  C’est d’une part méconnaître qu’à son époque, il existait déjà des éléments contestataires au sein de ces Eglises, et que c’est faire la part belle aux Eglises d’aujourd’hui qui demeurent sur l’essentiel réactionnaires. Mais, d’autre part et surtout, c’est sur un autre plan que celui des Eglises que Marx revendiquait un point de vue matérialiste. C’était essentiellement sur le plan de la critique en soi de la religion, élément créateur de la matière pour les croyants, simple produit de la société humaine, et évoluant avec elle, pour les matérialistes.
         Une intervenante évoquait deux problèmes. Lorsqu’elle appartenait au PCF, les croyants membres de celui-ci étaient « mal vus ». Elle revendiquait par ailleurs la « recherche de l’unité » comme objectif à privilégier.
         Il lui a été répondu que pour des militants, il n’est pas question de « mal voir » des gens qui ne pensent pas comme eux, a fortiori des personnes avec lesquelles ils partagent bien des idées. Les individus ont leurs convictions. Les militants luttent pour faire entendre les leurs, ils convainquent ou pas, mais sans mépris à l’encontre de ceux qui ne pensent pas comme eux. De la même façon, c’est respecter ses contradicteurs et lutter pour faire avancer les choses que de défendre « mordicus » ce que l’on pense être juste, à l’image des scientifiques qui ne recherchent pas un « compromis » lorsqu’ils discutent avec d’autres scientifiques.
         La discussion a permis également de rappeler notre position sur la liberté d’expression et de croyance (« liberté religieuse », « liberté pour les athées »), et sur ce que nous entendons par processus conduisant au communisme. Nous avons rappelé la vague révolutionnaire qui, partie de la Russie, faillit après 1917 se répandre en Europe et emporter le capitalisme. Nous avons la conviction qu’un tel processus, une fois enclenché se reproduira demain.
         De l’avis des participants, une soirée bien utile et fraternelle.

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