Valls, droit
dans ses bottes policières, loin de ce que fut le rôle de la police durant la Seconde
guerre mondiale
Il
n’est pas étonnant que M. Valls, défenseur de la société bourgeoise, glorifie
la police, un des éléments du maintien de celle-ci. Il n’est donc pas
surprenant qu’il encense la police comme il l’a fait hier à la préfecture de
police de Paris, à l’occasion du lancement des commémorations du
soixante-dixième anniversaire de la libération de la ville : «L’histoire de
cette maison est une histoire glorieuse». Et, à propos de leur grève d’août 44 :
«Les policiers n’ont écouté que leur cœur et leur conscience». Oui, rien d’étonnant
à ce qu’il déclare : « La
préfecture de police devient alors le premier bâtiment public libéré, le
symbole de l'ordre républicain retrouvé, le départ de la reconquête…».
Pour le Valls d’aujourd’hui, quelle
belle, quelle merveilleuse police, quelle histoire glorieuse que fut celle de
la police, hier !
Et avant août 1944 qui vit tout de même
tant de gens, de structures, de personnalités retourner leur veste, la police à
Vichy comme à Paris, une histoire glorieuse ?
De la répression du Parti Communiste
dès septembre 1939 à l’application des lois anti-juives dès octobre 1940, de la
rafle du Vel d’Hiv de juillet 1942 à la répression des opposants à l’occupation
en collaboration avec l’armée allemande et la gestapo, l’histoire de la police de
Paris, comme d’ailleurs, fut donc si « glorieuse » durant la
seconde guerre mondiale ?
De Gaulle et les organisations de
résistance qui le suivaient avaient besoin qu’elle retrouve une virginité pour
assurer leur « ordre », celui dont ils étaient garants d’assurer la
continuité.
C’est de cela dont Valls se réclame,
que cela fasse entorse ou non à ce que fut dans les faits, durant cinq ans, le
rôle sanglant de cette force de répression. DM
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