mercredi 20 août 2014

Valls et la police parisienne durant la guerre : une histoire "glorieuse" qui nie la réalité


Valls, droit dans ses bottes policières, loin de ce que fut le rôle de la police durant la Seconde guerre mondiale

 
Il n’est pas étonnant que M. Valls,  défenseur de la société bourgeoise, glorifie la police, un des éléments du maintien de celle-ci. Il n’est donc pas surprenant qu’il encense la police comme il l’a fait hier à la préfecture de police de Paris, à l’occasion du lancement des commémorations du soixante-dixième anniversaire de la libération de la ville : «L’histoire de cette maison est une histoire glorieuse». Et, à propos de leur grève d’août 44 : «Les policiers n’ont écouté que leur cœur et leur conscience». Oui, rien d’étonnant à ce qu’il déclare : « La préfecture de police devient alors le premier bâtiment public libéré, le symbole de l'ordre républicain retrouvé, le départ de la reconquête…».

         Pour le Valls d’aujourd’hui, quelle belle, quelle merveilleuse police, quelle histoire glorieuse que fut celle de la police, hier !

         Et avant août 1944 qui vit tout de même tant de gens, de structures, de personnalités retourner leur veste, la police à Vichy comme à Paris, une histoire glorieuse ?

         De la répression du Parti Communiste dès septembre 1939 à l’application des lois anti-juives dès octobre 1940, de la rafle du Vel d’Hiv de juillet 1942 à la répression des opposants à l’occupation en collaboration avec l’armée allemande et la gestapo, l’histoire de la police de Paris, comme d’ailleurs, fut donc si « glorieuse » durant la seconde guerre mondiale ?

         De Gaulle et les organisations de résistance qui le suivaient avaient besoin qu’elle retrouve une virginité pour assurer leur « ordre », celui dont ils étaient garants d’assurer la continuité.

         C’est de cela dont Valls se réclame, que cela fasse entorse ou non à ce que fut dans les faits, durant cinq ans, le rôle sanglant de cette force de répression. DM
 
Juillet 1942.

Bousquet, secrétaire de la police nationale jusqu'en décembre 1943. Un ami de Mitterrand.
 

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