Air
France : non aux suppressions d'emplois !
La direction d'Air
France n'aura même pas attendu les derniers départs de son plan Transform 2015,
qui a déjà supprimé 5 122 emplois depuis 2012, soit un dixième des
effectifs de la compagnie, qu'elle revient à la charge. Le 31 juillet,
lors d'un comité central d'entreprise (CCE), elle a annoncé un nouveau plan de
suppressions d'emplois.
C'est en octobre qu'elle
devrait préciser les modalités de ce plan, dont la mise en oeuvre est prévue
pour début 2014. Mais, d'après ce qu'a déjà annoncé la direction, il se
solderait par la disparition de plus de 2 500 emplois supplémentaires
dans le secteur du Fret (transport de marchandises par avions cargos) ainsi que
sur les lignes du court et moyen-courrier, celles qu'empruntent les passagers
circulant en France et en Europe.
La direction de la compagnie
fermerait aussi des lignes qu'elle estime déficitaires ou reverrait à la baisse
la fréquence de leur desserte. Elle envisage aussi de transférer certaines de
ces lignes aux filiales low cost du groupe Air France-KLM, Transavia et HOP.
Cela entraînerait le retrait d'une cinquantaine d'avions de la flotte de la
compagnie, avec les conséquences que l'on peut deviner pour l'emploi des
pilotes, hôtesses et stewards, ainsi que des mécaniciens qui assurent la
maintenance de ces appareils.
Pourtant Air France ne va pas
si mal que cela. Il y a peu, elle a passé commande de 50 avions et pris en
plus une option sur 50 autres, ce qui représente un joli paquet de
millions d'euros. Le groupe Air France-KLM sait aussi trouver l'argent pour
créer des joint-ventures (sociétés communes à deux ou plusieurs compagnies) aux
quatre coins de la planète et prendre des participations dans d'autres
compagnies aériennes.
Avec ces nouvelles suppressions
d'emplois annoncées, si elle parvient à ses fins, Air France en aura supprimé
près de 15 000 en l'espace de quatre ans.
Ce nouveau mauvais coup
déclenchera-t-il la colère des travailleurs de la compagnie ? En tout cas,
ce serait la meilleure chose qui puisse arriver. Sinon, la direction, soutenue
par le gouvernement, n'aura aucune raison d'arrêter son offensive contre ses
salariés.
Correspondant LO
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