UN COMBAT TOUJOURS INDISPENSABLE
Entre-temps,
dans l'URSS de Staline, la condition des femmes reculait et le mouvement ouvrier
tendait à gommer l'émancipation des femmes de son programme réel. En France par
exemple, ce ne fut pas le gouvernement de Front Populaire élu en 1936 qui
accorda le droit de vote aux femmes, mais celui de De Gaulle en 1945. De même,
le droit à la contraception puis à l'avortement furent conquis, en 1967 et 1975
sous des gouvernements de droite, sous la pression des féministes.
À l'évidence, aujourd'hui encore,
l'émancipation des femmes est loin d'être un acquis. Les préjugés machistes, la discrimination au
travail et l'esclavage ménager restent la règle, y compris dans les pays
développés. En France, l'an passé, 160 femmes ont péri sous les coups de
leur compagnon. Le développement des préjugés réactionnaires constitue de
surcroît une menace pour les droits des femmes de ces pays dits « avancés ».
Quant aux femmes des pays pauvres, elles restent opprimées, humiliées,
exploitées, souvent usées par les grossesses à répétition et réduites à
l'esclavage domestique. Privilège des femmes, elles peuvent être, suivant les
barbaries locales, coutumières ou politiques, battues, voilées, excisées,
infibulées, brûlées vives, répudiées, enfermées, violées, mariées de force.
Mais elles ne se soumettent pas, comme le montrent celles qui, aux quatre coins
du monde, se battent courageusement contre ces exactions.
Même officialisée par les pouvoirs
publics, la journée du 8 mars reste une occasion de montrer sa solidarité
avec toutes ces combattantes, connues ou obscures.
Paul GALOIS
Les "obusettes" de la Guerre de 14-18 |
Ouvrière dans une usine de l'Oise |
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