Il fallait entendre la
colère de ces parents d’élèves d’une école primaire de Bobigny ce matin à la
radio, obligés d’occuper le bureau de la directrice pour exiger que l’enseignante
absente depuis… fin janvier soit remplacée. Il paraît que l’Inspection
académique du 93 se prépare à embaucher un remplaçant. Comme si elle n’avait
pas pu le faire depuis fin janvier. Comme s’il n’était pas possible de trouver
vite et bien un chômeur qui fasse l’affaire et qui ne demande pas mieux que d’aller
faire la classe. Et même, comme s’il n’était pas possible de dégager au moins
pour quelques semaines un haut fonctionnaire du ministère, ex-enseignant, pour
régler le problème tout en se frottant à la situation dans les communes
populaires !
Dans le département, il y a bien des
situations semblables. Ainsi, dans le secondaire, dans le lycée de la Tourelle de Sarcelles, c’est,
là, un enseignant de « système informatique et numérique » qui n’est
pas remplacé depuis… la mi-janvier !
Il y a les discours sur « l’égalité
des chances », la qualité de la formation pour lutter contre le chômage.
Et la sombre réalité qui perdure.
On ne lâche rien
Ce n’est pas seulement la
question des « rythmes scolaires » qui mobilisent nombre d’enseignants.
C’est le manque de postes qui va perdurer si l’on n’augmente pas d’une façon
autrement drastique le nombre de postes créés. Ce sont les difficultés sociales
en hausse qui aggravent dans les établissements et hors de ceux-ci les
difficultés de la jeunesse.
Un certain nombre de syndicats dont la CGT-Education
appellent à une nouvelle journée de grève ce jeudi 28.
Une manifestation est prévue l’après-midi.
J’en serai. D.M.
La manifestation parisienne
du 28 mars partira à 14h30 du Luxembourg en direction du ministère.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire