Le système de santé grec est ramené des dizaines d’années en arrière. Les
hôpitaux ont subi tellement de restrictions budgétaires qu’on demande aux
familles de patients d’amener du papier toilette. Surtout ils n’accordent plus
qu’une partie des examens (comme les radios) ou des traitements lourds (par
exemple anti-cancéreux), et doivent choisir parmi les malades celui qui a le
plus de chance d’être sauvé. Les chômeurs ne sont plus couverts par
l’assurance-maladie qu’une seule année. Après c’est à eux de tout payer :
beaucoup n’ont d’autre choix que de laisser leurs pathologies s’aggraver.
Des maladies oubliées comme la tuberculose et le paludisme reviennent. Et
tout cela est appelé à s’aggraver avec le renforcement de l’austérité, la hausse
du chômage... alors que tout existe (matériel, personnels...) pour l’éviter.
Cela concerne les Grecs aujourd’hui, mais comme les facteurs de contagion
n’ont pas besoin de papiers officiels pour franchir les frontières, les risques
de propagation des maladies concernent toute la planète. Comme un autre cancer,
social celui-là : la crise de l’économie capitaliste.
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