jeudi 27 juin 2019

Billets grandes lignes SNCF : pas simple pour régler les problèmes


1 heure 10 pour surmonter un problème lié à un « bug »



Un aspect important du recul des services publics utiles à la population concerne la SNCF et tout ce qui relève de la commande des billets. Nous avons évoqué le problème général. Aujourd’hui, nous l’illustrerons par ce que nous a raconté une proche.
         « J’ai voulu réserver un billet par internet de chez moi à Argenteuil, tenant compte de ma carte de réduction. Après plusieurs essais, tout devait fonctionner, mais impossible de le faire… Donc, je suis allé aux guichets « grandes lignes » à la gare de Paris Saint-Lazare. Sur les 10 guichets prévus, seuls 5 d’entre eux étaient ouverts. Après une longue attente tumultueuse, j’ai pu enfin pouvoir poser mon problème à l’employé attentif. Et celui-ci a pu le régler très facilement. Sur internet, selon lui, il devait y avoir eu un « bug ». Sans compter le temps de parcours pour arriver à Saint-Lazare, il m’aura fallu 1 heure 10 pour finalement obtenir mes billets ».
         Il y a plusieurs années maintenant, le guichet « grandes lignes » a été fermé à la gare d’Argenteuil. Je me souviens que Georges Mothron considérait que ce n’était pas grave puisqu’il avait reçu des garanties de la SNCF que cela serait sans conséquence. Aujourd’hui, pour les réservations « grandes lignes », il faut uniquement aller à la gare Saint-Lazare. Et l’on voit ci-dessus les conditions que l’on nous y réserve.

Conseil municipal d’Argenteuil (1), la question des marchés forains

Nous commençons par le brève suivante nos remarques sur le conseil municipal de la Ville qui s’est tenu hier au soir, et auquel nous avons assisté dans les tribunes… bien évidemment, nous espérons qu’il y aura au moins un représentant de Lutte ouvrière dans le conseil municipal de la prochaine mandature, ce qui permettrait non seulement de faire des commentaires a posteriori mais surtout d’intervenir pour y défendre nos positions, celles du "camp des travailleurs". DM


Du passé, mais pourquoi en tenir compte ?



C’est donc le concessionnaire actuel qui a été reconduit dans sa délégation de service public des marchés forains de la Ville, face à plusieurs autres candidats.
         L’obtention de la délégation résulte d’un certain nombre de notes concernant plusieurs critères (gouvernance, dynamisation, animations, etc.) attribuées à chaque candidat. On fait le total, et celui qui a le total le plus élevé l’emporte. C’est simple… mais cela ne correspond pas à grand-chose. Pourquoi telle note et pas une autre, mystère et boule de gomme !
         La question est surtout que le délégataire qui vient de l’emporter est celui qui est actuellement en place. Il est largement décrié non seulement par nombre de commerçants mais l’a été également il n’y a pas si longtemps par le maire d’Argenteuil lui-même.
         Dans l’attribution de la délégation on ne tient donc pas compte du passé ? Par l’attribution d’une note négative pour celui qui devait bien faire et qui a mal fait ?
         Alors seulement une histoire de gros sous au niveau de la redevance payée par le délégataire à la commune ? Tant pis si le service exigé n’est pas au rendez-vous, alors que c’est tout de même cela qui importe ?

mercredi 26 juin 2019

Chômage, une dégradation continue de l’assurance-chômage des chômeurs


Les freins à l’emploi, ce sont les patrons



Dans sa réforme des allocations chômage, le gouvernement prévoit de s’attaquer entre autre aux 830 000 travailleurs qui perçoivent des indemnités chômage tout en travaillant une partie du mois.
Leurs droits seront revus à la baisse par un changement du calcul de leur allocation. Ils coûtent trop cher ! Mais il est aussi prévu qu’ils soient suivis par des cabinets spécialisés qui « devront voir avec eux quels sont les freins à une activité plus longue ».
          Rendre les chômeurs coupables du fait qu’ils sont au chômage et les priver d’allocations, c’est tout ce que sait faire le gouvernement contre le chômage.

Turquie : victoire de l’opposant à Erdogan à Istanbul


La claque !



Après avoir vu son élection annulée par le pouvoir turc au prétexte d’ « irrégularités massives », le candidat de l’opposition à la mairie d’Istanbul vient de l’emporter largement sur celui soutenu par Erdogan le président et chef du parti islamo-conservateur de l’AKP.
Erdogan  a pris une claque. Il paye ainsi le fait de faire endurer à la population les conséquences d’une crise économique catastrophique, en y ajoutant une répression policière tous azimuts.
Cela doit encourager les travailleurs et les classes populaires à imposer leurs exigences, en se servant de leurs armes de classe.

Algérie, la population mobilisée évite le piège du régime


Le « diviser pour régner n’a pas marché »



La population algérienne était massivement dans les rues le 21 juin, pour le 18ème vendredi du mouvement de contestation. Les menaces de représailles proférées par le chef d’Etat-major, Gaïd Salah, à l’encontre de celles et ceux qui brandiraient un autre drapeau que l’emblème national n’ont pas intimidé les manifestants, qui ont scandé haut et fort : «Kabyles et arabes (ou arabophones) sont frères, pas de discorde entre nous », « Nous sommes unis et vous êtes dans le pétrin », « Tous les amazighs sont nos frères » etc.
Dix-huit manifestants ont été malgré tout arrêtés à Alger puis incarcérés dimanche 23 juin, « poursuivis pour atteinte à l’unité nationale ». Le régime tente ainsi de diviser pour faire régner sa loi. Il n’est pas dit qu’il parvienne à faire taire les classes populaires mobilisées.

Argenteuil, emplois, des initiatives divers, mais pour quel résultat ?


Quel bilan ?

 
Mais pourquoi faire de telles promesses...

On ne peut guère reprocher à la municipalité d’organiser des initiatives sur le thème de l’emploi. Ne serait-ce qu’hier mardi, deux initiatives avaient lieu sur ce thème sur la Ville. L’une, de recrutement dans le cadre de la semaine dite du « commerce connecté », l’autre, hier au soir, avec une réunion en mairie avec la participation du maire, et qui s’intitulait : « Innovation au service de l’emploi, portraits et visages : les clés de la réussite ». Ces initiatives sont les dernières d’une longue liste.
         Dans son programme électoral de 2014, la municipalité avançait un objectif de « 10000 emplois privés créés en six ans ». Un chiffre totalement farfelu s’il en était.
         Mais quelle est le bilan aujourd’hui de cette activité-emplois ? Combien d’emplois les activités dédiées de la municipalité ont-elles permis de créer ?
         Certes, ce ne sont pas les municipalités qui ont fondamentalement la main sur ce sujet. Ce sont les entreprises, et en particulier les grands groupes dont la politique comme chacun sait est d’embaucher au minimum, et donc, en conséquence, en dégradant la condition ouvrière.
         Mais il y a un domaine sur lequel une municipalité pourrait peser. C’est celui des emplois d’agents territoriaux. Il en manque dans les écoles et dans de très nombreux services de la Ville. Alors ?

Argenteuil, canicule, pour les travailleurs municipaux, un plan quelque peu en plan


Des mesures bien plus exceptionnelles s’imposent

 
Turner "La mer allée avec le soleil". Mais où est la mer ?

Les prévisions météorologiques avaient annoncé la canicule depuis des jours. Le préfet du Val d’Oise a mis en place le plan canicule depuis dimanche. Mais il aura fallu attendre lundi soir pour que celui de la Ville d’Argenteuil soit envoyé, Et pourtant, dans nombre de services de la Ville, celui-ci n’était toujours pas parvenu dans la journée d’hier 25 juin, alors que ça chauffe, tout comme n’étaient pas arrivées les bouteille d’eau nécessaires et obligatoires lorsqu’il n’y a pas de fontaine à eau. Le général décide, mais nombre de ses officiers n’appliquent pas l’orientation dans les services ?
         Ce plan canicule peut décider des modifications d’horaires nécessaires. Dans un des services où le plan idoine est parvenu, le Centre Technique Municipal, les horaires ont certes été modifiés mais la durée journalière de travail annoncée dans ce plan est supérieur d’une heure à ce qui se faisait auparavant en pareil cas. Ce n’est pas le cas partout.
         En tout cas, à l’hôtel de ville, bien connu pour son manque de climatisation ou par la difficulté d'en réaliser une efficace, il est très difficile de travailler.
         Il est évident que les heures de travail ne demandent pas la même énergie lorsqu’il y a une telle chaleur comparé à une situation ordinaire. Réduire les heures de travail est donc une évidence.
         La fermeture bien plutôt des services ouverts au public partout dans la Ville serait comprise par les administrés qui eux-mêmes n’aspirent qu’à se mettre au frais. Cela permettrait que tous les employés puissent connaître un départ anticipé du travail.
         Bref, quand on ne peut pas travailler, on ne travaille pas, un point c’est tout.

mardi 25 juin 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 24 juin 2019





Contre le plan de General Electric, contre le chômage, il faut interdire les licenciements !

Samedi dernier, 8 000 personnes sont descendues dans les rues de Belfort contre les 1 000 suppressions d’emploi prévues à General Electric (GE). Ceux qui se battent pour sauver leur emploi en ont entraîné des milliers d’autres qui savent qu’ils sont tout autant concernés. « Eux, nous, c’est le même combat », disait une ouvrière d’une entreprise sous-traitante.

Les gilets jaunes se sont mobilisés, ainsi que des artisans qui avaient une banderole « artisans en colère ». Des magasins avaient baissé le rideau en signe de solidarité. Comme a dit un boucher-charcutier installé à Belfort depuis 20 ans, « l’impact sera énorme sur les commerçants ».

C’était une manifestation ouvrière massive, comme il y en a eu dans de nombreuses villes du pays à chaque fois qu’une grosse usine a fermé ses portes, menaçant de ruiner toute une région. À chaque fois, les ouvriers ont entraîné dans leur combat le reste de la population.

GE est un des plus grands groupes industriels de la planète dont les bénéfices pour les seuls trois premiers mois de l’année atteignent 954 millions de dollars. Maintenir 1 000 emplois ne représenterait qu’une goutte d’eau pour une telle multinationale. Mais la vie de travailleurs et l’avenir d’une région n’entrent pas en ligne de compte. C’est la dictature du grand capital qui s’impose. Et l’État ne s’y oppose pas, il l’accompagne.

En 2015, au moment du rachat d’un des sites d’Alstom de Belfort par GE, le groupe s’était engagé à créer 1 000 emplois sur quatre ans. Il n’en a créé aucun et a juste payé une amende de 50 millions d’euros. Le gouvernement n’a rien fait pour l’obliger à tenir sa promesse. Aujourd’hui, devant l’émotion et la mobilisation, Macron et ses ministres ont fait mine de se préoccuper du sort des travailleurs. Mais c’est pour mieux les lanterner et les attaquer.

Au moment où les plans de licenciements s’accumulent, comme celui de GE ou encore celui des magasins New Look qui vient d’être annoncé et va mettre 400 personnes à la porte, le gouvernement s’en prend aux chômeurs. Il réduit le droit aux indemnités de chômage en imposant d’avoir travaillé 6 mois sur 24 au lieu de 4 sur 28 pour y avoir accès. Et il diminue leur montant par une nouvelle méthode de calcul.

Les millions de travailleurs qui alternent les contrats de quelques semaines ou de quelques jours et les périodes de chômage sont les premiers visés. Mais c’est en réalité une attaque contre tous les travailleurs. Le message au monde du travail est clair : vous devrez encore plus accepter n’importe quel travail, à n’importe quelle condition et à n’importe quel salaire !

Lutter contre le chômage, ce serait d’abord s’opposer aux licencieurs et interdire les licenciements. Ce serait créer des emplois dans les services publics, par exemple dans les services d’urgence des hôpitaux où les aides-soignants et les infirmiers qui sont en grève depuis des mois réclament 10 000 embauches. Mais pour cela, il faudrait s’opposer aux intérêts du grand patronat et prendre sur ses profits.

L’an dernier, les 40 plus grosses entreprises françaises cotées en bourse ont distribué 51 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires, un record historique. Avec cette somme, 1,5 million d’emplois payés 1800 euros net pourraient être créés, cotisations sociales acquittées.

Le grand patronat et le gouvernement sont des alliés qui mènent ensemble une véritable guerre de classe contre les travailleurs. Elle est implacable parce que la crise économique s’aggrave et les rivalités commerciales s’exacerbent. Alors, les capitalistes, pour accroître leurs marges, s’en prennent aux travailleurs. Pendant ce temps, le gouvernement les ligote et leur assène ses propres coups. D’un côté, la grande bourgeoisie s’enrichit comme jamais, de l’autre, la condition ouvrière recule et la société pourrit sur pied.

Les travailleurs peuvent remettre en cause le pouvoir du grand patronat car, dans les entreprises, c’est leur travail qui est à l’origine de tous les profits et de tout le capital.

Comme le montre la manifestation de Belfort, ils peuvent entraîner le reste de la société dans leur combat. Pour cela, il faut qu’ils osent parler de leur propre voix et mettre en avant leurs propres revendications de classe, à commencer par celle d’un emploi et d’un salaire digne pour tous, sans se laisser arrêter par ceux qui disent que ce n’est pas réaliste. C’est aux travailleurs de dire et d’imposer ce qui est nécessaire.