jeudi 21 décembre 2017

Inspection du travail, Inspectrice du travail menacée… l


Inspectrice du travail menacée : l’administration a reculé

 

Le 14 décembre, une inspectrice du travail était convoquée devant une commission disciplinaire. Elle avait été mise à pied un mois plus tôt pour faute grave et était menacée de révocation. Le ministère du Travail lui reprochait une dénonciation en public de la politique du gouvernement. Militante syndicale, elle avait répondu aux questions d’un journaliste à la fin d’une manifestation.

Les syndicats CGT, FSU, SUD et CNT appelaient à un rassemblement de protestation, le jour même, contre cette menace de sanction. Plusieurs organisations politiques, FI, PCF, NPA et Lutte ouvrière, se sont jointes à ce rassemblement.

Dans leurs prises de parole, les intervenants ont dénoncé les attaques dont sont victimes les inspections du travail, dont certaines sont menacées d’être purement et simplement rayées de la carte, ce qui rendra plus difficile pour des salariés de faire valoir leurs droits face à leur patron. Cela va dans le même sens que les mesures qui compliquent la présentation de dossier aux Prudhommes et ont un effet dissuasif pour les salariés.

Le conseil de discipline a finalement décidé 15 jours de suspension avec sursis, comme le demandait l’administration. La légèreté de la sanction a été perçue comme une conséquence de la mobilisation. Les syndicats ont l’intention d’intervenir maintenant pour qu’elle soit complètement abandonnée.

En tout cas, ce nouvel épisode montre que ce gouvernement au service du patronat cherche à étouffer la voix du monde du travail.

                                   Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2577)

Migrants traqués, migrants solidarité


Migrants traqués et pourchassés



« C’est l’honneur de la France d’accueillir les réfugiés » disait Macron pendant la campagne présidentielle. Quelques mois plus tard, le gouvernement a annoncé sa volonté d’augmenter encore le nombre d’expulsions en présentant l’an prochain un projet de loi prévoyant notamment d'allonger la durée légale de rétention administrative, faisant passer celle-ci de 45 jours actuellement à 90 jours, et autorisant les policiers à traquer les migrants dans les hôtels sociaux et dans les centres d’hébergement.

Macron et ses ministres vont encore plus loin que leurs prédécesseurs au gouvernement. C’est ce qui s’appelle un gouvernement à poigne… contre les exploités ici et contre les opprimés venus d’ailleurs.

A Ouistreham, avec les migrants

À Ouistreham, dans le Calvados, une manifestation pour exprimer la solidarité avec les migrants avait réuni près de 300 personnes. Une nouvelle manifestation organisée cinq jours plus tard a réuni encore plus de monde, entre 700 et 1 000 personnes.
De nombreux migrants, majoritairement issus des pays d’Afrique anglophones, se retrouvent dans ce port, espérant gagner l’Angleterre par les ferries transportant camions et passagers vers Portsmouth. Les associations d’aide aux migrants exigent l’ouverture d’un lieu d’hébergement, ce que refusait le maire de la commune, qui a fait fermer les toilettes publiques comme unique réponse. Un squat a même été évacué rapidement par la gendarmerie, sans attendre une quelconque décision de justice. L’indignation s’est encore accrue après le rejet par le tribunal administratif de Caen de la demande d’associations réclamant des mesures de l’État, du département et de la mairie d’Ouistreham en faveur des migrants.
Les manifestants ont défilé aux cris de : « Nous sommes tous des enfants d’immigrés » ou : « Un toit, un hébergement pour tous les migrants », slogans accompagnés de nombreux quolibets à l’encontre du maire.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2577)

mercredi 20 décembre 2017

Argenteuil, conseil municipal, le « projet Héloïse » présenté une nouvelle fois, plus que jamais à rejeter


Défense de Jean Vilar !

 
Les représentants de l'investisseur Fiminco
Nous reviendrons sur le conseil municipal d’hier au soir précédé par la présentation de la nouvelle version du projet Fiminco, sur lequel nous aurons beaucoup à dire. En attendant, le compte-rendu toujours fidèle de Frédéric Lefebvre-Naré sur cette présentation. Celui sur le conseil municipal suivra.

Déjà une bonne nouvelle. Une nouvelle enquête publique aura lieu sur le sujet de ce projet et la question de l’environnement. Elle aura lieu en mars prochain. Le permis de construire, s’il est accordé, ne pourra l’être qu’après cette enquête, au mieux pour Fiminco à l’été 2018…

Argenteuil Jean Vilar : : bétonnage des berges


On ne lâche rien

Après le conseil municipal d’hier, un tract du Comité Jean Vilar distribué dès ce matin
                                                            

Jean Vilar / île Héloïse : la Ville confirme le méga-bétonnage

FIMINCO, foncière d’immobilier commercial, acheteur de l’espace Jean Vilar (ou îlot Héloïse), a présenté en Conseil municipal, ce mardi 19 décembre, son projet « Cap Héloïse ».
 C’est pire que ce que nous pouvions imaginer.
 Il s’agit d’empiler et de serrer jusqu’aux extrêmes limites légales, sur ce terrain plus petit que ceux de Megarama ou MegaCGR, fragile, inondable, plus de 40000 m2 de constructions, au-dessus de 2 ou 3 étages de parkings aériens.
 La construction prévue monte à 45 mètres, soit la hauteur de 14 étages, juste à l’angle du pont d’Argenteuil. Le paysage de la ville, comme la vue vers la Seine, seront encombrés d’une sorte de méga-bigorneau, d’un gris uniforme.
 Face au boulevard Héloïse, un damier géant montant à 9 ou 10 étages de parkings et de logements. Aucune continuité, aucun respect pour l’architecture et le patrimoine argenteuillais. Tous les arbres remarquables seraient sacrifiés.
 En guise d’ouverture sur la Seine, nous serions autorisés à regarder, du haut des parkings aériens, les voitures sur la voie rapide et les camions arrêtés aux quais de livraison.
 À la place de la salle des fêtes publiques, une salle de spectacles, certes neuve et un peu plus grande, serait gérée par le promoteur, sans expérience en matière de spectacles, sans parler de culture !
 Et nous perdrions bien sûr le parking actuellement gratuit. Alors que le stationnement sera payant dans tout le centre ville, plus cher, et les amendes plus chères aussi.
Mais nous pouvons encore sauver Jean Vilar et faire revivre les berges de Seine !

Déjà près de 6000 personnes ont signé la pétition pour une salle des fêtes rénovée et publique. Il est encore temps de le faire, maintenant que le projet est publié, que les illusions entretenues par la Municipalité se sont dissipées !
 Le projet doit passer par une évaluation environnementale. Nous pouvons tous faire valoir nos arguments pour préserver ce site, et son paysage célébré par les Impressionnistes.
 Défendons la vitalité sociale et culturelle d’Argenteuil. Sauvons les investissements que nous avons payés, le Figuier Blanc, Côté Seine et son parking, d’une concurrence à moins de 500 mètres.
 Des centres commerciaux et des cinémas dans les quartiers qui en manquent, pourquoi pas ? à l’image de celui que nous souhaitait le Maire dans ses vœux pour 2017 (ci-contre).
 Face aux moyens financiers du promoteur, le comité Jean Vilar compte sur le soutien de tous. Adhérez, soutenez-nous en achetant nos cartes postales J, aidez-nous à documenter nos recours, mettez-nous en relation avec les personnes qui peuvent aider à arrêter la mécanique administrative, à empêcher la destruction, annoncée pour juin, de Jean Vilar. 
           
                    Contacts Twitter, Facebook, blog, pétition : comité Jean Vilar



PS : grand ravaudage d’hiver


Faire oublier, sans vergogne

 
D'hier ou de demain, les ennemis des travailleurs

Mais de qui émane le tract distribué ces derniers jours sur la Ville qui commence de la façon suivante : « Le président n’est pas le Père Noël. C’est le Père Fouettard : il reprend aux pauvres pour donner aux riches… » ?

Et qui revendique :

« La suppression de la hausse de la CSG, et la revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires » ?

« De poursuivre le calendrier de revalorisation des pensions de retraite voté lors du précédent quinquennat » ?

« La fin de l’ère autoritaire et un renforcement de la politique de redistribution fiscale » ?

« De remettre en cause les réformes fiscales en faveur des plus riches et de favoriser la redistribution et l’entraide » ?

         Ce tract émane du Parti Socialiste qui sort de l’ombre et tente de faire oublier sa politique durant cinq ans et :

         -les gigantesques cadeaux faits aux riches, via le CICE !

         -le quasi blocage des salaires des fonctionnaires et des pensions des retraités de l’Etat !

         -les moyens supplémentaires donnés au patronat avec la « loi travail » pour aggraver l’exploitation des travailleurs du privé !

         Le PS s’adresse à nouveau aux « pauvres » qu’il redécouvre.

         Bonimenteurs ! Saltimbanques ! Spécialistes du tour de passe-passe !

Education : à Argenteuil et Bezons, en grève et en manifestation le 30 janvier 2018 !


L’Ecole a besoin de moyens

 
Le 24 novembre dernier à Argenteuil

La CGT-Bezons nous informe

Mardi 30 janvier 2018 : Pour l’avenir de l’École à Argenteuil et à Bezons organisons une journée « écoles désertes »

Pour sauver l’École d’Argenteuil et Bezons,  Jeudi 14 décembre, un collectif d’enseignants, d’une douzaine d’établissements scolaires du premier et second degré d’Argenteuil-Bezons, avec des représentants des syndicats FO, SNUIPP, SNES et CGT (d’ Argenteuil ou du 95) ont pu faire un constat sans concession de la situation de l’École,
sur les deux villes.
Le 18 décembre 2017 Les besoins d’école dans nos deux villes sont énormes. D’abord parce que les difficultés scolaires y
sont importantes et l’enseignement n’y est pas simple. Il y a encore peu de temps tous les établissements scolaires d’Argenteuil-Bezons étaient classés Zone d’Éducation Prioritaire.
Depuis quelques années le label a changé mais les situations difficiles n’ont pas disparues.
A cela s’ajoute l’augmentation de la population. Il suffit de se promener en ville pour constater la multiplication des constructions en cours ou récemment terminées. Mais si les promoteurs savent se projeter dans l’avenir pour anticiper les profits, il semble que personne ne se préoccupe de l’augmentation de la population scolaire et de ses conséquences sur les écoles.
Les locaux sont insuffisants et parfois délabrés , les effectifs d’élèves sont souvent trop importants, et le personnel manque.

  • Il manque des profs pour dédoubler des classes, réduire les effectifs dans les classes et diminuer les difficultés d’enseigner.
  • Il manque des enseignants pour dédoubler les classes de CP et conserver les maîtres en surnuméraire ou les maîtres spécialisés.
  • Il manque des surveillants, des AVS pour accompagner les élèves en situation de handicap.
  • Il manque du personnel administratif pour gérer les établissements, des agents d’entretien pour la maintenance ou le ménage.
  • Il manque des ATSEM, à Argenteuil, elles sont moins de 2 pour 3 classes dans les écoles maternelles. À Bezons, le principe d’une ATSEM par classe est trop souvent théorique car il n’existe plus de remplaçantes.
  • Il manque un vrai contrat à ceux qui n’ont qu’un contrat précaire, enseignants, personnel d’encadrement du temps scolaire ou périscolaire alors que les écoles comptent sur eux tous les ans.
  • Il manque de la stabilité aux équipes, alors que les difficultés augmentent, le turn-over est très élevé. C’est pour toutes ces raisons que l’école craque.

Fort de la réussite d’une première journée de mobilisation, le vendredi 24 novembre pendant laquelle 250 personnes, enseignants, parents et ATSEM se sont rassemblés devant la sous-préfecture, nous avons décidé
de tenter d’élargir la mobilisation et d’obliger gouvernement, Région, Département et municipalités à nous entendre. Il faut des mesures d’urgence pour les établissements scolaires dans nos banlieues, avec
des investissements mais aussi des recrutements en nombre de personnel.
Transformons le mardi 30 janvier en une journée « écoles désertes »
et en une forte démonstration pour l’avenir de l’École à Argenteuil et à Bezons.

Passages à niveaux : tous à supprimer !


Ils sont tous dangereux


La collision entre un car et un train au passage à niveau de Millas dans les Pyrénées Orientales a causé à ce jour le décès de 6 enfants et près d'une vingtaine de blessés, certains d'entre eux toujours entre la vie et la mort; Le passage à niveau était réputé non dangereux.

          Ils sont très nombreux dans le pays. Ainsi la Région Auvergne-Rhône-Alpes compte 1 600 passages à niveau, dont 50 seraient dangereux.  
          Tous les passages à niveau sont dangereux. La sécurité voudrait que ce soit une priorité de les faire disparaître à tout prix.

mardi 19 décembre 2017

Argenteuil conseil municipal ce soir


Une des rares possibilités de s’exprimer pas trop loin des élus


Mardi 19 décembre à 19 heures
Y être très nombreux
Dès 18 heures 30
Pour marquer la solidarité des habitants avec les travailleurs municipaux qui refusent la baisse de leurs rémunérations
Pour marque le refus du « projet Héloïse »

  

Pour information, un article du journal Le Parisien-95 


"Argenteuil, mardi. La salle des fêtes est menacée par le projet de construction d’un pôle de loisirs sur l’île Héloïse.

Argenteuil, par Marjorie Lenhardt

LES BULLDOZERS vont devoir encore patienter. La salle Jean-Vilar d’Argenteuil, dont l’avenir est menacé par le projet de pôle de loisirs sur l’île Héloïse, devait initialement fermer ses portes courant de l’été 2017. Elle avait ensuite été repoussée en octobre… Finalement, ce devrait être pour fin juin. La ville d’Argenteuil a décidément bien du mal à se séparer de sa salle des fêtes municipale. « On a dans le planning du projet la possibilité de planifier des manifestations à Jean-Vilar jusqu’en juin sans que cela ne bloque les délais, explique Xavier Péricat, premier adjoint au maire (LR). D’autant plus que le mois de juin est traditionnellement une grosse période de festivités ». Selon lui, ce nouveau répit n’a rien à voir avec les cinq nouveaux recours déposés auprès de la commission nationale d’aménagement commercial (voir ci-dessous).

APPEL À LA MOBILISATION POUR DEMAIN

Cette décision a de quoi réjouir le comité Jean-Vilar, fortement opposé à la destruction de cette salle et au projet de l’île Héloïse dans sa globalité. « Ce report va permettre aux associations et partis locaux d’organiser leurs événements du deuxième trimestre et permettra aux écoles d’organiser leurs fêtes et concerts de fin d’année scolaire », remarque Dominique Mariette, un des membres fondateurs du comité qui a recueilli récemment plus de 5 000 signatures pour la défense de la salle. Mais pour ce militant local (LO), ces nombreux reports sont aussi le signe de la « précipitation » de la municipalité dans « cette affaire du projet Héloïse ». Comme les autres membres du comité, ils pointent du doigt l’absence de réunion publique sur le sujet. Pour l’heure, le projet n’a été présenté qu’une seule fois au public lors d’un conseil municipal en décembre. Demain, il sera présenté une deuxième fois « plus en détail », selon la municipalité, en début de conseil municipal par le promoteur Gérald Azancot. « Ce qui est en jeu est la pérennité d’une salle des fêtes publique et l’avenir de cet espace des berges », rappelle Dominique Mariette, tout en appelant à la mobilisation demain mardi à 18 h 30 avant le conseil municipal. Cette salle des fêtes dont le terrain a en effet été déclassé du domaine public il y a un an devrait être remplacée par une salle de spectacles privée pouvant accueillir jusqu’à 3 250 personnes. Cette privatisation fait craindre aux associations locales une hausse des tarifs de location pour leurs événements."