vendredi 1 avril 2016

Loi El khomri : amplifier le succès du 31 mars !



Un beau succès qui en appelle d’autres

 
"Prenez garde, prenez garde... après la pluie le temps est beau"

Les manifestations d’hier marquent une étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi mijoté entre le gouvernement et le patronat au profit de celui-ci.
         Les confédérations syndicales appelantes déclarent 1,2 millions de manifestants à l’échelle du pays quand les chiffres de la police en déclarent un peu moins de 400 000. Quel que soit le nombre exact de manifestants, il traduit un succès pour la mobilisation d’hier. Et ce succès va bien au-delà du nombre de jeunes et de travailleurs dans la rue. Il se mesure à l’ambiance dans les manifestations.
         A Paris, nous avons subi une pluie incessante. Et il a fallu au retour prendre un bon bain chaud et changer des vêtements ruisselants. Mais malgré la pluie, l’ambiance était bien là dans les cortèges. Les slogans étaient repris. Des banderoles de travailleurs du privé se mêlaient à d’autres du public. Les autocollants au nom de Lutte ouvrière  (celui en particulier mettant en rapport le retour à Germinal et la nécessité de la grève générale) étaient largement acceptés et portés… Quant à l’ambiance dans les cars au retour, malgré les vêtements gorgés d’ eau, elle était à l’unisson : bonne, très bonne, excellente !
         La journée d’hier a été une nouvelle étape. Son succès aide à préparer la suite nécessaire.
         Nous, militants convaincus que la victoire est à notre portée, nous devons en discuter autour de nous. Des travailleurs sont encore loin d’être conscients des énormes dangers que représente pour eux cette loi. Il faut leur expliquer, les convaincre, les entraîner. Des travailleurs qui étaient en grève hésitent à se retrouver dans la rue. Il faut les convaincre d’y venir, préparer avec eux les banderoles. C’est dans la rue en particulier que nous prenons conscience de notre force collective !
         Si les discussions individuelles sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes. Il faut que nous nous retrouvions ensemble, dans des réunions de travailleurs, dans des assemblées générales, lors d’heures d’information syndicales. Pour ces dernières, au titre d’avril qui commence, il faut les poser rapidement.
         Depuis des années, le monde du travail a reçu de multiples coups qui se mesurent au recul des conditions de travail et de vie de chacun d’entre nous.
         Quand s’offre la perspective d’inverser cette réalité, à nous la saisir.
         Nous allons la saisir, et que vive notre mouvement pour le retrait pur et simple de la loi El Khomri !

PS. Deux dates sont déjà sur les rails : mardi 5 avril et samedi 9. Entre le 31 mars et un nouvel appel à la grève, massive cette fois de tous, deux nouvelles dates de « tours de chauffe » ? A suivre.
        

"Image d'Argenteuil"... loin de la réalité. Il faut changer la société


Une image loin de la réalité. Pour changer l’image, il faut changer la société

 

          Des habitants d’Argenteuil ont lancé une pétition sur internet pour dénoncer « l’image » de leur commune diffusée en particulier par les médias. Le maire d’Argenteuil leur a apporté en passant son soutien au début du dernier conseil municipal.

          L’image du lieu où ‘l’on habite, commune, région, pays, n’est certes pas indifférente. Dans l’évolution et la vie de la société, elle a des conséquences, tout comme pour ce qui relève du moral des habitants. Nous ne nous attarderons sur cette question qui intéresse particulièrement le géographe.

          Mais l’ « image »actuelle d’Argenteuil, qui l’a créée ?

          Nous le disons une nouvelle fois, pour les médias parisiens, Argenteuil présente l’avantage d’être à deux pas de leurs studios et rédactions parisiennes. Lorsqu’ils prennent l’habitude d’un parcours facile, pourquoi ne pas le renouveler ?

          Ces médias ont donc amplifié voire dénaturé les faits d’une grande ville qui comme bien des villes semblables a subi les conséquences de la crise depuis les années 1980 mais qui demeure une ville extrêmement contrastée, réalité qui n’intéresse pas ces médias.

          Mais lorsque le maire d’Argenteuil déplore cette image d’Argenteuil, cela reste rêveur.

          Pourquoi a-t-il participé à l’opération « Dalle 2005 » de son collègue Sarkozy ?

          Il faut rappeler sa responsabilité dans l’épisode « Malodor » de 2007.

          Et le « bienfait » négatif de l’émission de l’an passé sur Argenteuil, dans le cadre des « aventures de l’ancien maire et du nouveau », s’en souvient-il ?

          Et ce n’est pas l’eau bénite de l’opération « sainte tunique » actuelle à laquelle il participe de bon cœur qui restaurera l’image de la Ville.

          Pour cela, sur ce plan aussi, il faudra également des bouleversements sociaux qui ne concernent pas seulement celle-ci mais toute la société.  

« Sainte Tunique » d’Argenteuil : quand elle inspire « saint Georges »… aux frais des contribuables argenteuillais. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2487 de cette semaine. En vente en kiosque et lors de nos permanences.


Argenteuil : un nouvel adorateur de relique ?

Depuis le 25 mars, la ville d’Argenteuil voit affluer des pèlerins venus contempler la Sainte Tunique exposée dans la basilique. Pour organiser l’événement, l’Église catholique a pu compter sur l’aide zélée du maire.

L’Église prétend que le vêtement en lambeaux appelé la Sainte Tunique serait celui porté par le Christ avant sa mise à mort. Le laboratoire des Sciences du climat et de l’environnement de Saclay a pourtant daté avec certitude ce vêtement du 6e siècle après ledit Christ mais, comme l’explique sa directrice, « le reste, ce n’est plus de la science ».

En tout cas, Georges Mothron, le maire LR d’Argenteuil, semble avoir pris particulièrement à cœur la présentation au public de cette relique qu’il qualifie de « trésor du patrimoine français ». Il a distribué en personne des dépliants indiquant les horaires de cette manifestation catholique et ceux des messes allant avec, consacré à l’événement plusieurs pages du journal municipal L’Argenteuillais, fait installer des banderoles sur les grilles de la mairie…

En déclarant tout de même que, « partenaire de l’événement dans le respect de la loi de séparation des Églises et de l’État (1905), la ville se doit d’organiser l’accueil des pèlerins », la municipalité d’Argenteuil semble avoir bien intégré l’hypocrisie toute jésuitique de l’Église catholique.

                                                                 Valérie FONTAINE


Loin du Tigre, coups de griffe à la loi de 1905

 
Lors du conseil municipal de mercredi, droite et gauche, chacun de leur côté, dans leurs diatribes, ont rappelé à la rescousse… Clémenceau !

          Celui-ci avait peut-être des formules de langage bien senties comme les politiciens savent les fabriquer, mais il fut surtout un acteur important de la répression bourgeoise des luttes des travailleurs de son époque.

          Cela leur a fait tout drôle toutefois,  lorsque quelqu’un, dans le public, leur a rappelé son rôle dans le vote de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, pour laquelle, dans les faits, le maire actuel comme son prédécesseur n’ont que mépris.

jeudi 31 mars 2016

Nathalie Arthaud était hier à l'antenne de france Info


Retrait "loi travail" : en grève, en manifestation



Contre une attaque sans précédent, la lutte doit continuer

Il a fallu des centaines de milliers de manifestants dans la rue le 9 mars pour que le gouvernement baisse un peu le ton, mais les attaques sans précédent prévues dans la loi El Khomri restent pour l’essentiel à l’ordre du jour.
         La mobilisation des étudiants et des lycéens n’a pas faibli, car ils sont complètement concernés par un projet qui aggraverait le chômage et dégraderait le rapport de force entre le patronat, les salariés et les futurs salariés. Et ils en sont conscients. La mobilisation des salariés, elle aussi, se manifeste depuis plusieurs semaines, ponctuée dans de nombreuses villes par des rassemblements qui ne donnent sans doute pas toute la mesure de l’inquiétude suscitée par l’acharnement du patronat et de Valls et Hollande, ses alliés.
         Le 31 mars est une étape importante, nécessaire, pour que, une fois encore, des centaines de milliers de manifestants, de grévistes, de travailleurs fassent entendre leur indignation. Quoi ? Presque six millions de chômeurs, et il faudrait encore « assouplir les licenciements » ? Les salaires sont au rabais, et il faudrait encore donner toute latitude aux patrons, petits et grands, pour augmenter les horaires à leur bon vouloir, brader les heures supplémentaires ? Le travail précaire se répand partout, et il faudrait faire éclater le peu de sécurité dont les salariés, les apprentis, les stagiaires bénéficient, et vider totalement le CDI de son sens ?
         Le 31 mars doit être un moment fort de la mobilisation contre la loi El Khomri. Mais elle ne devra pas s’arrêter là. Seule la crainte d’une amplification de la mobilisation, d’une colère des salariés et de la jeunesse, s’exprimant de plus en plus largement, pourra forcer Valls, son gouvernement et les patrons eux-mêmes à remballer leur projet. C’est cela qu’il faudra leur faire craindre, le 31 mars et après.
                            Viviane LAFONT  (Lutte ouvrière à paraître)

Aujourd’hui jeudi 31 mars
Manifestation à Paris
Place d’Italie à 13h30
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations. A Paris, le cortège de Lutte ouvrière se retrouvera à partir de 12h30, à l’angle de la rue Jenner et du boulevard de l’Hôpital, entre les métros Campo Formio et St-Marcel. La manifestation partira à 13h30 de la place d’Italie vers la place de la Nation