mercredi 4 septembre 2013

Education : "rythmes scolaires", il n'y a pas personnels et personnels

Nous disions hier que la question des "rythmes scolaires" avait mis le bazar. Elle a occupé largement l'année scolaire l'an passé. Elle va l'occuper cette année, d'autant, au niveau de la commune, que la rentrée 2014 est déjà en ligne de mire, car tout n'est pas réglé, très, très loin de là.
     Les enseignants ont été informés. Ils ont pu s'exprimer. Ils ont été "concertés".
   Les parents d'élèves l'ont été également, meme si, parmi eux, de nombreux parents contestent les analyses qui ont été fait des réponses au questionnaire que la municipalité leur avait transmis.
     Quant à tous ces personnels territoriaux dont la participation est pourtant essentielle à la journée de l'enfant et pour que cette réforme ne se transforme pas totalement en fiasco, ils ont été informés peut-etre, mais certainement pas "concertés". C'est ce qui a mis en rogne, à juste titre, les représentants de ces personnels, et qui a fait que nous avons voté contre ce qui nous était proposé au Conseil municipal de juin dernier.
     Les personnels des écoles maternelles, de restauration scolaire, de gardiennage des écoles, des centres de loisir sont appelés par la CGT à un moment d'information syndicale sur ces questions le lundi 23 septembre prochain.
     Bien évidemment, je serai présent à ces moments d'information, pour écouter, pour entendre le point de vue des personnels dont la vie risque d'etre directement impactée par les modifications projetées. DM

Education : le cartable et la trousse l'an prochain ? (L'école est laique, obligatoire et... gratuite)

Pour cette rentrée, la municipalité d'Argenteuil fournit l’essentiel des fournitures scolaires pour les élèves des écoles primaires qui relèvent de ses attributions : cahiers, protège-cahiers, crayons, stylos, gommes, taille-crayons… Seuls le cartable et la trousse restent à la charge des familles. Ce nouveau dispositif devrait permettre aux parents, selon elle, d’économiser en moyenne 150 euros par enfant.
     De toute évidence, c'est une bonne chose, qui permet d'aller dans le sens de cette "gratuité", l'une des trois mamelles des lois scolaires, proclamée dès les années... 1880.
       Une mesure nécessaire selon Philippe Doucet, député-maire d’Argenteuil : « Face aux difficultés économiques et sociales grandissantes, il a fallu trouver de nouvelles solutions, être inventifs, parce que la situation l’exigeait ».
        Bon, c'est très bien, monsieur le maire. Mais, monsieur le député, ce n'est pas par hasard le gouvernement que vous soutenez qui actuellement aggrave (puisque vous dites "grandissantes") les "difficultés économiques et sociales" des familles ?

(Nous consultons régulièrement le site "latribuneargenteuil". Il nous a rappelé le présent sujet. Il est positif que ce genre de site donne la parole à tous ceux qui ont envie de s'exprimer sur l'actualité locale).

Continental Clairoix : victoire morale pour les salariés

Selon le tribunal des prud’hommes de Compiègne qui vient d’invalider le licenciement de 678 ouvriers de l’usine de pneus Continental de Clairoix en 2009, « la suppression du site de production (…) ne se justifiait que par la volonté d’accroître davantage les profits au bénéfice du groupe Continental ».
     C’est évident, car tout en mettant à la rue 1 100 travailleurs dans l’Oise, ce trust en surexploite 170 000 autres dans le monde, dont des milliers en France. Continental se vante d’une marge de plus de 10 % au niveau mondial. Les actionnaires ont reçu 1,1 milliard d’euros pour les six premiers mois de 2013.
       Cette décision de justice, qui peut être contestée en appel par la direction, ne permettra pas aux travailleurs licenciés de retrouver un emploi. Mais les travailleurs de Continental peuvent être fiers de cette victoire morale, qui est aussi la conséquence du combat qu’ils ont mené.


Education : il faut embaucher.

Comme à chaque rentrée, de nombreux établissements du secondaire n'ont pas leurs effectifs complets de personnels. Le hic, c'est que, dès avant meme la rentrée, selon le Rectorat, il n'y avait plus de personnels disponibles dans certaines matières, telle l'anglais.
    Pourtant, chacun ne cesse de répéter que les effectifs sont toujours aussi insuffisants... Et de le clamer depuis des mois.
     Mais, du coté du Rectorat, l'air ancien à la mode était : "Tout va très bien madame la marquise" !

mardi 3 septembre 2013

Pour le 10 septembre : ensemble à la manifestation de Paris

Information de la CGT
14 heures à République
à 13 heures à la salle Jean Vilar à Argenteuil Boulevard Héloïse.
Inscriptions au 01.34.10.55.11 ou au 06.72.01.83.93 (Patrick).

Information LO-Argenteuil
12 heures 45 au meme lieu de rendez-vous ci-dessus


10 septembre : l'éditorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 2.09.13.

Le 10 septembre, il faut dire : « Ça suffit ! »

Quatre organisations syndicales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, appellent à une journée de grèves et de manifestations le mardi 10 septembre. C’est bien le moins en cette rentrée, alors que les attaques contre les travailleurs se multiplient.
     Si le gouvernement Hollande-Ayrault veut satisfaire quelqu’un, c’est avant tout le patronat. C’est ce que montrent les mesures sur les retraites qu’il annonce. Il y aura bien une augmentation des cotisations pour combler le déficit annoncé des caisses de retraite, partagée à égalité entre part salariale et part patronale. Mais il annonce que cette cotisation supplémentaire sera compensée pour les patrons par la baisse au moins égale de leurs cotisations d’allocations familiales, et aussi par des baisses d’impôts. Autrement dit, non seulement le patronat ne paiera pas plus, mais même il y gagnera.
     Tout le monde n’a pas droit aux mêmes égards. Les travailleurs et les retraités, eux, reçoivent des avis d’imposition en hausse du fait du gel des barèmes. La hausse des cotisations de retraite se traduira par une baisse des salaires alors que ceux-ci sont déjà bloqués depuis des années. Enfin, le gouvernement déclare qu’il ne touchera pas à l’âge de la retraite, qui restera à 62 ans, mais en même temps il prévoit d’augmenter la durée de cotisation nécessaire, qui passera progressivement à 43 ans. On ne peut être plus hypocrite car ainsi pour avoir droit à une retraite pleine il faudra attendre d’avoir 63, 64, 65 ans ou plus ! Tous ceux qui ne le pourront pas toucheront une pension de retraite diminuée.
     À cela s’ajoutent encore d’autres mesures, comme le décalage de six mois de la revalorisation des pensions, qui passera du 1er avril au 1er octobre, ou la décision de rendre imposable la majoration de 10 % dont bénéficient les parents de trois enfants : c’est encore cela de gagné sur le dos des retraités présents et futurs.
     Réunis en université d’été, les dirigeants du Medef ont fait le compte des milliards qu’ils peuvent espérer des mesures gouvernementales, tout en ajoutant qu’elles ne suffisent pas. D’après eux, il faut encore baisser ce qu’ils appellent « le coût du travail », autrement dit baisser encore les impôts et les cotisations qu’ils payent, quitte à les faire payer par les salariés, ou par la collectivité. Et pourquoi les patrons s’en priveraient-ils puisque, avec ce gouvernement, il leur suffit de demander ?
      Et c’est bien à cela que se résume le prétendu problème des caisses de retraite. Si elles sont en déficit, c’est parce que depuis des années les patrons licencient, font faire le même travail par moins de salariés et mettent les autres au chômage. Tout cela ne vise qu’à encaisser des profits supplémentaires dont ils ne font rien, car ils ne cherchent même pas à investir ailleurs que dans la spéculation. C’est cela qui pèse sur les caisses de la Sécurité sociale, donc les caisses de retraite, sur les finances de l’État et des collectivités publiques, c’est cela qui ne cesse de multiplier les chômeurs et qui met toute la société en crise.
     Le grand patronat considère que ses profits sont intouchables, que c’est toujours aux autres d’assumer les frais de son irresponsabilité. Mais si quelqu’un doit payer, c’est d’abord lui, sur ses profits et ses richesses accumulées, qui ne sont rien d’autre que le produit de la sueur des salariés.
     Au-delà même du problème des retraites, la question posée en cette rentrée est simple : le grand patronat, assuré de l’appui du gouvernement, veut continuer à imposer sa politique quitte à enfoncer toujours un peu plus la société, à commencer par les travailleurs, dans une pauvreté dramatique. Il n’y a pas d’autre moyen de l’en empêcher que la lutte.
     Il faut, bien sûr, participer à la journée de grèves et de manifestations du 10 septembre. Cela servira déjà à montrer que les travailleurs n’acceptent pas les nouveaux coups qu’on leur assène en cette rentrée. Il faut y participer même s’il est certain qu’elle ne suffira pas à mettre un coup d’arrêt à cette politique. Il y a là une offensive déterminée, concertée, du patronat et du gouvernement.
      Ceux-ci ne reculeront que s’ils ont peur, que s’ils se retrouvent face à une réaction solidaire, déterminée, massive, venant de l’ensemble des travailleurs pour leur dire « Ça suffit ! L’intérêt, la vie des travailleurs, des chômeurs, de l’écrasante majorité de la société doivent passer avant l’intérêt d’une minorité de privilégiés ! ».

     C’est bien cette réaction de l’ensemble des travailleurs qu’il faut préparer, le 10 septembre… et après.

Amérique latine : exploitations et réaction des opprimés

Brésil : l’argent sale de l’industrie textile

Au Brésil, dans les quelque 10 000 ateliers textiles clandestins de l’État de Sao Paulo, les ouvriers – souvent des immigrés boliviens, sans papiers et payés aux pièces – travaillent entre 12 et 16 heures par jour, 6 jours sur 7, pour environ 300 € par mois… quand ils sont payés. 200 cas d’esclavage ont été relevés par les autorités depuis 2008.
     Comme au Bangladesh, les commanditaires sont les grandes marques occidentales, les Zara, Gap et autres C&A. Le gouvernement brésilien, soi-disant « de gauche », ferme les yeux sur les agissements des multinationales et de leurs sous-traitants.

Colombie : l’Etat mène la guerre aux paysans

De nombreux paysans colombiens ont lancé un mouvement pour réclamer un prix plancher pour leurs productions agricoles, ainsi qu’une baisse des prix des engrais et carburants. Leur mécontentement a gagné les camionneurs avec lesquels ils bloquent des routes. En ville, travailleurs et étudiants manifestent.
     Jeudi dernier, jour de mobilisation, il y avait 72 barrages routiers dans les campagnes et 48 manifestations dans les villes. Dans la capitale Bogota, la répression de la police anti-émeute a fait 2 morts parmi les manifestants.

     Le gouvernement mobilise 50 000 soldats contre ce mouvement pour tenter de le briser... sans y parvenir jusqu’à présent.

Patronat et gouvernement : vraiment tout va très bien

Ministre des patron

Participant à l’université d’été du Medef, Pierre Moscovici, ministre de l’Industrie, s’est fait applaudir par les patrons.
     Il leur a vanté le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, décidé l’an dernier et qui doit faire économiser 20 milliards d’euros au patronat chaque année, en précisant « cette baisse (du coût du travail) se fera sans contre-partie ». Ajoutant même qu’« il suffira de deux lignes à remplir pour en bénéficier ».
      Il leur a notamment promis que la (petite) hausse des cotisations patronales prévue dans la prochaine « réforme » des retraites serait intégralement compensée par la baisse de leurs cotisations familiales.
     Bref, quand Moscovici lance aux patrons : « Je suis heureux d’être ici (...) Je suis le ministre des entreprises », ce ne sont pas des paroles en l’air.

Les patrons à l’Etat : « donne les sous et ferme les yeux

Le « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (Cice), ce cadeau de 20 milliards d’euros annuel qu’Hollande a donné au patronat, entre en vigueur dès 2014.
     Contrairement à ce que prétend le gouvernement socialiste, cette mesure ne créera pas d’emplois. Les patrons ne s’engagent à rien et exigent que l’usage de ce crédit ne soit pas soumis au contrôle de l’État. Le ministre de l’Économie a même déclaré : « je m’engage à ce que le Cice soit exclu du champ du contrôle fiscal ». Et si contrôle fiscal il y a, un conseiller gouvernemental a confié au journal Les Échos que « le fisc ne pourra pas se prononcer sur l’usage des sommes provenant du Cice ».

     Ainsi toucher de l’argent « pour l’emploi » d’un côté et en supprimer de l’autre, c’est possible sous la gauche.