dimanche 10 février 2013

Conseil municipal : les dames-patronnesses de la droite... loin, très loin de la solidarité élémentaire de la population du monde du travail avec des ouvriers grévistes



Lors du dernier conseil municipal, les élus de droite (tous ?) ont voté contre la subvention aux Argenteuillais  travaillant chez PSA, à Aulnay, en grève. Rien de spécialement étonnant.
     Comme n’est pas étonnant la justification donnée : ces personnes en difficulté financière pouvaient toujours aller s’adresser au service social de la mairie.
    On ne se refait pas. Ces gens-là en sont toujours à la politique des dames patronnesses, celle de la charité, et on vous l’assure, ils donnent bien à la quête le dimanche.
    Pour les grévistes de PSA, n’en déplaise aux grincheux, le soutien nécessaire et normal a bien été voté.

Loin de ces gens qui n'aiment pas les travailleurs, et encore moins lorsqu'ils luttent, et pour  tous ceux, en revanche, pour qui la solidarité, y compris financière, avec des ouvriers qui se battent pour leur emploi et leur avenir, est une réaction élémentaire, nous redonnons ci-dessous, le texte de la prise de parole de Patrice CRUNIL demandant lors du dernier conseil municipal le vote d'un soutien financier de la municipalité aux ouvriers de PSA en lutte :
« Il y a un an et demi, la direction du groupe automobile PSA était obligée d’admettre son projet de fermeture de son site de production d’Aulnay-sous-Bois (93). Les perspectives pour chacun des salariés demeurent aujourd’hui dans le flou total. Ils n’ont pas été sans réagir. Parmi eux, il y a des habitants d’Argenteuil qui connaissent, en conséquence de cette décision de fermeture, de grandes difficultés, financières en particulier. Une délégation a été reçue ces derniers jours à l’Hôtel de Ville. La municipalité, solidaire de ces citoyens mis au pied du mur par une décision qui n’est pas de leur fait, tient par cette délibération à leur apporter son soutien. En conséquence, elle propose le versement d’un soutien financier de 5000 euros au fonds de « « SOUTIEN AUX SALARIÉS DE L’AUTOMOBILE DU 93 ».

samedi 9 février 2013

Espagne : Basta Ya

Les révélations sur les « compléments de salaires » versés au noir pendant les années de spéculations immobilières aux cadres du Parti populaire (au pouvoir en Espagne), dont Rajoy, provoquent colère et manifestations parmi la population. Il y a de quoi !
    Des milliers de personnes sont expulsées de leur logement chaque semaine, les hôpitaux publics sont privatisés, plus de cinq millions d’Espagnols sont au chômage, et les dirigeants politiques qui imposent austérité et sacrifices se vautrent dans la corruption.

Le "prix du sang" et celui de la barbarie

En Arabie saoudite, un célèbre prédicateur qui a violé et torturé à mort sa propre fille de 5 ans vient d’être libéré par les juges après six mois de prison. Il a payé le « prix du sang », c’est-à-dire une amende de 40 000€. Dans ses interventions télévisées, cet individu réclamait le port du voile intégral pour les filles dès le berceau.
      Dans ce pays, la loi reconnaît aux hommes le droit de vie ou de mort sur leurs enfants, leur femme ou leurs domestiques.

     Mais les dirigeants politiques occidentaux, les intellectuels médiatiques à l’indignation sélective restent silencieux. N’y aurait-il pas un lien avec les champs de pétrole, la défense des intérêts de Total et autres pétroliers, ou ceux des marchands d’armes ?

vendredi 8 février 2013

Tunisie : un crime odieux et menaçant

Chokri Belaïd, l’un des porte-parole de l’opposition de la gauche tunisienne, a été assassiné hier à Tunis. Depuis des mois, tous ceux qui s’opposent à la politique ouvertement réactionnaire du parti islamiste Ennahada au pouvoir, les militants syndicaux, les femmes qui refusent de se plier aux campagnes de « protection des bonnes mœurs », subissent les menaces et les agressions de « Ligues de protection de la révolution » composées de militants d’Ennahdha et de malfrats. C’est parce qu’il dénonçait ces méthodes que Chokri Belaïd a été assassiné.
     En Tunisie comme en France, les dirigeants politiques ont condamné cet assassinat. Mais c’est pure hypocrisie de la part de ceux qui, par leur politique, arment moralement les assassins. Là-bas, en réinstaurant une dictature autant sociale que religieuse ; ici, en soutenant ce nouveau pouvoir, garant des nombreux intérêts des sociétés françaises.

Grèce : la seule réponse possible

Les marins grecs, non payés depuis des mois, se sont mis en grève. La seule réponse du gouvernement a été une campagne pour plaindre les habitants des îles, privés de produits frais. C’est ce même gouvernement qui se prépare à vendre des îles à des spéculateurs privés, et qui affame la population en licenciant par milliers et en baissant salaires et allocations.
     Le pouvoir a décidé la réquisition des marins par des pouvoirs spéciaux en cas de force majeure. Mais le cas de force majeure, c’est le sort des travailleurs et de leur famille. Alors vive la grève des marins !

Les salariés de Presstalis face aux chiens de garde

Du Figaro – qui appartient à Dassault – à Libération – propriété de Rothschild – en passant par Les Echos – qui appartient à Bernard Arnault –, les éditorialistes se sont déchaînés contre la grève des salariés de Presstalis, qui bloque la distribution des quotidiens. Le syndicat patronal de la presse en a rajouté, insistant sur les pertes financières qui menaceraient l’avenir des quotidiens.
     Tous voudraient que les travailleurs de Presstalis acceptent docilement la suppression de 1 250 postes sur les 2 500 existants et disent merci par-dessus le marché. Face à ces chiens de garde du patronat – quand ce n’est pas directement le patronat lui-même qui tient la plume –, les travailleurs du Livre ont mille fois raison de montrer les dents.

mercredi 6 février 2013

Nathalie Arthaud, un communique en date du 6.02.13.


Les services de renseignement de la police ont reçu l’instruction de suivre au plus près les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle « radicalisation » de mouvements sociaux qui entraîneraient des « menaces sur l’outil de production ».
     Mai qui menace aujourd’hui l’outil de production ? C’est la direction de PSA qui veut raser l’usine d’Aulnay ! La direction d’Arcelor Mittal qui veut laisser pourrir sur pied les deux hauts-fourneaux de Florange ! C’est Goodyear qui veut rayer de la carte son usine d’Amiens ! Voilà les casseurs : ce sont eux qu’il faudrait mettre sous surveillance et qu’il faudrait empêcher d’agir.
     L’instruction tombe au moment où la presse annonce que 1 087 usines ont fermé sur le territoire depuis 2009, que l’industrie a supprimé 121 946 postes en cinq ans, dont 41 994 dans le seul secteur automobile, mais le gouvernement préfère faire surveiller les ouvriers par la police que de s’en prendre aux patrons licencieurs.
     Le gouvernement, prétendument de gauche, se fait l’homme de main du patronat. Mais cela n’empêchera pas les travailleurs de se battre. Seules les luttes des travailleurs pourront stopper le carnage des fermetures d’entreprises et des licenciements et la destruction des conditions de travail et de vie des travailleurs.
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Lettre d'information n°7
06/02/2013
A LA UNE

Des nouvelles de la grève

Lundi 4 février la grève a redémarré sans problème à l'usine. Nous étions trois cents grévistes aux portes de l'usine. Et nous sommes désormais plus de 480 grévistes enregistrés. La production est toujours à l'arrêt. L'ambiance était chaleureuse et dynamique.
La direction n'arrive pas à trouver des volontaires pour venir travailler à notre place. Même les chefs hésitent. À force de raconter que les grévistes font régner la terreur dans les ateliers, elle a réussi à convaincre de ne surtout pas venir à Aulnay. 200 cadres continuent à surveiller les grévistes. Mais loin d'intimider les grévistes, ils montrent leur inutilité et se ridiculisent au point que les grévistes les ont rebaptisés les « pots de fleurs ».

La direction cherche à briser les militants de la grève

Vendredi dernier, deux grévistes étaient convoqués au commissariat de Bobigny. Les faits reprochés sont ridicules. Pour Agathe Martin, il lui serait reproché d'avoir incité les grévistes à prendre les papiers d'un huissier. Pour le reste, la police évoque l'agression d'un huissier qui n'a aucun jour d'ITT ! Si on voulait démontrer que ces convocations ne visent qu'à intimider les grévistes mais que les dossiers sont vides, on ne ferait pas mieux. Les huissiers sont bien embauchés par la direction pour faire des rapports, mais comme ils ne trouvent rien à constater, ils en sont réduits à aller porter plainte eux-mêmes… pour eux-mêmes.
La direction a aussi convoqué quatre militants pour des entretiens en vue d’un licenciement. Les rendez vous avaient lieu le jour des négociations. Un nouvel exemple du « dialogue social exemplaire » vu par PSA. Les salariés ne s’y sont pas trompés. Et nombre de non grévistes ont rejoint la grève ce jour-là pour protester contre le licenciement de camarades qui défendent leur emploi. Le premier militant CGT convoqué a traversé une haie d’honneur de grévistes pour se rendre au rendez vous de la direction.
Toujours dans « l’exemplarité du respect de la liberté », la direction de PSA avait interdit la tenue d’un meeting de solidarité, sur le parking de l’usine. En conséquence, les portes étaient fermées, les cars déviés et des rangs serrés de vigiles en uniformes noirs étaient alignés derrière les grilles de l’usine. Tous les participants ont pu ainsi constater qui fait régner la terreur dans l’usine. Les travailleurs qui voulaient rejoindre le meeting, devaient traverser un premier rang de cadres puis un second rang de vigiles. Malgré cela, ils sont venus protester contre les méthodes de PSA.

La solidarité autour de la lutte des salariés de PSA

Le meeting a regroupé des personnalités politiques – MG Buffet, O.Besancenot, P.Laurent, N.Arthaud, A.Archimbaud (sénatrice verte) –, des élus du département, mais aussi des représentants syndicaux d’autres entreprises : PSA Poissy, Renault Lardy, Technocentre, Goodyear, Air France, Faurecia. Tous sont venus apporter leur soutien et exprimer la nécessité d’un combat commun contre les attaques en rafale du patronat.

L’attitude du gouvernement est significative

Montebourg a osé dire aux Goodyear de « mettre de l’eau dans leur vin » et aux travailleurs de Renault qu’il trouvait l’accord proposé par leur direction « modéré ». Et maintenant il affirme que la fermeture de PSA Aulnay est « inéluctable » à ses yeux. Il montre son vrai visage, celui d‘un homme politique au service des patrons et de la défense de leurs profits et détriment des emplois et des salariés. Pendant ce temps, le gouvernement aide PSA à combattre la grève et les grévistes.
Les salariés ne peuvent compter que sur leurs forces pour défendre leurs emplois, leurs salaires. Mais ces forces sont immenses car nous faisons tourner toute la société. La justesse de ce combat est la garantie de notre victoire prochaine. 
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