lundi 2 juillet 2012

PSA-Aulnay : Editorial des bulletins Lutte Ouvrière le 2.07.12.


Nous sommes tous des travailleurs de PSA Aulnay

Personne parmi les travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay ne peut se faire d’illusions. Si la direction du trust a convoqué deux réunions exceptionnelles du comité central d’entreprise, les 12 et 25 juillet, c’est pour annoncer la fermeture prochaine de l’usine.
La richissime famille Peugeot comme la direction savent parfaitement que la suppression de 3 600 emplois dans cette usine, à laquelle il faut ajouter la disparition d’une dizaine de milliers d’autres chez les sous-traitants, aura des conséquences catastrophiques dans ce département de Seine-Saint-Denis, où le chômage est déjà élevé et où la pauvreté grandit, où les quartiers populaires se transforment en ghettos, où les jeunes sont sans espoir de trouver un emploi digne de ce nom.
     « C’est la crise, les voitures se vendent plus mal », affirme la direction de PSA. Mais, comme l’ont montré des documents rendus publics il y a un an par la CGT, le projet de fermer l’usine d’Aulnay a été conçu il y a plus de trois ans. À une époque où les voitures se vendaient d’autant mieux que les constructeurs bénéficiaient de ce cadeau qu’était la « prime à la casse ». Grâce en plus à un cadeau de 3 milliards de l’État, les affaires de PSA allaient tellement bien que le groupe continuait à s’enrichir malgré la crise. Il avait tout de même commencé à se débarrasser en douce de travailleurs, aggravant les cadences pour ceux qui restaient.
     Cela est d’autant plus révoltant que les propriétaires multimilliardaires du trust privent les travailleurs qui les ont enrichis de leur emploi et de leur salaire, les seules choses qui leur permettent de vivre. C’est du banditisme de grand chemin !
     Depuis un an que son plan a été dévoilé, la direction n’a cessé de prétendre que le « projet de fermeture » n’est pas d’actualité. Voilà qu’il l’est devenu d’un seul coup, avec une annonce juste à la veille des départs en congés !
     Entre la conception du projet et sa réalisation, le président de la République a changé, le gouvernement aussi. Les travailleurs de l’entreprise avaient constaté qu’ils n’avaient rien à attendre du gouvernement précédent. Ils sont en train de vérifier qu’ils n’ont rien à attendre du gouvernement actuel non plus. Le ministre du Redressement productif, Montebourg, a froncé les sourcils pour demander au PDG Varin que « la direction fasse connaître ses intentions au plus vite (…) » – comme s’il ne le savait pas ! – « et d’engager sans délai le dialogue social et d’en faire une arme collective pour affronter vos éventuelles difficultés dans le respect de vos salariés » !!! Varin comme la famille Peugeot doivent trembler de peur devant cette admonestation !
     L’ancien Premier ministre Jospin s’était défaussé devant la fermeture de l’usine Renault à Vilvorde, en Belgique, en affirmant que « l’État ne peut pas tout ». Montebourg fait la démonstration que l’État ne peut rien parce qu’il ne veut rien faire. Il est là pour servir les intérêts des grandes entreprises, et pas du tout pour protéger les travailleurs du chômage.
     À l’intérieur même du trust, l’usine d’Aulnay est la première sur la liste mais celles de Sevelnord à Hordain, Madrid et peut-être Rennes, sont immédiatement derrière. Et quelle autre par la suite ? Et la production enlevée aux travailleurs d’Aulnay, la direction la fera faire par ceux des autres usines, avec ce que cela implique de cadence et de fatigue.
     Le groupe Peugeot-Citroën, un des plus puissants de ce pays, à la tête d’énormes liquidités, est directement responsable de la spéculation, de la crise financière et de la stagnation de la production qui en découle. Mais c’est à ses travailleurs qu’il veut en faire payer le prix.
     Les travailleurs de l’usine n’entendent pas le laisser faire. La solution est simple à l’intérieur même du groupe : répartir le travail entre tous sans baisser les salaires.           C’est la seule façon de sauver tous les emplois et en même temps d’alléger la charge de travail pour tous sans perte de pouvoir d’achat pour personne.
L’entreprise a de l’argent pour financer tout cela. Même si elle ne l’avait pas, ce serait justice de prendre sur les revenus et sur la fortune des actionnaires et de la famille Peugeot. Cette justice, il faudra l’imposer.
     Les plans de licenciements s’annoncent en rafales partout dans le pays. Nous sommes tous des licenciés en puissance dans cette économie capitaliste absurde où une minorité s’enrichit et augmente ses revenus malgré la crise, pendant qu’on écrase les conditions d’existence de ceux qui travaillent et qui créent les richesses. L’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire constituent des objectifs vitaux à imposer par la lutte collective. Il y va de notre peau.

PCF : un article du dernier numéro de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière : à discuter avec nos camarades du PCF


Le PCF ne participera pas au gouvernement, mais il le soutient et le cautionne
Les militants du PCF, consultés par leur direction au lendemain du second tour des élections législatives, ont massivement repoussé l'option d'une participation de leur parti à la seconde mouture du gouvernement Ayrault.
     Plus de 93 % des 27 000 adhérents qui ont répondu à cette consultation ont estimé que « les conditions d'une telle participation n'étaient pas, en l'état actuel, réunies ». Résultat sans surprise, puisqu'il correspond à la position publique prise par les principaux dirigeants au lendemain des législatives, qui ont donné la majorité absolue au PS et à ses associés-satellites. Mais les dirigeants du PCF se sont empressés de préciser que leur parti se situait de toute façon dans la majorité gouvernementale : « Le Parti communiste français est un parti de gouvernement. Il est prêt à assumer ses responsabilités » peut-on lire dans la résolution issue de la conférence nationale réunie pour ratifier la non-participation.
     Les dirigeants du PCF ont donc opté pour une formule déjà pratiquée dans un passé lointain, du temps du Front populaire en 1936 : un soutien sans réserve... mais sans participation. Attitude d'autant plus facile à prendre que, du côté de Hollande et de la direction du PS, aucune offre publique de participation gouvernementale n'est venue. Rien qui puisse laisser croire que le PS souhaitait une telle participation.
      Dans le discours de clôture à l'issue de l'assemblée de militants qui a ratifié cette position, Pierre Laurent a apostrophé Hollande, le pressant de « résister ». Mais résister à qui, contre quoi ? Le secrétaire national du PCF a invoqué la menace -- la seule -- que fait planer la ratification prochaine du traité européen, qu'il appelle « le traité Merkel-Sarkozy » pour en accentuer le caractère terrifiant. Les mobilisations qu'il évoque -- les seules là encore -- ont dans sa bouche pour objectif « de pousser les parlementaires à ne pas ratifier ce traité ».
     Comme si la crise, la spéculation et ses conséquences en Europe, France incluse, n'étaient pas dues aux banquiers, parmi lesquels les banques françaises tiennent une bonne place ; pas dues aussi à des patrons bien de chez nous, qui ne sont pas de tendres victimes, mais des acteurs agissants, qui ont une bonne part de responsabilité dans cette crise et qui, comme leurs concurrents des autres pays, ont bien su tirer leur épingle du jeu.
     Les responsables du PCF pensent peut-être faire un bon calcul en refusant ostensiblement une participation, qui de toute façon ne leur a pas été proposée. Ils espèrent ainsi se protéger du discrédit que provoqueront les mesures d'austérité que le gouvernement Ayrault va prendre. Mais on a tout lieu de craindre que la virginité relative que les dirigeants du PCF essayent de préserver soit utilisée en fin de compte pour aider la majorité socialiste à affronter la colère ouvrière.
     Quand ils parlent de « résister », les dirigeants du PCF se gardent de le faire autour des revendications essentielles des couches populaires. Qu'ils se tiennent hors du gouvernement ou qu'ils y entrent dans les mois qui viennent, leur politique est bien loin d'une politique de défense des intérêts des travailleurs.
                                                                                   Jean-Pierre Vial

samedi 30 juin 2012

LUTTE OUVRIERE-Argenteuil "Lettre aux amis" du


Merci à celles et ceux qui nous envoient des timbres. Nous en avons toujours besoin.
 
Dominique MARIETTE
2, rue Rouquès
95100 ARGENTEUIL
06 99 49 98 64
MDommarie@aol.com
                                                                        
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :

1. Nos interventions, nos votes au Conseil Municipal d’Argenteuil du 29 juin 2012 :


Rapport N°19 Fusion administrative des écoles élémentaires Romain Rolland 1 et 2
Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour marquer notre réserve sur cette fusion.
   Une sorte de « compromis » a été effectué à propos de ces deux écoles par les autorités académiques de l’Education nationale : on ne supprime pas une classe, on établit la décharge complète de l’unique directeur de l’école fusionnée, mais en échange on opère cette fusion en supprimant le poste d’un des deux directeurs, sous prétexte qu’il n’était pas pourvu.
     Le rôle des directeurs est pourtant essentiel. D’autant plus pour des groupes scolaires de quartiers d’Argenteuil tels ceux du Val Nord, où tous les moyens devraient être développés pour surmonter les difficultés de nombreux élèves.
     Aujourd’hui, le rôle des directions d’école est essentiel et va bien au-delà des seules tâches administratives. Mais on comprend que lorsque les décharges sont partielles, voire ridicules, des enseignants considèrent ne pas pouvoir assurer correctement deux tâches : celle de mener une classe d’un côté, et d’assurer une direction d’école de l’autre.
     On ne décide pas ce qui serait le meilleur, mais uniquement en fonction des moyens décidés par les choix de l’Etat.  
     Diriger deux éléments scolaires séparés par une école maternelle posera problème. Quoi que l’on en dise,  c’est une régression même si la responsabilité revient à l’Education nationale.

Rapport N°20 Consultation des Personnes et Organismes Associés sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING
     La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
     On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
     Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposées aux risques ».
     Nous nous abstiendrons sur cette demande d’avis, d’autant plus que la délibération exprime un certain nombre de réserves.

Rapport N° 49Actualisation du coefficient multiplicateur applicable pour 2013 aux tarifs de référence de la taxe locale sur la consommation finale d’électricité
Nous ne sommes pas favorables à une nouvelle augmentation du coefficient multiplicateur – de 8,12 à 8,29 - applicable aux consommations non professionnelles et aux consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kW.
     Les hausses du coût de la vie se multiplient, dans tous les domaines, et pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles populaires alors que les salaires restent bloqués. Et ce n’est pas le minuscule coup de pouce au Smic qui permettra de me démentir. De même, tous ceux qui poursuivent une activité professionnelle comme artisans, auto-entrepreneurs ou toutes petites entreprises, n’ont pas à supporter de nouvelles augmentations de coût.
     Nous voterons donc contre ce rapport.

Rapport N° 55Actualisation des tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, etc.
Nous sommes tout à fait conscients des difficultés existantes pour équilibrer le budget de la municipalité. Mais je ne peux approuver l’augmentation de 2% que monsieur le Maire nous propose d’appliquer à la tarification de l’Ecole des sports, de la restauration scolaire, des études dirigées, des centres de loisir et des accueils périscolaires.
     Même si chaque augmentation apparaît modique, le cumul devient significatif pour les budgets les plus serrés.
     Il s’agit là de services très importants pour les familles les plus modestes de la commune. Celles justement dont les salaires, eux, n’ont pas été actualisés – selon l’expression du rapport - depuis des années et des années.  La restauration scolaire en particulier est importante pour bien des enfants des classes populaires, de même que les autres activités concernées par la discussion. Puisqu’une étude devrait être réalisée afin de permettre un calcul plus juste pour établir le prix de ces prestations en fonction des enfants et des familles qui y font appel, la municipalité qui, dans les années passées, a fait l’effort de ne pas faire suivre l’inflation au prix de ces services publics, pourrait attendre le résultat de l’étude pour voir comment il est possible éventuellement de réviser les tarifs. En attendons, laissons les inchangés !

Rapport N° 62Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers - les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
     Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.

Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
     3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importante de la population.

Point N°71 : Recrutement d’agents non titulaires en raison d’un accroissement temporaire et/ou saisonnier d’activité
Nous voterons cette délibération car dans la période actuelle il vaut mieux avoir un emploi même non titulaire que pas d’emploi du tout. Mais il ne faudrait ni que cela amène à remplacer des postes permanents ni à entraver le mouvement de titularisation de nombreux employés territoriaux qui le souhaitaient et qui a été engagé depuis quatre ans.
2. « Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé, mais pas la politique du grand capital » (un extrait de l’article signé Georges Kaldi  paru dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2290 du 22 juin 2012- à retrouver en entier sur le site du journal. (Les éléments entre parenthèses sont de nous.)

Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé,
mais pas la politique du grand capital
Avec ses 314 députés…sur un total de 577 sièges, le Parti socialiste dispose donc d'une majorité à l'Assemblée nationale sans précédent depuis 1981…
     Avec le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, Hollande dispose de ce que même Mitterrand n'a jamais eu : la mainmise sur toutes les institutions centrales de l'État, la présidence, le gouvernement, le Sénat et l'Assemblée nationale, sans oublier des positions majoritaires à des niveaux intermédiaires de l'appareil d'État (conseils régionaux, généraux, etc.).
     Et pourtant, malgré leur sensibilité exacerbée par les temps qui courent, la Bourse ne s'est pas effondrée, les marchés financiers ne se sont pas affolés…
     C'est que le long règne de Mitterrand puis le passage de Jospin à la tête du gouvernement ont eu le temps de convaincre même les possédants les plus stupides qu'ils n'avaient rien à craindre d'un gouvernement socialiste, et peut-être même quelque chose à y gagner : la capacité d'un gouvernement de gauche à faire avaler la pilule des mesures d'austérité aux classes populaires…
…En réalité, à l'époque (1981), ce n'étaient pas ces hommes politiques qui pouvaient inquiéter la bourgeoisie, mais la sensibilité éventuelle de certains d'entre eux à la pression de ceux dont les bulletins de vote les avaient portés au pouvoir. Derrière Mitterrand, il y avait aussi le PC, avec ses dizaines de milliers de militants ouvriers présents dans les entreprises, qui pouvaient être plus sensibles à la pression de leurs camarades de travail qu'aux discours conciliants des « camarades ministres».
     Eh bien, il n'y a plus rien de tel aujourd'hui !...
…Le mode de scrutin étant fait pour favoriser la bipolarisation, le deuxième tour a encore accentué ce qui ressortait déjà du premier tour : le PS continue à laminer (électoralement) le PCF. L'étiquette « Front de gauche » et l'abdication derrière Mélenchon n'ont pas arrêté le mouvement…
…Il n'y a certainement pas à s'en réjouir. La diminution constante de l'influence électorale du PC au profit du PS est l'expression du fait que la majorité de gauche à l'Assemblée n'est pas du tout le signe d'une poussée à gauche dans l'électorat mais, au contraire, d'une évolution vers la droite.
     À l'autre bout de l'éventail politique, le FN tire profit du même mouvement…
…Il est déjà significatif que Marine Le Pen ait obtenu au premier tour 22 460 voix, soit 42,26 % des votes exprimés, dans une ville très populaire, Hénin-Beaumont, fief du PS pendant longtemps…
L'austérité à l'ordre du jour…
…En effet le gouvernement socialiste est désormais sommé de prendre les décisions exigées par le grand patronat et par les grandes banques.
     Quelle sera la priorité dans l'enchaînement des mesures de rigueur ? Les classes populaires ne tarderont pas à le découvrir, car c'est à leur détriment que ces mesures seront prises, quelles que soient les dénominations dont on les affublera…
…Et, au-delà de la menace permanente de nouvelles convulsions financières, il y a de toute façon le marasme de l'ensemble de l'activité économique…
…La droite et l'extrême droite dans l'opposition auront pour stratégie de rejeter sur le gouvernement socialiste toutes les conséquences de la crise de l'économie capitaliste et de l'offensive du grand patronat…
…Il sera de plus en plus important dans ce contexte qu'apparaisse une force rejetant la fausse opposition entre la politique menée par la gauche au gouvernement et celle de la droite et de l'extrême droite, représentant l'une comme l'autre les intérêts de la bourgeoisie. Une force politique pour affirmer clairement les intérêts, diamétralement opposés à tous ceux-là, de la classe ouvrière. Et aussi pour montrer aux catégories laborieuses non salariées que ce ne sont pas les revendications des travailleurs qui les ruinent, mais les banques et les grands groupes capitalistes de l'industrie et de la distribution, et que l'intérêt, aussi bien matériel que politique, de tous ceux qui vivent de leur travail est de se retrouver côte à côte, dans un combat commun contre le grand capital.



À Argenteuil-Bezons, notre candidat : 359 voix, soit 1,06% des voix exprimées.


SAMEDI 8 SEPTEMBRE… retrouvez les militants… venez discuter…

- au carrefour BABOU de 10h à 12h puis de 15h à 17h
- devant SIMPLY (Val sud) de 10h à 12h
- galerie marchande de Joliot-Curie de 10h à 12h


Vendredi 22 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc


Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…
Consultez-le, abonnez-vous !

                                                                                                                 
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence durant tout l’été :    le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,
      · Contact : 2 rue Rouquès 95100 Argenteuil – MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64

Salutations cordiales et militantes,
Pour les camarades d’Argenteuil,
     Dominique MARIETTE

                        Imprimé par nos soins le 30/06/2012

vendredi 29 juin 2012

Conseil Municipal Argenteuil 29 juin 2012 : les prises de position des élus Lutte Ouvrière


Interventions et votes sur des points de l'ordre du jour des élus Lutte Ouvrière 

Rapport N°19 – Fusion administrative des écoles élémentaires Romain Rolland 1 et 2

Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour marquer notre réserve sur cette fusion
   Une sorte de « compromis » a été effectué à propos de ces deux écoles par les autorités académiques de l’Education nationale : on ne supprime pas une classe, on établit la décharge complète de l’unique directeur de l’école fusionnée, mais en échange on opère cette fusion en supprimant le poste d’un des deux directeurs, sous prétexte qu’il n’était pas pourvu.
     Le rôle des directeurs est pourtant essentiel. D’autant pour des groupes scolaires de quartiers d’Argenteuil tels ceux du Val Nord où tous les moyens devraient être développés pour surmonter les difficultés de nombreux élèves.
     Aujourd’hui le rôle des directions d’école est essentiel et va bien au-delà des seules tâches administratives. Mais on comprend que lorsque les décharges sont partielles voire ridicules, des enseignants considèrent ne pas pouvoir assurer correctement deux tâches : celle de mener une classe d’un côté, et d’assurer une direction d’école de l’autre.
     On ne décide pas ce qui serait le meilleur, mais uniquement en fonction des moyens décidés par les choix de l’Etat.  
     Diriger deux éléments scolaires séparés par une école maternelle posera problème. Quoi que l’on en dise,  c’est une régression même si la responsabilité revient à l’Education nationale.

Rapport N°20 – Consultation des Personnes et Organismes Associés sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING
     La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
     On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
     Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposés aux risques ».
     Nous nous abstiendrons sur cette demande d’avis, d’autant plus que la délibération exprime un certain nombre de réserves.

Rapport N° 49 – Actualisation du coefficient multiplicateur applicable pour 2013 aux tarifs de référence de la taxe locale sur la consommation finale d’électricité

Nous ne sommes pas favorable à une nouvelle augmentation du coefficient multiplicateur –de 8,12 à 8,29- applicable aux consommations non professionnelles et aux consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kVA.
     Les hausses du coût de la vie se multiplient, dans tous les domaines, et pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles populaires alors que les salaires restent bloqués. Et ce n’est pas le minuscule coup de pouce au Smic qui permettra de me démentir . De même, tous ceux qui poursuivent une activité professionnelle comme artisans, auto-entrepreneurs ou toutes petites entreprises, n’ont pas à supporter de nouvelles augmentations de coût.
     Nous voterons donc contre ce rapport.


Rapport N° 55Actualisation des tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, etc.

Nous sommes tout à fait conscients des difficultés existantes pour équilibrer le budget de la municipalité. Mais je ne peux approuver l’augmentation de 2% que monsieur le Maire nous propose d’appliquer à la tarification de l’Ecole des sports, de la restauration scolaire, des études dirigées, des centres de loisir et des accueils périscolaires.
     Même si chaque augmentation apparaît modique, le cumul devient significatif pour les budgets les plus serrés.
     Il s’agit là de services très importants pour les familles les plus modestes de la commune. Celles justement dont les salaires, eux, n’ont pas été actualisés –selon l’expression du rapport- depuis des années et des années.  La restauration scolaire en particulier est importante pour bien des enfants des classes populaires, de même que les autres activités concernées par la discussion. Puisqu’une étude devrait être réalisée afin de permettre un calcul plus juste pour établir le prix de ces prestations en fonction des enfants et des familles qui y font appel, la municipalité qui, dans les années passées, a fait l’effort de ne pas faire suivre l’inflation au prix de ces services publics, pourrait attendre le résultat de l’étude pour voir comment il est possible éventuellement de réviser les tarifs. En attendons, laissons les inchangés !


Rapport N° 62Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…

Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer –c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers- les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
     Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en serons probablement les bénéficiaires ?
     
     Au vu des explications qui nous ont été données, nous avons voté cette délibération.


Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous m’abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
     3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importantes de la population.

Point N°71 : Recrutement d’agents non titulaires en raison d’un accroissement temporaire et/ou saisonnier d’activité
Nous voterons cette délibération car dans la période actuelle il vaut mieux avoir un emploi même non titulaire que pas d’emploi du tout. Mais il ne faudrait ni que cela amène à remplacer des postes permanents ni à entraver le mouvement de titularisation de nombreux employés territoriaux qui le souhaitaient et qui a été engagé depuis quatre ans.

Conseil municipal d'Argenteuil ce soir vendredi 20 heures 30

Nous nous apprêtons à intervenir sur les points suivants :
19-fusion administratives de deux écoles primaires d'Argenteuil : Romain Rolland 1 et 2 ;
20-avis de la municipal sur un projet de plan  de prévention des risques à propos du dépôt Total du port de Gennevilliers ;
49-actualisation du taux de taxe locale sur la consommation d'électricité ;
55-actualisation des tarifs de diverses activités sportives et autres ;
62-transfert de subventions à un opérateur privé en matière de parkings ;
70-attribution d'une subvention à une association participant à un rallye ;
71-délibération concernant le recrutement d'agents non titulaires.

PSA-Aulnay : Non à la fermeture



Comme les syndicats de l’entreprise le dénoncent depuis des mois, le groupe PSA-Peugeot s’apprête à fermer l’usine d’Aulnay-sous-bois. Poussant le cynisme jusqu’au bout, c’est à la veille des vacances que Varin, pdg du groupe, devrait rendre publique une décision prise dans le secret depuis des mois voire des années.

     PSA s’apprête à supprimer 3500 emplois - et même près de 10 000 en comptant tous ceux qui dépendent indirectement de l’usine - uniquement pour augmenter ses profits déjà colossaux et du même coup les richesses des actionnaires, dont celles de la famille Peugot.
Les dirigeants et les actionnaires de PSA vont avoir à faire face à la colère, et surtout à la détermination des travailleurs, non seulement d’Aulnay déjà mobilisés, mais de tout le groupe et, souhaitons le, rapidement au delà.


Pouvoir d’achat : il n’y a pas de fatalité


Selon les statistiques officielles, le pouvoir d’achat va baisser fortement en 2012. C’est même la pire baisse depuis près de 30 ans. Les travailleurs, les chômeurs ou les retraités n’ont pas besoin de statistiques pour constater que leur niveau de vie recule depuis des années. Mais ce que les chiffres ne disent pas, c’est que le grand patronat, avec la complicité des gouvernements, est responsable du chômage, des bas salaires, des petites retraites.
     Ce n’est pas une fatalité. En ripostant collectivement, les travailleurs pourront inverser le cours des choses.

Tahiti : une lettre de lecteur dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 29.06.12 (en vente à la Librairie des Ecoles, boulevard Léon Feix à Argenteuil, et à notre permanence du vendredi soir : 17 heures 15-18 heures 15 au carrefour "Babou"


Nos lecteurs écrivent : Tahiti, la misère au soleil

Étant à Papeete pour des raisons professionnelles, je tenais à vous transmettre mon témoignage, très éloigné des images paradisiaques qui sont généralement transmises en métropole de Tahiti et de ses îles.
La réalité de la carte postale est tout autre : 55 000 Polynésiens, sur une population totale d'environ 130 000 habitants, vivent sous le seuil de pauvreté. Des milliers de Polynésiens habitent dans des bidonvilles, maisons de tôle, sans eau (l'eau n'est potable que dans deux des sept communes que compte Papeete) et sans électricité, qui est de toute façon hors de prix. Quant aux denrées nécessaires à la vie quotidienne, elles sont de 1,5 à 2 fois plus chères qu'en métropole. Beaucoup de familles survivent en vendant des fruits ou du poisson sur les bords des routes. Si vous avez la chance d'avoir un travail, attention ! Car si vous le perdez, il n'existe pas de caisse de chômage, sauf pour les membres du gouvernement local.
Les conditions de travail sont particulièrement dures. En mai dernier, la mort d'un docker de 44 ans ayant fait une chute de six mètres, lors du déchargement d'un conteneur, a été l'occasion pour les syndicats de pointer du doigt le rythme de travail imposé par les compagnies maritimes. Celles-ci exercent un véritable chantage à la rapidité des déchargements.
L'illettrisme, la déscolarisation dès 12 ans, sont très importants.
La grande majorité des Polynésiens ne profitent jamais des hôtels de luxe construits au bord de magnifiques lagons, réservés aux touristes et aux possédants. Et ce n'est certainement pas avec les nouveaux députés qui siègent à 18 000 kilomètres d'ici que les choses changeront. Je suis moi aussi convaincu que seule la mobilisation des travailleurs polynésiens sera en mesure de garantir des conditions d'existence dignes pour toute la population.
R. M. Tahiti