mercredi 30 octobre 2024

Argenteuil, services communaux, il y a rénovation et rénovation. Pour celle du CTM, il y a urgence !

Centre Technique Musée à la rigueur

 

 

Des travaux importants ont lieu ces derniers temps à l’hôtel de ville d’Argenteuil et dans un certain nombre de services décentralisés de la Ville. En revanche, il en est un de ces derniers laissé à l’abandon depuis des décennies, c’est le Centre Technique Municipal de la rue Pierre Guienne. Il s’est constitué naguère de bric et de broc, y compris avec une partie des locaux de l’ancien hôpital d’Argenteuil datant de la fin du XIXème siècle. Pratiquement tous les locaux de l’ensemble sont à l’avenant. Ils sont marqués par l’obsolescence et mériteraient depuis belle lurette d’être rénovés. C’est indigne pour une ville de 115 000 habitants, et ce n’est pas joyeux pour les agents qui y travaillent.

         Cette rénovation a été certes promise depuis des décennies par les municipalités successives, mais jusqu’à présent, ces agents des différents services techniques qui y ont leurs locaux ne voient rien venir.

         Si, dernièrement, ils ont vu venir une commission de sécurité dont tous aimeraient connaître les conclusions. Apparemment, elles sont nombreuses et négatives.

         Les locaux en rénovation de l’hôtel de ville sont sans doute nécessaires, mais ceux du CTM méritent tout autant un autre traitement. Ce dernier a comme nom « urgence ». DM

 

mardi 29 octobre 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 28 octobre 2024 : Trump ou Harris… et à la fin, c’est le Big Business qui gagne

 Trump ou Harris… et à la fin, c’est le Big Business qui gagne

28 octobre 2024Les élections aux États-Unis sont sans doute le scrutin le plus suivi au monde, et les deux candidats sont au coude à coude.

Trump est le digne représentant des milliardaires dont il est : arrogant, sans scrupules et surtout déterminé à enrichir la classe capitaliste. Du coup, il prend pour cible les plus pauvres, les migrants qui franchissent la frontière en quête d’une vie meilleure, qu’il traite de « criminels » et de « vermine ». À l’inverse, il promet aux plus riches d’alléger encore les impôts.

Kamala Harris n’est pas en reste. « Je suis capitaliste », explique-t-elle aux milieux patronaux. Sous l’administration de Biden, dont elle est la vice-présidente, l’indice boursier a doublé et les milliardaires se sont enrichis comme jamais. Elon Musk, le patron mégalo de Tesla, X et SpaceX, qui soutient Trump, est bien ingrat : sa fortune, déjà 25 milliards de dollars en 2020, a été multipliée par dix sous Biden ! Pour la grande masse de la population en revanche, le niveau de vie s’est dégradé, avec des prix qui ont enflé de 25 %, sans que les salaires suivent. Et certains, désorientés, se rabattent du coup sur Trump, cet ennemi patenté des travailleurs.

Malgré l’incertitude du scrutin, on sait déjà qui seront les gagnants et les perdants. Dans ce pays présenté comme un eldorado, toute une partie des travailleurs sont obligés de cumuler deux, voire trois emplois précaires et mal payés pour pouvoir joindre les deux bouts. Le pays se vante d’un chômage bas, mais c’est parce que des millions de travailleurs, sortis du marché du travail, échappent désormais aux statistiques. Au cœur de la première puissance mondiale, le nombre de sans-abri explose, il y en aurait plus de 75 000 rien qu’à Los Angeles, où ils ne vivent guère au-delà de 50 ans. L’espérance de vie de toute la population recule, plaçant sur ce plan le pays au 35e rang mondial, derrière Cuba ou le Chili. Chaque année, plus de 100 000 Américains, issus pour la plupart des classes populaires, meurent d’overdose. Quelque 45 000 autres meurent faute de pouvoir se payer des soins médicaux. Et cela ne changera pas après le 5 novembre.

À l’autre bout de la société, il est certain que, quel que soit le nouveau président, les Jeff Bezos et autres Mark Zuckerberg continueront de toucher le gros lot. Quant à la politique étrangère du pays, elle sera poursuivie. Harris et Trump ont par exemple annoncé qu’ils continueraient de fournir les armes et l’argent avec lesquels Israël mène la guerre aux Palestiniens, aux Libanais et peut-être demain aux Iraniens.

Vu d’ici, la grossièreté et le cynisme décomplexé de Trump sont étonnants. Pourtant, le système américain n’est pas si différent du nôtre. Tous les quatre ou huit ans, c’est l’alternance entre deux partis pro-capitalistes ? Comme ici. Trump est mégalomane ? Assurément, mais Macron ne l’est-il pas ? Trump a fait du racisme un fonds de commerce, et dans ce pays construit par des immigrants, lui et Harris promettent, de façon absurde, de restreindre l’immigration. Les politiciens français, Le Pen en tête, ne disent pas autre chose. Il faut construire un mur et expulser les sans-papiers, disent là-bas Trump et Harris ; il faut renforcer les frontières et expulser les sans-papiers, expliquent ici Barnier, Macron et Le Pen.

Rien n’est donc à espérer de ce scrutin, mais nous aurions tort de nous désintéresser de l’avenir de ce pays. Pas seulement parce qu’il à la pointe de l’innovation scientifique et technologique. Mais aussi parce qu’il est fort d’une classe ouvrière qui, par le passé, a mené des luttes importantes. Des grandes grèves ouvrières à la révolte des Noirs et à la lutte de la jeunesse contre la guerre du Vietnam, celles et ceux qui créent la richesse du pays se sont battus. Aujourd'hui, leur condition se dégrade sous les coups d’une classe capitaliste rapace. Mais quelques grèves récentes, malgré des directions syndicales réformistes qui ne valent pas mieux que les nôtres, ont montré que les travailleurs des États-Unis pouvaient se battre pour leurs revendications.

C’est de là qu’un espoir peut venir. Les révoltes des années 1960 eurent une portée mondiale. De même aujourd'hui, un renouveau des luttes aux États-Unis aujourd'hui aurait un impact dans le monde entier. Alors, espérons qu’au-delà de l’échéance du 5 novembre, les travailleurs américains ne se laissent pas appauvrir et diviser, et qu’ils retrouvent le chemin de la lutte de classe.

                                                                         Nathalie Arthaud

Budget 2025 : exit la prétendue surtaxe sur les grandes entreprises

 

Cachez cette égratignure aux riches que nous ne saurions voir

 

 

L’Assemblée nationale a rejeté la surtaxe, pourtant exceptionnelle, sur les grandes entreprises prévue par le gouvernement dans son projet de budget 2025.

Cette taxe était prévue rapporter 8 milliards en 2025 et seulement 4 milliards en 2026. Or bien qu’elle émane d’un gouvernement de droite, tous les députés situés du centre macroniste au Rassemblement national ont voté contre.

Même si l’Assemblée ne décide de rien, la moindre égratignure à la richesse des bourgeois révulse la plupart des députés.

La fibre et ses déboires. Un témoignage que l’on pourrait multiplier à l’infini

La fibre côté usagers et sous-traitants

Publié le 23/10/2024

Un sous-traitant d’Orange est venu chez moi poser la fibre. Il me dit qu’il faut préparer une installation (percer le mur, poser une goulotte…) alors que le tutoriel d’Orange précisait : « en aérien, il n’y a rien à faire. » Au deuxième passage du sous-traitant, l’installation réalisée à mes frais ne correspond pas tout à fait, mais il va se débrouiller. Il finit par tout faire fonctionner avec beaucoup de difficultés, du temps et de la bonne volonté.

Quelque temps après, un contrôleur passe et me dit que rien ne va, que tout est à refaire et qu’un technicien Orange va venir tout réinstaller. Il précise, c’est bien le minimum, que je n’aurai rien à débourser. Mais alors pourquoi avoir fait appel à un sous-traitant dans ces conditions ? Réponse : il coûte cinq fois moins cher qu’un technicien Orange. Les opérateurs savent qu’il y a beaucoup de dysfonctionnements ou de malfaçons, mais avec le nombre c’est rentable. Voilà comment Orange et les autres opérateurs se gavent sur le dos des usagers et des travailleurs sous-traitants, qu’ils ne forment pas et qu’ils exploitent en leur imposant des délais intenables.

                                                      Roberte B. (Ain) (Lutte ouvrière n°2934)