lundi 28 octobre 2024

Argenteuil, chauffage urbain, espérons qu’il apporte au moins des économies substantielles

 

On se met à rêver qu’il bénéficie même aux particuliers

 


 

Des travaux très importants ont lieu dans le Centre pour raccorder ce quartier au réseau de chauffage urbain déjà installé à partir du centre de production de chaleur, l’usine de traitement des ordures Azur de la zone industrielle du Val d’Argent. Ce réseau doit permettre demain d’y chauffer les écoles.

         Les équipes de travailleurs font un travail remarquable et l’on ne peut qu’être admiratif devant leur organisation et leurs méthodes.

         Si un nouveau cœur de ces travaux vient de débuter au carrefour Borderel-Joly-Paul Vaillant Couturier neutralisant cette rue, c’est surtout le quartier du Temple qui depuis l’été subit les désagréments très importants de ces travaux.

         C’est un quartier déjà très enclavé et avec une circulation dense et difficile habituellement. Mais là c'est le bouquet, avec un grand écart avec ce qui avait été présenté avant les travaux aux habitants pour permettre la circulation.

         Deux remarques donc. La première est la faiblesse de l’information aux habitants. La seconde est la réflexion de nombre de ces derniers qui finalement se disent qu’autant faire de tels travaux pourquoi n’intègrent-ils pas la possibilité qu’ils bénéficient aussi de ce type de chauffage, si ce n’est aujourd’hui, peut-être demain. Dans ce cas, des éléments de dérivation auraient pu être prévus devant les habitations, en vue qu’ils soient utilisés un jour.

         Pour conclure, avec ces travaux pharaoniques, on espère que les calculs de la municipalité sont bons, et qu’au terme de ces travaux et de leurs désagréments, le bilan sera bénéfique pour la Ville et ses finances, c’est-à-dire pour la population. DM

dimanche 27 octobre 2024

Argenteuil, le décès de Nicole Bugeya, une femme de cœur engagée dans la vie locale

 


Un an après son compagnon de toute une vie Guy, sa femme Nicole Bugeya vient de nous quitter.

         Cette femme « pied noir » de gauche fut conseillère municipale de la Ville dans une municipalité conduite par le PCF. Elle fut une militante de l’Associatif de toujours. En particulier, elle fut avec son amie Martine la cheville ouvrière de l’association d’Argenteuil et de Bezons du mouvement Femmes solidaires, un mouvement de lutte contre le machisme qui corrompt les rapports entre les hommes et les femmes aux dépens de ces dernières et de tous.

         Nicole comme Guy n’étaient pas spécialement proches de Lutte ouvrière. Mais ils avaient lu durant des années notre hebdomadaire que nous leur apportions cité Balmont. Je crois qu’ils avaient également beaucoup de solidarité à l’égard de notre activité militante, et d’amitié à mon égard et à l’égard d’Agnès.

         Que ce soit sur le plan de l’engagement politique au service de la transformation de la société, et de l’action associative qui réchauffe en attendant les rapports entre les individus (et nous en avons bien besoin aujourd’hui), il faut que les plus jeunes prennent la relève. Mais jusqu’au bout, les vrais militants agissent. Nicole comme Guy furent de ceux-là. DM

 

Une cérémonie religieuse aura lieu ce mardi 29 octobre à 14 h.30 à l’église Saint-Ferdinand d’Orgemont, avant l’inhumation au cimetière de Calais, rue de Calais, à 15 h.45.

 

Rouillé : camp de concentration hier pour des militants du PCF, Républicains espagnols, Gitans… Local de rétention administrative aujourd’hui pour migrants, la continuité grise de la rétention

Il existe à Argenteuil, une Amicale de Châteaubriant Voves Rouillé animée par des militants du PCF qui commémorent l’emprisonnement et l’exécution de militants de ce parti durant la Seconde guerre mondiale. La brève suivante, en pensant à eux, a attiré mon attention. Certains militants de la Ville furent emprisonnés à Rouillé une commune de la Vienne, tel un sans doute parmi de nombreux autres dont j’ai retrouvé le nom, Jean Futioleau.

         Ces militants seront comme nous extrêmement peinés et révoltés à la lecture de l’article suivant de notre hebdomadaire Lutte ouvrière.

 

Camp de Rouillé, Seconde guerre mondiale

Camp de Rouillé : continuité dans la rétention

Publié le 23/10/2024

La petite ville de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers, va voir l’ouverture en 2025 d’un local de rétention administrative dans une ancienne gendarmerie, destiné à accueillir des « étrangers en situation irrégulière » qui, selon le gouvernement, « représenteraient une menace pour l’ordre public ». Ils seront surveillés par la police.

Cette même ville a connu, en septembre 1941, l’ouverture d’un « centre d’internement administratif » pour y concentrer des hommes considérés comme dangereux pour l’ordre public, sous bonne garde de la gendarmerie et de la police. À l’époque, le gouvernement de Vichy y enfermait des membres du PCF, des républicains espagnols, des gitans…

C’est le gouvernement d’Élisabeth Borne qui a lancé le projet, poursuivi par ceux de Gabriel Attal et Michel Barnier. Dans ce délire anti-étrangers, les apôtres de la rétention ne manqueront pas de références historiques. Les villes de Rivesaltes et Gurs en Occitanie, de Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire, de Nexon et Poitiers dans la Vienne, connurent de tels camps durant la guerre. Le choix est vaste.

                                                  Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2934

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui dimanche 27 octobre de 11 h. à midi marché Héloïse.

Lundi 28 octobre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

Stellantis – Poissy : Non à la fermeture de l’usine !

 Stellantis – Poissy : Non à la fermeture de l’usine !

Publié le 23/10/2024

Lors du Salon de l’Automobile, Carlos Tavares a déclaré à la presse qu’il « n’excluait pas de fermer des usines », comme si ce rapace et ses compères l’avaient jamais exclu ! Il annoncerait aussi en décembre 2025 si un nouveau véhicule sera attribué ou non à l’usine de Poissy à la suite de l’actuelle Opel Mokka, produite sur les chaînes et dont la production doit s’arrêter vers 2027.

Ces annonces ont été prises par les travailleurs comme une confirmation que la direction veut fermer l’usine, ce dont les signes s’accumulaient depuis un an. Cela fait suite à des semaines de propagande, complaisamment relayée par la presse bourgeoise, sur les prétendus « mauvais résultats » financiers du groupe et la « baisse des ventes », visant à préparer les esprits à des attaques brutales. Un ouvrier de l’usine Stellantis de Poissy a bien résumé la situation en expliquant : « Tavares nous refait le coup d’Aulnay, le coup de la catastrophe… »

Depuis plusieurs années, la direction vide peu à peu l’usine, passée de 6 000 ouvriers il y a dix ans à un peu moins de 2 000 aujourd’hui. Depuis quelques mois, elle a renvoyé tous les intérimaires, créant un énorme sous-effectif. Elle en a profité pour surcharger les postes de travail afin de pousser les travailleurs à partir d’eux-mêmes, notamment en aggravant brutalement les conditions de travail des ouvriers les plus âgés, qu’elle a mutés de force sur les postes les plus durs du Montage pour essayer de les casser moralement et physiquement.

Aujourd’hui, en évoquant ouvertement la fermeture du site, elle espère qu’un nombre de plus en plus important de travailleurs vont partir, faute de perspectives : moins de travailleurs dans l’usine, ce sera demain moins d’argent à dépenser au moment des licenciements, et surtout moins de troupes susceptibles de se battre contre la fermeture de l’usine.

Mais au moins, pour les mois qui viennent le patron a besoin d’ouvriers pour fabriquer son Opel Mokka, qui se vend très bien.

C’est donc justement maintenant, alors que le patron a besoin de sa production, que les travailleurs ont le plus de forces pour s’opposer aux projets de la direction. 2 600 salariés, dont 1 900 ouvriers de production, représentent une force considérable, qui leur permet d’imposer un rapport de force.

Comme l’expliquent les militants les plus combatifs dans l’usine : « Le patron a son calendrier, nous devons avoir le nôtre. » Il est indispensable de se réunir, de se regrouper, de s’organiser, de réfléchir collectivement à la façon de répondre aux mauvais coups à venir. Quelles que soient les intentions de chacun – partir ou rester –, on n’obtient pas les mêmes garanties seul dans le bureau de son chef qu’à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, en lutte.

Et la question dépasse le seul site de Poissy : il faut se poser le problème de se battre non seulement sur ce site et avec les travailleurs des nombreux sites sous-traitants qu’une fermeture de l’usine condamnerait irrémédiablement à la fermeture, mais aussi avec ceux de tout le groupe Stellantis également sous la menace d’une fermeture d’usine ou de suppressions d’emplois.

Le projet de fermeture de l’usine de Poissy est inacceptable. Il faut dénoncer inlassablement les mensonges de la direction qui pleure la bouche pleine. Les caisses de Stellantis dégorgent littéralement des milliards obtenus par l’exploitation forcenée des ouvriers et les cadeaux de l’État. Durant les cinq dernières années, Stellantis a réalisé en moyenne un milliard d’euros de bénéfice par mois, et plus de 18 milliards d’euros au total l’année dernière. Pour les six premiers mois de 2024, ce que la presse a appelé « la descente aux enfers de Stellantis », se chiffre à 5,6 milliards d’euros de profits au lieu de 11 l’année précédente !

Et c’est ce groupe qui se prépare à fermer une des plus grosses usines de la région parisienne et à laisser sur le carreau des milliers de travailleurs, ceux de l’usine et ceux des sous-traitants. Les travailleurs ont toutes les raisons de contrecarrer ce projet révoltant, et doivent s’y préparer dès maintenant. Ils en ont le nombre, et ils ont la force.

                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2934)