mercredi 4 septembre 2024

Migrants morts dans le désert et en Méditerranée. Meloni a leur sang sur les mains

L’œuvre mortelle de l’extrême-droite

 

                                                   Capture d’écran

Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, se vante d’avoir fait baisser le nombre d’arrivées d’immigrants par mer en Italie.

         Même si c’est vrai, cela ne permettra pas à un chômeur de plus de trouver du travail en Italie. Par contre, en négociant avec la Tunisie, la Libye ou l’Albanie pour qu’ils pourchassent les réfugiés sur leur sol, et en empêchant les organisations humanitaires de les secourir, Meloni et son gouvernement ont provoqué la mort de centaines de réfugiés dans le désert du Sahara ou en Méditerranée.

         Ils apportent ainsi leur contribution à l’hécatombe provoquée par la fermeture des frontières de l’Europe depuis plusieurs années.

 

Amiante : un scandale sans fin

Amiante : un scandale sans fin

Publié le 28/08/2024

Deux travailleurs chauffagistes accusent la préfecture de la Drôme de n’avoir pas signalé la présence d’amiante dans ses locaux dont ils devaient faire la rénovation.

Les travaux viennent de se terminer mais ils ont duré quatre ans. L’un des travailleurs explique qu’ils ont découvert la présence de ce danger par eux-mêmes et qu’ils en ont eu une confirmation, au bout de deux ans, en voyant d’autres ouvriers chargés de travaux différents mais équipés, eux, de protections réglementaires. Il ajoute qu’ils n’ont pas reçu, malgré leurs réclamations, une fiche attestant qu’ils ont été exposés à l’amiante, et la médecine du travail n’a donc pas confirmé cette exposition. C’est pourtant essentiel pour l’avenir car les séquelles, entre autres différents cancers, peuvent ne se révéler que vingt à quarante ans plus tard.

La préfecture les renvoie vers leur employeur. Les chauffagistes et leur avocat dénoncent le mépris avec lequel on les traite. Cette affaire risque de durer, et pas seulement celle-là. Tous les bâtiments un peu anciens, construits en particulier dans les années 1960-1970, sont susceptibles de contenir de l’amiante et beaucoup sont soumis, ou vont l’être, à une rénovation quasi obligatoire.

Pendant des décennies, des dizaines de milliers de travailleurs ont été exposés à ce danger bien établi depuis la fin du 19e siècle, réglementé en France en 1977 et interdit seulement vingt ans plus tard.

En mai 2023, un procès contre des hauts fonctionnaires, des représentants des industriels et autres responsables de cette catastrophe s’est terminé par un non- lieu. Le combat contre les empoisonneurs n’est pas terminé.

                                                    Sylvie Maréchal (Lutte ouvrière n°2926)

 

Guerre d’Algérie, la mort d’Alban Liechti. 1956, un jeune du PCF cohérent avec ses engagements

La disparition d’un réfractaire à l’embrigadement

 

Photo de L’Humanité

Je me souviens qu’il était présent lors de l’inauguration dans les années 2010 du Parc Maurice Audin d’Argenteuil. Alban Liechti est décédé ces jours derniers. Toute sa vie fut liée à celle du PCF qu’il n’a jamais renié.

         Il fut de ces quelques-uns membres du PCF à prendre une position dans leur choix personnel en cohérence avec son refus d’aller combattre les partisans de l’indépendance algérienne. Il paya son refus de porter les armes de quatre années de prison.

         Dans le communiqué d’hommage qu’il lui a consacré ces jours derniers, le PCF n’entre pas dans le détail de ce que fut la politique de ce parti face à cette indépendance algérienne. Son axe n’était pas réclamer cette indépendance, mais seulement « Paix en Algérie ». Son choix politique le conduisit à voter en 1956 les Pouvoirs spéciaux réclamés par le dirigeant socialiste Guy Mollet qui allaient non seulement développer l’envoi du contingent en Algérie, intensifier les moyens militaires, mais aussi accroître les moyens de répression sans contrôle de l’armée par la suspension d’un certain nombre de droits dits « démocratiques ».

         Le PCF ne mena pas campagne pour la défense d’Alban Liechti. Il laissa ce soin gros de signification au Secours Populaire qui était alors une de ses organisations satellites.

         Même demeurant fidèles à leur parti, de très nombreux militants du PCF furent solidaires du combat pour l’indépendance. Alban Liechti fut de ceux-là, avec une cohérence toute particulière. DM