jeudi 3 septembre 2020

APL : attaques à nouveau en marche


Récupérer dans les poches des classes populaires

 


La ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, a annoncé la remise en route de la réforme des APL, différée depuis deux ans. Le changement du mode de calcul aboutira à des économies de l’ordre de 700 millions d’euros pour les caisses de l’État, et donc à des montants réduits pour certains allocataires.
La crise sanitaire n’est pas terminée que le gouvernement récupère dans les poches des classes populaires l’argent qu’il va redonner aux riches.

Argenteuil, Val d’Oise : rentrée scolaire : manque d’enseignants, effectifs d’élèves trop élevés

                    Photo Ville d'Argenteuil


Collèges : déjà des postes de profs non pourvus

Dans plusieurs collèges du Val d'Oise, la fcpe est alertée sur le manque de professeurs, ou des classes surchargées. A Bezons, on lui signale des postes non pourvus en français, en math, en physique-Chimie, à Bouffémont c’est en EPS, espagnol et technologies. Ce ne sont-là que des exemples. 
De plus, les classes à 30 élèves sont de plus en plus fréquentes : ce n'est déjà pas une bonne chose en temps normal, mais en cette période si particulière, c'est carrément inhumain.
Parents et professeurs ont commencé à protester, pour le moment par courrier, ou dans certains cas, par des mouvements de grèves. La rentrée est déjà chaude ! 

Lycées : où sont les nouveaux locaux ?

La pénurie de locaux de lycées dans le Val d'Oise est patente, dénoncée depuis plusieurs années, y compris par l'inspection académique. Il manque au bas mot 3 lycées ! Et la poussée démographique continue dans le Val d'Oise aggrave la situation année après année. La région dit en avoir pris conscience, mais on ne voit toujours rien venir.
Cette année, le taux de réussite au Bac fait qu'il y a moins de redoublants en Terminale, donc il y a un peu moins de classes à 35. Ce n'est qu'un répit.
 

Bientôt deux équipes comme dans certains pays du Sud ?

Par contre le nombre de classes continue d'augmenter, et comme les locaux ne suivent pas, les lycées sont obligés d'ouvrir leurs portes plus longtemps pour caser tous les cours. 8h-18h, voilà une situation qui n'est agréable pour personne, ni pour les ados à qui on demande de se lever de plus en plus tôt, ni pour les professeurs qui font cours les dernières heures de la journée devant des élèves bien moins attentifs. Ni pour les personnels, en nombre identique pour des horaires d'ouvertures allongés. Et quand de plus le premier service de cantine a lieu à 11h du matin, comment dire...

Argenteuil réunie, après la bévue du conseil départemental


Il faut s’intéresser de près aux réalités

 
Démonté ! Et c'est tant mieux !

Nous avons évoqué la grosse bévue des services du conseil départemental qui avait consisté à établir un panneau « Argenteuil » d’entrée de ville en haut de l’avenue de Stalingrad face à Grandfrais, considérant de fait que les 15000 habitants du quartier Jolival-Joliot-Curie-Cités jardins comptaient pour du beurre.
         C’est un message Facebook du conseiller départemental PS Nicolas Bougeard qui avait alerté sur la question.
         Samedi dernier, nous avons pu constater de visu que l’affaire était réglée. Le panneau en question avait disparu.
         Apparemment, une nouvelle intervention de ce conseiller départemental d’Argenteuil-Bezons a permis, apparemment également après moultes péripéties et quelques échanges, qu’il en soit ainsi. Le conseil départemental a bien tenté, semble-t-il, de se défausser en mettant l’affaire sur le dos des services municipaux d’Argenteuil…
         L’affaire est donc réglée et 15000 habitants n’auront plus à l’avenir, au moins sur ce plan, la désagréable impression de ne pas faire partie d’Argenteuil.
         En tout cas, un nouvelle argument pour que l’information circule. C’est la première étape nécessaire pour ne pas se laisser faire. DM

mercredi 2 septembre 2020

Restauration scolaire et rentrée des classes : en fait rien n’est prêt !


La méthode de Blanquer-Coué

 


Mardi 1er septembre, des millions d’enfants et d'adolescents étaient attendus dans les écoles, collèges et lycées. « Nous sommes prêts », prétend le ministre Blanquer. Certes, adultes et écoliers de 11 ans et plus seront masqués, mais la distanciation ne pourra être respectée que dans les salles de classe du primaire, car celles-ci sont trop petites dès lors qu’il faut accueillir 35 élèves ou plus comme c’est trop souvent le cas dans certains collèges et lycées.
Mais l’important pour ce gouvernement est que les enfants des travailleurs ne restent pas à la maison pour que leurs parents soient au travail et produisent du profit pour leur patron.
 

Illustration (1) : le point noir de la cantine

Les protocoles sanitaires appliqués dans les cantines posent de nombreux problèmes. Tout d'abord en ce qui concerne l'accès à l'eau : les fontaines à eau et les brocs à eau sont interdits, obligeant les élèves à venir avec leur gourde ou bouteille d'eau. Celle-ci doit être pleine pour la journée, car il ne sera pas possible de la remplir.
Ensuite l'accès au réfectoire se fait sur le principe de la distanciation : une place sur deux est condamnée, les élèves doivent garder leur masque jusqu'à leur place assise. Pour éviter que les élèves ne "mettent leurs mains" dans les panières à pain, couverts et serviettes, ceux-ci sont données pas des agents de service.  Idem en cas de fruits. Mais comme ni les cantines n'ont été agrandies, ni surtout des personnels supplémentaires n'ont été embauchés, ce travail supplémentaire pour les agents signifiera des travaux supprimés ailleurs. Et pour les élèves, ce moment habituellement convivial ne le sera plus du tout. 

Dans certains établissements, c'est encore pire : les repas chauds sont tout simplement supprimés jusqu'à la Toussaint, des paniers froids étant fournis aux élèves, en restreignant les possibilités d'accès en salle. Outre le fait que ce repas de cantine constituait pour certains élèves le seul repas chaud de la journée, il n'est pas prévu de baisser le prix du repas dans ces conditions.

Quel manque de préparation ! Certes, agrandir les cantines en peu de temps est difficile, il aurait fallu trouver d'autres places (dans la cour, un parc, etc.). Mais surtout, recruter des agents supplémentaires aurait été facile à faire, il y a tellement de personnes qui cherchent un travail. 

Retraites : Macron remet le couvert


Il y pense sérieusement ? La méfiance s’impose

 


Ce week-end, Macron a reparlé de sa réforme des retraites, différée par la crise sanitaire, prétendant même qu'elle serait favorable aux « héros de la 2ème ligne », ceux qui ont continué à travailler au péril de leur vie dans les hôpitaux et ailleurs. Mais en quoi le fait de rallonger le nombre des annuités des salariés, nécessaire pour une retraite à taux plein, serait profitable aux salariés ?
Pour le moment, Macron, prudent, laisse entendre que cette réforme n’est pas la priorité. Mais il y pense sérieusement. Restons sur nos gardes !

Racisme : les valeurs nullissimes d’un torchon raciste


Les valeurs du Capital et de la droite extrême

 

Scène du commerce des esclaves noirs au 18ème siècle

Le magazine de droite extrême Valeurs actuelles s’est distingué en mettant en scène la députée noire de La France insoumise, Danièle Obono, en esclave enchaînée.
Cette fiction carrément raciste entendait démontrer que les bénéficiaires de la traite des Noirs étaient les Africains eux-mêmes, pour contester une réalité historique, le fait que cette traite fut surtout une source d’enrichissement considérable de financiers et d’armateurs d’Europe et des États-Unis.
Les « valeurs » que défend Valeurs actuelles sont les valeurs… boursières de la grande bourgeoisie dans un enrobage raciste et antimusulman  !

Lafarge et la pollution : si cela permet d’augmenter les profits…


Ni vu ni connu, j’embrouille…

 


Le grand trust mondial du ciment, Lafarge, vient d’être pris la main dans le sac. Des débris polluants de sa production ont été rejetés dans la Seine à Paris à hauteur de Bercy.
         Le cimentier se défend en parlant de vandalisation d’une installation qui aurait entraîné ces rejets malencontreux. Tiens, cela nous rappelle à Argenteuil le grand argument de défense, certes dans un autre domaine, de SFR expliquant la situation lamentable du réseau fibre qu’elle a installé dans la Ville en évoquant également des actes de vandalisme !
         Sauf que ce n’est apparemment pas la première fois qu’il est l’objet d’une telle accusation et rappelons tout de même qu’il n’a pas eu aucun scrupule à négocier avec Daesh en Syrie il y a quelques années, pour continuer à produire et le bonheur de ses profits.
         Certes, il n’est pas le seul. Ce genre de pratique est une caractéristique du capitalisme et des ravages qu’il entraîne, il est vrai, d’habitude loin de Paris, des yeux et des médias, au milieu des océans ou dans les pays pauvres.

Argenteuil – vélo : quand on pourrait effectivement aller travailler en vélo


Entrons dans un nouveau cycle

 
Il le faut à Argenteuil (ici à Épinay)
Au sortir du confinement, la municipalité précédente avait fait tout un tralala pour le vélo, sur le thème « pour aller au boulot, il faut prendre le vélo ». Nous nous étions gaussés d’elle en lui rappelant qu’il n’était possible de se rendre au travail en vélo seulement pour une minorité de travailleurs pour lesquels les distances, l’âge, la forme, les horaires et les conditions de travail ne font pas obstacle à l’utilisation de ce moyen de transport. Nous nous étions d’autant plus gaussés lorsqu’elle s’était ridiculisée avec ses fameuses pistes cyclables en plein milieu de,  l’avenue Gabriel Péri.
         Bien évidemment, nous sommes favorables au développement de la pratique du vélo, y compris aujourd’hui. Quand la société deviendra une société au service de l’humanité, cela deviendra bien autrement possible. Mais dès aujourd’hui, quand les possibilités existent, il faut les aider à se concrétiser.
         Ainsi, à Argenteuil, il faut restaurer la possibilité d’utiliser la fraction de l’ex-chemin de halage qui du port à sable rejoint Épinay puis, en le continuant, permet, selon un de nos lecteurs, de rejoindre à vélo en vingt minutes Saint-Denis et le grand secteur d’activité de La Plaine.
         Pour cela, il faut imposer au délégataire du Port à sable des bas de Balmont qu’il respecte enfin les clauses qui le lient à la Ville, en particulier celle qui prévoit le passage des piétons et des vélos à hauteur de ce port. DM