lundi 20 janvier 2020

Côte d’Ivoire-France : un drame suivi d’un autre


Cynisme odieux



Il y a huit jours, le corps inanimé d’un jeune ivoirien était découvert dans le train d’atterrissage d’un avion à Roissy. Ce jeune habitait un quartier longeant l’aéroport d’Abidjan. Prétendant empêcher de nouveaux drames, le gouvernement de Côte d’Ivoire annonce la destruction des habitations au bord de l’aéroport pour établir, dit-il, une zone de sécurité. Les habitants auront 24 heures pour partir.
L’émotion soulevée par cette tragique affaire a été, semble-t-il, une opportunité pour que l’État ivoirien récupère des terrains lui appartenant. Ce n’est pas avec des gestes aussi cyniques que les jeunes ivoiriens trouveront des raisons de ne pas prendre de tels risques pour échapper à la misère. Ceux qui s’opposent, en Europe et ici, en France à la liberté de s’installer et de circuler, sont complices de ces drames. Odieux par tous les bouts.

Éducation dite nationale, la montée de la contestation


Blanquer recalé au bac ?



La semaine prochaine marque le début des épreuves du bac nouvelle version avec les épreuves communes de contrôle continue en 1ère.
Mais de plus en plus d’enseignants mesurent les conséquences pour eux de ces nouvelles épreuves : surcharge de travail de préparation, corrections sous payées par rapport aux corrections du bac, pressions pour que le programme soit traité à temps, impréparation du ministère, etc.
Ajoutez à cela le mécontentement encore bien vivant sur les retraites, le mépris de Blanquer, et les postes en moins annoncés dans certaines académies…, le gouvernement n’en a pas fini avec la colère des enseignants… et des élèves qui subissent les contrecoups de ces mesures gouvernementales.

Cancers, Val d’Oise, et « justice », l’arrêté de la maire d’Us suspendu


Une « justice » rapide dans certaines circonstances… Et quelle délicatesse…

 
Effectivement.... (Photo Le Parisien-95)

Fin août dernier, la maire d’US dans le Val d’Oise, après d’autres maires à l’échelle du pays, signait courageusement un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutique à moins de 150 mètres de toute parcelle d’habitation ou d’activité professionnelle.
         Attaqué en référé au niveau du tribunal administratif de Cergy, cet arrêté municipal vient d’être suspendu.
         Le cocasse dans cette affaire, c’est que la maire a été avertie le… 30 décembre qu’elle devait déposer un mémoire de défense le… 2 janvier.
         On imagine le réveillon de l’édile.
         En tout cas, la preuve que, lorsqu’elle le veut bien, la « justice » sait agir avec célérité. Sur le fond, et sur la forme, lamentable ! DM

Argenteuil, chronique des élections municipales de mars 2020


Quand on n’a pas grand-chose à dire, on l’étale…

 
Si au moins ils nous avouaient qu'agir dans le cadre municipal n'est pas si simple !

Totalement déconnectée de ce qui se passe dans la société, avec la contestation grandissante actuelle de la politique gouvernementale, la campagne électorale pour les élections municipales de mars prochain à Argenteuil agite seulement ceux qui rêvent à la timbale et leurs petites écuries.
         Les tracts se multiplient et l’on peut constater que les candidats des plus grandes écuries, casaque rouge et casaque bleue, ne regardent pas à la dépense, même si leurs tracts vont fleurir en grand nombre les poubelles de la Ville.
         Ce sont de véritables catalogues à la Prévert. Le maire sortant tente d’afficher ses réalisations, et comme il faut reconnaître qu’elles sont minces, il mêle le plus important comme le dérisoire, celui-ci cachant la faiblesse des réalisations plus importantes qui, pour l’essentiel, relèvent de décisions prises par son prédécesseur. Personnellement, pour confirmation, je conseille à nos lecteurs, de retrouver dans une poubelle le tract orange de "l’acte 3" de « Mothron actions 2014-2020 ». C’est amusant.
         Bref, question catalogue, c’est sans contestation possible à celui de Prévert le poète que va notre préférence…

dimanche 19 janvier 2020

Opéra de Paris : un troisième grand moment de la grève, place de l’Opéra hier devant l’Opéra Garnier


Le retrait ! Le retrait de la réforme !

C’est un nouveau grand moment de fraternité, de culture, et de combativité que nous ont offert hier après-midi l’orchestre, les choristes et l’ensemble des techniciens de l’Opéra de Paris sur le parvis de l’Opéra Garnier, devant un millier de participants enthousiastes. Nous en étions. DM





SNCF : Jean-Pierre Farandou, la direction, et leur guerre du communiqué


La faute à qui ? A qui ? A qui ? C’est la faute à Macron ! C’est la faute à Philippe ! C’est la faute à leur clique !


                                                                        



Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a déclaré que le coût de la grève contre la réforme des retraites s'élevait à près d'un milliard d'euros. La faute à qui, sinon à Macron, Philippe et sa clique ?  Et d’annoncer que la compagnie lancerait un plan d’économie pour « rattraper le manque à gagner », un plan qu'elle avait déjà annoncé il y a trois mois ! Cette opération d’intimidation a donc fait long feu, car son objectif réel dans cette déclaration est de retourner une opinion publique qui soutient encore largement les grévistes malgré quarante jours de propagande effrénée du gouvernement flanqué de ses nombreux sbires des médias.

Moyen-Orient : Macron poursuit la guerre


Pour l’impérialisme, des milliards avec nos sous



À l’occasion de ses « vœux aux armées », Macron vient d’annoncer devant un parterre de galonnés le déploiement du porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée orientale dans le cadre de la coalition internationale anti-Daesh à l'œuvre au Moyen-Orient. Pour maintenir l’ordre impérialiste et les intérêts des grandes entreprises à coups de bombardements et de soutien aux dictatures alliées dans la région, l’État français ne compte pas ses sous. Ce Charles de Gaulle a été rénové il y a un an pour un milliard d’euros. Et les mêmes viendront nous dire qu’il faut nous serrer la ceinture ! Refusons de marcher au pas : pas un euro pour leurs sales guerres.

L’éducation mérite des moyens à la hauteur.


Les enfants ne sont pas des cobayes.




Une prise de position de la FCPE-95, pour information

L’éducation mérite des moyens à la hauteur. Nos enfants ne sont pas des cobayes.

Depuis l’annonce de la réforme du lycée, la date de Janvier 2020 est dans les têtes de tout le monde : c’est le moment de vérité, l’organisation de la première session des dites E3C pour les élèves de Première.
Depuis le début, parfois seule, la fcpe95 a investi du temps et de l’énergie pour expliquer la réforme du lycée aux parents d’élèves dans le Val d’Oise. Depuis le début, la fcpe95 dénonce la précipitation et l’impréparation du ministère dans la mise en œuvre de cette réforme. La fcpe95 avait demandé, à minima, un moratoire d’un an, pour laisser le temps que les choses soient correctement organisées. Nous n’avons pas été écoutés, le ministère est resté sourd à nos évidences.
Janvier 2020 : nous y sommes, rien n’est vraiment prêt, ni les établissements, ni les professeurs, ni surtout les élèves. Et la réforme du lycée, qui promettait plus de contrôle continu et moins de bachotage, s’est transformée pour les élèves en bachotage permanent.
Les promesses faites pour accompagner cette réforme n’ont pas été tenues par le ministère : les professeurs absents ne sont toujours pas suffisamment remplacés, ce qui est bien plus grave quand les premières épreuves du bac se déroulent au bout de 4 mois de cours. Les heures d’orientation n’ont pas été délivrées, par manque de personnel, et la désorganisation liée aux menaces et attaques contre les centres d’orientation (CIO). Les classes sont surchargées, les locaux sont surchargés, les emplois du temps sont des gruyères, les nouveaux programmes sont trop nouveaux, trop lourds, les dossiers d’aide pour les jeunes à besoin particulier ne sont pas tous prêts, les AESH ne sont pas tous nommés, etc.
La réalité est que le gouvernement a supprimé l’an dernier plus de 2000 postes dans le second degré. La réforme du lycée n’avait rien à voir avec les besoins des élèves : c’était, pour le ministère, sa façon de gérer et mettre en œuvre la baisse des moyens. Pour l’année qui vient, non seulement les 2000 postes ne reviennent pas, mais le gouvernement a annoncé en décembre vouloir en supprimer 440 de plus ! Alors que les effectifs élèves continuent d’augmenter !
Les attaques du gouvernement contre notre niveau de vie, nos écoles, nos hôpitaux, tous les services publics utiles à la population, et bien sur nos retraites, doivent cesser.
La fcpe95 invite ses adhérents à prendre contact avec les enseignants, en particulier ceux qui se mobilisent en ce moment, pour échanger sur la situation actuelle et voir ce qu’ils souhaitent faire en commun. Et comme toujours, la fcpe95 se tient à disposition des adhérents du Val d’Oise.

                                  Pour le bureau, Philippe Renou, vice-président fcpe95