Manifestations contre la "réforme" des
retraites
Aujourd’hui
Place de la République à Paris
À 13h30
Direction
place Saint-Augustin (à côté de St-Lazare)
Retraites
: un compromis pour éteindre la mobilisation ?
07 Janvier 2020
En prélude au nouveau round de
négociations avec les directions syndicales à partir de mardi 7 janvier, le
gouvernement et ses portevoix médiatiques se sont répandus en déclarations,
articles et autres éditoriaux appelant à sortir du « blocage ».
Interrogé à la radio lundi 6
janvier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a assuré que le compromis
n’avait jamais été aussi proche. Le même jour, dans les colonnes du Parisien,
le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, s’en prenait à ceux,
parmi les syndicalistes et les politiques, qu’il accuse d’« hystériser le
débat ».
Après plus d’un mois de
mobilisation et de grève reconduite, en particulier par les cheminots et les
travailleurs de la RATP, le gouvernement est donc à la manœuvre pour vanter la
« voix de la raison ». Et après que des grévistes, notamment les
machinistes, les danseurs et les musiciens de l’Opéra, ont refusé la
« clause du grand-père », en affirmant leur refus d’être la génération
qui sacrifierait les suivantes, il présente de nouveaux enrobages pour tenter
de faire passer son infecte cuisine. La proposition faite par Richard Ferrand
de rendre temporaire le malus, en cas de départ en retraite avant l’âge pivot
de 64 ans, en fait partie. Sur le modèle de ce qui existe déjà pour la
complémentaire Agirc-Arrco, un travailleur décidant de partir en retraite à
l’âge légal subirait une décote pendant une période limitée. Tout un programme
puisque, dans le cas de l’Agirc-Arrco, le malus consiste à retirer 10 % du
montant de la pension pendant trois ans, tandis qu’un bonus de 10 % n’est
attribué, lui, que pendant un an aux salariés qui partent à 64 ans !
Une potion bien amère, aussitôt
qualifiée « de très bonne proposition » par Le Maire, qui a
ajouté : « Tout ce qui permet de sortir du conflit est bon. »
Il a donc manifesté le même enthousiasme pour la proposition du dirigeant de la
CFDT, Laurent Berger, appelant à mettre en place une « conférence de
financement » censée travailler sur l’équilibre financier du futur régime
de retraite.
Ces déclarations croisées entre
gens « raisonnables » aboutiront sans doute à des propositions
présentées comme la seule issue possible au conflit. Mais Ferrand peut toujours
prétendre « qu’on n’est pas dans une guerre de tranchée », la
réforme des retraites fait bel et bien partie de la guerre que le gouvernement
mène aux travailleurs, afin de faire sur leur dos les économies que les
capitalistes estiment nécessaires au maintien de leurs profits.
Les grévistes l’ont bien compris,
eux qui se sont engagés dans une bataille qui va au-delà de leur corporation,
en exigeant le retrait total d’une réforme condamnant tous les salariés à finir
en vieux travailleurs appauvris.
Nadia
CANTALE (Lutte ouvrière n°2684)
Appel
de Lutte ouvrière
Lutte ouvrière appelle à
participer aux manifestations organisées partout dans le pays. Pour que le
gouvernement abandonne son projet, il faut que le monde du travail mette toutes
ses forces dans la balance. À la SNCF et à la RATP, des travailleurs sont en
grève reconductible depuis le 5 décembre. Ils font preuve d’une combativité
qu’il faut saluer. Mais, surtout, il ne faut pas les laisser seuls. Il faut des
grèves dans d’autres secteurs et des manifestations de masse. L’issue de la
lutte dépendra de l’importance de la mobilisation dans les jours et les
semaines à venir. Dès jeudi 9, nous pouvons montrer que nous refusons toujours
cette réforme. Soyons nombreux en grève. Soyons nombreux dans la rue, le 9 et,
de nouveau, samedi 11, pour dire notre colère !
A Paris le rendez-vous de la
manifestation est à 13h30 Place de la République.
Samedi 11
janvier
13 heures
30
Place de
la Nation
En
direction de République