mardi 24 décembre 2019

RATP, SNCF, Rassemblement à Bercy hier


Sur notre boîte de vitesse, il n’y a pas de marche arrière !

 


Lundi 23 décembre, environ un millier de grévistes de la RATP et de la SNCF se sont rassemblés devant le siège de la RATP, à Bercy, pour montrer au gouvernement qu’il n’était pas question pour eux de faire la trêve.
Les conducteurs des lignes de métro 2, 6, 9, 10, accompagnés d’ouvriers de maitenance de Fontenay et de conducteurs de bus du dépôt voisin de Lagny, s’étaient retrouvés au préalable dans une assemblée générale particulièrement réussie à Nation, et tous étaient partis en manifestation improvisée vers Bercy.
Les grévistes rassemblés à Bercy ont été rejoints, sous les acclamations, par des cheminots de la gare de Lyon venus dire à quel point le 13 septembre, c’était la détermination des travailleurs de la RATP qui avait emporté la conviction des cheminots qu’il fallait s’engager dans la lutte.
Après plusieurs interventions, affirmant la volonté d’aller jusqu’au retrait, le rassemblement s’est dirigé vers l’AG des cheminots de gare de Lyon, non loin de là. Les CRS ont bien tenté de leur barrer le chemin, mais certains grévistes connaissaient bien la gare et ont trouvé des chemins de traverse. Et c’est dans une ambiance sérieuse et déterminée que grévistes cheminots et RATP ont réaffirmé leur volonté de ne rien lâcher jusqu’au retrait. 

Manifestation samedi 28 décembre
13 heures
De la gare du Nord à Châtelet via République

France-Télécom : coupables mais exonérés de peine


Des pousse-à la mort qui s’en sortent sans aller en prison

 


Les dirigeants de l’ex France-Télécom, le PDG, le N°2 et le DRH, ont finalement été jugés coupables de « harcèlement moral institutionnel ». Le PDG a été condamné à un an de prison dont huit mois avec sursis, mais avec les aménagements de peine, il n’ira pas en prison.
Leur politique de harcèlement des travailleurs avait poussé au moins 19 salariés au suicide, 12 à des tentatives de suicide et en tout 150 salariés s’étaient constitués partie civile.
Alors même si la reconnaissance du délit de harcèlement moral est un progrès, il n’en reste pas moins que dans cette société, des patrons qui poussent à la mort des travailleurs s’en sortent sans aller en prison. Pire, le PDG d’alors, Lombard a fait appel à sa condamnation. C’est que  ces grands patrons estiment qu’ils ont légitimement le droit de vie, et même… le droit de mort sur « leurs » salariés.

Argenteuil, multiplex totalement inutile, mais si le taux de profit attendu est réalisé…


Film grand public « Spéculation dans la ville ». A voir… au Figuier blanc !

 
Et pour qu'il soit plein, il y a encore de la marge...

Un aimable correspondant m’a envoyé la référence d’un article du dernier Télérama dont le titre est éloquent : « Pourquoi les jeunes désertent les salles de cinéma ? ». 
Des constats. Le public vieillit et les jeunes délaissent la salle. Si la fréquentation des salles de cinéma connaît ces dernières année une embellie, un chiffre est à remarquer, celui des jeunes de moins de 25 ans qui assuraient il y a une trentaine d’années la moitié du public, n’en représente plus aujourd’hui que moins de 30%. Qui plus est, la crainte est que ces jeunes d’aujourd’hui devenus plus âgés continuent sur leur lancée à déserter les salles obscures.
Les causes du phénomène ? Un prix plus cher d’une place que le coût d’un abonnement à un service de streaming. Le fait également qu’ils y vont moins souvent.
         Si nous abordons ce sujet, c’est qu’il est bien sûr en rapport avec la question de l’installation d’un « multiplex » à Argenteuil, pour lequel un argument des coresponsables du projet est que les salles actuelles du Figuier blanc ne répondent pas à « l’offre-jeune ».
         Selon l’article de Télérama, l’avenir de ce type de cinémas est donc bien hypothéqué.
         Des grands cinémas délaissés ? Des centres commerciaux passés de mode ?
         Que reste-t-il du projet Cap-Héloïse ?
         Des profits qui n’ont rien à voir avec l’utilité et la nécessité sociales.
         Mais si le projet en question est rentable, s’il dégage un taux substantiel de profit, ce n’est plus alors un problème ! DM

Alger, Argenteuil, Dély Brahim, espace Jean Vilar à défendre


Une ZAD des enfants en vue ?

En remerciement à M. pour son joli cadeau de lecture


 
Les Petits de décembre, le dernier roman de Kaouther Adimi (éd. Fiction et cie, Le Seuil) vient d’obtenir une excellent note sur mon échelle de lecture. Un très bon roman qui nous mène certes dans les méandres de l’histoire de l’Algérie indépendante avec ses militaires et son clientélisme, mais qui est bien plus.
         C’est une fable où les enfants ont le courage que n’ont plus ou que n’ont pas les adultes, ce que les évènements actuels en Algérie tendent toutefois à infirmer complètement.
         En tout cas, ces enfants tiennent à conserver leur terrain de foot convoité par deux militaires de haut rang qui veulent y construire leur villa de luxe.
         Nous sommes donc dans un quartier d’Alger, mais finalement, on pourrait être à Argenteuil. Et la pensée du rapport avec Jean Vilar m’est venue. Cette salle des fêtes, publique et communale que des affairistes envisagent de détruire. Une salle des fêtes à laquelle l’énorme majorité des habitants est attachée, en particulier parce qu’enfants ils y ont installé de bons souvenirs.
         Alors enfants d’Argenteuil, d’hier et d’aujourd’hui, levez-vous, et suivez l’exemple des « Petits de décembre ». DM 

Kaouther Adimi, « Les petits de décembre », roman, Fiction et cie, le Seuil, à commander de toute urgence à la librairie indépendante, le Presse-papier à Argenteuil

lundi 23 décembre 2019

Paroles de grévistes (suite) : Manifestation du 17 décembre à Paris : Paroles de grévistes des ateliers RATP de Fontenay

Retraite et simulateurs : quand Macron-Philippe dissimule la réalité


Le gouvernement simule mal

 

Le gouvernement vient un peu tard et dans l’urgence de mettre au point ce qu’il appelle un simulateur pour permettre le calcul des retraites à la suite de sa réforme.
À ceci près que le simulateur ne permet pas de calculer la retraite de chacun mais ne présente qu’une trentaine de cas qu’il dit « type ». Ni les cheminots ou les salariés de la RATP, qui sont parmi les grands perdants de la réforme, ne figurent parmi  ces cas « type ». De même, la décote pour ceux qui partiraient avant 64 ans n’apparait pas non plus. Bref bon nombre d’aspects qui fâchent disparaissent comme par magie.
Pour ce qui est de se moquer du monde, là, le gouvernement ne simule pas.

Gilets jaunes, violences policières, condamnations poudre aux yeux pour les policiers quand ils sont condamnés…


Police partout (dans les manifestations), justice nulle part

 


Deux policiers ont été condamnés à de la prison avec sursis, l’un pour avoir jeté un pavé sur des manifestants, l’autre  pour avoir giflé un manifestant lors des manifestations du 1er mai.  A l’inverse des centaines de gilets jaunes ont été blessés, des dizaines ont perdu un œil, plus d’un a pris de la prison ferme pour des broutilles. Une politique répressive assumée par le gouvernement que la justice n’est pas prête de condamner.

Enghien les Bains, un rassemblement militant devant le Casino


Et comme la lutte n’est pas un jeu…

 


 

Samedi, nous nous sommes retrouvés devant le Casino Barrière d’Enghien-les-Bains, à l’appel de militants CGT et FO de cet établissement.
         C’était une initiative locale parmi toutes celles qui assureront la continuité du mouvement durant ces jours prochains quelque peu ralentis.
         Pour notre part, c’était bien la première fois que nous manifestions à cet endroit, particulièrement prisé des riches. En tout pour le retrait de la réforme et pour imposer les revendications, on ne peut miser… que sur les luttes.