samedi 21 décembre 2019

Enfants privés d’accompagnateurs : Encore un coup des grévistes ?


Les monstres, ce sont ceux qui décident ces réformes



6 000 enfants ne pourront pas bénéficier du service d'accompagnement habituellement assuré par le SNCF. Car celle-ci vient de décider de supprimer ce service pour la période des fêtes. Des commentateurs ont pointé du doigt les grévistes. Sauf que c'est la direction de la SNCF qui a décidé de revendre ces places à des adultes.
Un auditeur concerné par cette décision expliquait sur un média que cette décision avait pour objectif pour la SNCF de "faire un max de fric et de faire passer les grévistes pour des monstres. C'est dégueulasse !"
On ne saurait mieux dire.

Public-privé : une union en perspective à concrétiser


Un très bon accueil, signe d’espérance




La sympathie de l’immense majorité du monde du travail est acquise au mouvement de grève engagé à l’échelle du pays, et dont le fer de lance est pour l’instant la grève dans les transports, à la SNCF et à la RATP.
         Mais la sympathie ne suffit pas. Il faudra que des secteurs croissants entrent résolument et partout dans la lutte, dans le privé bien sûr, mais également dans les autres fonctions publiques, territoriale et hospitalière.
         C’est pourquoi le noyau militant de la grève des enseignants d’Argenteuil qui a animé l’assemblée générale tenue chaque jour depuis le 5 décembre avait décidé jeudi de se retrouver devant l’hôpital Victor Dupouy à Argenteuil pour distribuer un tract appelant à la mobilisation.
         C’est à une dizaine, malgré la pluie, que nous nous sommes retrouvés hier matin, accompagnés de deux militants de l’hôpital.
         Le moins que l’on puisse dire c’est que l’accueil a été très bon à notre tract de la part des agents hospitaliers.
         Voilà la voie à suivre, fêtes ou pas, discussions, échanges, contacts seront aux menus dans les jours qui viennent. Et on finira bien alors à se retrouver tous ensemble, mais vraiment tous ensemble.DM

Argenteuil – repas des anciens : des propos macroniens


Vive la retraite dans des conditions qui permettent de la bien vivre



Comme je suis maintenant un de ces anciens, j’ai participé aujourd’hui à ce repas, mais j’ai été choqué par certains propos de Georges Mothron lors de son allocution.
         Alors que le pays connaît un vaste mouvement de grève et de refus de la réforme Macron-Philippe, sans le dire ouvertement, le maire d’Argenteuil a insisté lourdement sur l’augmentation de l’espérance de vie de la population française, insinuant qu’il suivait Macron sur la voie de la nouvelle dégradation de la retraite concoctée par celui-ci et refusée par le mouvement de grève actuel.
         Comme si les possibilités à produire de la richesse ne permettaient pas que l’on puisse profiter de longues années d’une retraite, alors que ses forces déclinent, mais que l’on est encore en bonne santé. 
         Cela arrive souvent que le maire d’Argenteuil estime mal le public auquel il s’adresse. Il y avait sans doute beaucoup d’octogénaires et plus parmi les convives, des personnes qui ont bénéficié d’un âge de départ abaissé dans les années 1980 et de meilleures conditions de départ, et que les réformes à partir de 1993 ont commencé fortement à faire reculer et à dégrader.DM

vendredi 20 décembre 2019

Négociations ? Une seule revendication : le retrait !


« Ce n’est pas dans les salons… qu’on obtiendra satisfaction »



Au lendemain de la journée de grèves et de de manifestations du 17 décembre, voulant montrer qu’il est ouvert au « dialogue », le Premier ministre a donc reçu à la queue-leu-leu les représentants des organisations syndicales et du patronat « les remerciant » d’être venus. Ils ont été de nouveau reçus le lendemain, jeudi à Matignon, cette fois tous ensemble. Quel cinéma ! Pour faire reculer sur l’essentiel, à commencer par le retrait de cette réforme mortifère ce gouvernement, il n’y a rien à attendre de ces manœuvres. C’est par nos luttes, notre force collective et notre détermination qu’on y parviendra.

Echos du mouvement contre la réforme des retraites


RATP : la grève plutôt que la trêve



Mercredi 18 décembre, après la superbe manifestation de mardi, où les grévistes réunis sous leurs banderoles avaient été ovationnés tout au long des cortèges, la détermination restait entière sur les piquets et dans les assemblées générales du métro et du bus.
Sur la ligne 9, un gréviste faisait remarquer que le gouvernement pariait sur l’usure du mouvement, mais il répondait que même si ça commençait à « piquer un peu », cette grève, pour les travailleurs, c’était un investissement qui valait tous les placements, et qui serait gagnant à vie !
Sur la ligne 13, un gréviste racontait que ça faisait 11 ans qu’il n’avait pas passé Noël avec son père à cause du travail, et il avait bien l’intention de ne pas louper l’occasion cette année… et même de profiter aussi du réveillon du 31 décembre.

Les discussions portaient aussi sur les négociations à venir entre le gouvernement et les syndicats, et sur le risque de trahison de certain d’entre eux. Mais les différentes assemblées générales ont reconduit la grève et réaffirmé que les grévistes se battaient pour le retrait du projet.
La grève, elle appartient aux grévistes ! Ce sont eux qui sont sur le terrain et qui perdent de l’argent, ce sont eux qui décident !

Argenteuil, contre les retraites, la mobilisation des enseignants


Métro, boulot, caveau ? Non merci !



Comme les deux grandes journées de grève l’ont démontré, l’inquiétude et le refus sont grands parmi les personnels de l’Éducation nationale. Lors de ces deux grandes journées, les taux de grévistes ont été très importants sur la Ville. Mais, au-delà, du jeudi 5 décembre à hier 19 décembre, une assemblée générale quotidienne s’est tenue chaque jour à l’Espace Mandela.
         Rassemblant certes une petite minorité d’enseignants qui avaient choisi de se rendre disponibles en reconduisant leur grève, cette AG a permis non seulement d’échanger sur le mouvement en cours à l’échelle du pays, mais aussi de prendre des initiatives : distribution de tracts aux parents, à la population, et aux autres travailleurs d’Argenteuil et de Bezons.
         Ainsi, ce matin, une information est encore faite aux personnels de l’hôpital d’Argenteuil.
         Ce soir, pour tous les enseignants, ce sera le début de quinze jours de vacances. Mais dans la région parisienne ou en province, où qu’ils se trouveront, pour nombre d’entre eux, la mobilisation continue. Pour cela, à Argenteuil, deux permanences se tiendront à, 10 heures, les 26 décembre et 2 janvier. Pour connaître le rendez-vous précis, nous envoyer un message.
         Et en attendant, un rendez-vous est donné pour demain samedi, à 14 heures, devant le Casino d’Enghien. Qu’on se le dise. DM

Serviteurs du grand patronat : des classes à la mesure du service à rendre


Lui et sa réforme : Delevoye leur a montré la voie



Le remplaçant de Delevoye au gouvernement, Laurent Pietraszewski, serait un novice en politique. En tous cas, en ce qui concerne les petites saloperies contre les travailleurs, il a de l’expérience.
Ancien DRH d’Auchan, il avait mis à pied et fait mettre en garde à vue pour vol une salariée, parce qu’elle avait donné à une cliente un pain au chocolat trop cuit d’une valeur de… 80 centimes.
Encore un ministre qui a fait ses classes dans les bataillons du patronat ! Un de plus !

Inventons la Métropole du Grand Paris : du rêve à la réalisation, un gouffre !


Beaucoup de bluff et de communication électorale



Le quotidien Le Parisien consacrait hier un article très intéressant puisqu’il fait le bilan des opération urbaines promues à grand renfort de publicité par la Métropole du grand Paris. Le titre est éloquent « Inventons la Métropole du Grand Paris Pourquoi ça n’avance pas ».
         Dans la société capitaliste, lorsque ce n’est pas l’État qui met les pieds dans le plat, on ne voit vraiment pas pourquoi il en irait autrement. Pas facile de faire que les communes concernées, la Métropole du Grand Paris elle-même, les propriétaires du terrain, les promoteurs, les constructeurs (et on en oublie) se mettent d’accord. Non ce n’est pas cela qui pose problème.
         C’est que la vantardise d’édiles et le calendrier électoral amènent au bluff totalement contre-productif sur les délais.
         La population pour qu’elle ait un avis sur tout cela aurait besoin de la clarté sur le calendrier et sur les problèmes rencontrés. Mais pour cela, il n’y a rien à attendre du côté de ces édiles.