lundi 9 décembre 2019

Agenda militant – mobilisation Paris manifestation de mardi


Banques européennes : suppression de 50 000 emplois supplémentaires. L’exemple d’Unicredit


Plus d'argent pour les actionnaires, plus de licenciements pour les travailleurs



Jean Pierre Mustier le directeur général français de la banque italienne Unicredit a annoncé la suppression de 8000 emplois et la fermeture de 500 agences. Depuis la crise de 2007, cette banque a détruit plus de 26 000 emplois. Ces destructions d’emplois permettront à Unicredit de faire un milliard d'économie et de verser aux actionnaires huit milliards dans les trois ans qui viennent.
Alors que leurs actionnaires empochent des milliards, les banques européennes s'apprêtent à supprimer 50 000 emplois supplémentaires. Pour arrêter l'hémorragie, il faut imposer l'interdiction de tout licenciement et la réquisition des entreprises par les travailleurs.

Argenteuil, condition ouvrière, un recul général


Ces candidats notables tellement loin de la vraie vie



Imperturbables, les écuries « Mothron une vision » « Argenteuil avec vous » « Vive Argenteuil », celle de la dissidente LREM, continuent tranquillement leur campagne en vue des élections municipales, comme si, dans la société, depuis quelques jours, la question de l’avenir de la condition, ouvrière n’était pas posée de façon cruciale dans les entreprises et dans la rue, thème sur lequel ces messieurs et cette dame demeurent muets.
         Oui, cette condition ouvrière continue à se dégrader profondément. Deux exemples recueillis ces derniers jours, lors d’activités militantes concernant… la grande mobilisation actuelle.

Le progrès à reculons

Le cas d’un facteur qui travaille 35 heures en tant qu’employé de La Poste, mais qui travaille également dans une de ses filiales, 16 heures hebdomadaire de ce côté-là. Rapide total : 51 heures par semaines.
         En 1936, la grève générale de Juin imposait la revendication des 40 heures !
         Il y a 83 ans !

La retraite dans le cercueil ?

         Un couple de retraités. Lui, au terme d’une vie de travail au SMIC, 900 euros. Elle, avec des interruptions pour maladie, 400 euros de retraites. 900+400=1300 euros. Un loyer de 500 euros. Cette travailleuse continue à travailler, en accompagnant des enfants en voiture, ce que leur situation exige.
         Elle a 80 ans, et ne pardonne pas au maire actuel et à l’ancien qui ont ou ont eu un pied dans l’office HLM AB-Habitat de n’avoir jamais donné suite à sa demande d’échanger leur baignoire contre une installation de douche que leur âge nécessite !

dimanche 8 décembre 2019

Grève, manifestations, mobilisation : le combat continue


Après cette démonstration de force, continuons le combat !



Avec près 820 000 manifestants selon la police et 1 500 000 selon la CGT dans toute la France, sans compter tous les grévistes qui ne sont pas allés manifester, certains faute de transport pour s’y rendre, les travailleurs ont fait une démonstration de leur force. Ministres ou commentateurs et tous les adversaires du monde du travail ont dû le constater.
Eh oui, la classe ouvrière existe et sait se montrer. Elle fait tourner toute la société et quand elle se mobilise, ça se voit.
Pour imposer le retrait de la réforme des retraites, mais aussi obtenir des salaires décents, des embauches, des conditions de travail et de vie dignes de ce nom, il faut poursuivre le combat, tous ensemble. Plusieurs catégories de travailleurs, à la SNCF, à la RATP mais aussi dans l’Éducation nationale continuent la grève en la déclarant reconductible. C’est le moment pour se joindre à leur combat qui est celui de tous.

Demain lundi à midi devant la sous-préfecture d’Argenteuil. On y vient. On en parle.



Macron et son blabla… et la montée de la contestation !


Plus la ficelle est grosse…



Comme par enchantement, le gouvernement a annoncé au lendemain de la journée du 5 décembre qu'il allait accélérer les annonces sur la réforme des retraites. Dès lundi prochain la ministre de la Santé et le haut-commissaire aux retraites Delevoye vont recevoir les confédérations syndicales. Bref, après le « nous irons jusqu’au bout », le gouvernement la joue « je vous ai compris ». Et ce vendredi 6 décembre, en milieu d’après-midi, le premier ministre a fait un discours non prévu pour dire et répéter sur tous les tons qu’il respectait les syndicats, qu’il allait allonger la sauce pour mieux faire passer la pilule, sans rien préciser, sauf de répéter que sa réforme était une mesure de justice, en pariant sur le fait que les chefs des syndicats joueront le jeu.
Pour l’instant, ces derniers, sauf la CFDT, ont appelé à une nouvelle journée le mardi 10 décembre. Aucune raison de se fier à ce prétendu « dialogue » qui vise à éteindre la montée de la contestation. Ce n'est pas dans les salons que se décident les suites de la lutte mais dans les assemblées générales, organisées par les grévistes eux-mêmes.

SMIC et salaires : Prendre sur les profits pour augmenter les salaires


C’est tout réfléchi. Des augmentations urgentes !



Le gouvernement a demandé à un groupe d'experts de réfléchir à la possibilité d'un « coup de pouce » au SMIC en 2020. Comme chaque année, les experts en question ont conclu que ce n'était pas possible car « cela nuirait à l’activité économique ». Ils préconisent de revaloriser plutôt la prime d’activité. Et le gouvernement espère pouvoir suivre leurs conseils, si la grève en cours ne vient pas bouleverser son plan Autrement dit, ils veulent bien que l’État reverse quelques miettes prélevées sur nos impôts mais ils ne veulent surtout pas obliger les patrons à payer eux-mêmes des salaires normaux. C’est tout l’inverse qu’il faut faire : prélever sur les dividendes record versés aux actionnaires pour augmenter massivement tous les salaires !

Conditions de travail, une dégradation constante. Ici, dans une entreprise de préparation de plateaux-repas


La seule saine réaction, la grève !


Dans le Parisien-95 d'hier



Esclavage à l’origine du capital


Leurs ancêtres aux mains sales



Six rues de Bordeaux vont être équipées de plaques signalant que le nom qu’elles portent est celui de négriers. L’impasse Gramont, la rue David Gradis, la rue Desse, le passage Feger, le Cours Journu-Auber, la place Mareilhac, on y passait en ignorant que c’était le patronyme d’hommes dont la fortune provenait du trafic d’esclaves.
Les 17ème et le 18ème siècles sont suffisamment loin à présent pour que les bourgeois bordelais concèdent que leur fortune actuelle a pour origine le trafic de 150 000 êtres humains.
Leurs bonnes manières s’arrêteront là. L’avenue Thiers n’aura pas sa plaque. Pourtant elle porte le nom du massacreur de milliers de travailleurs pendant la Commune de Paris. Pour reconnaître tous les bouchers à l’origine de son pouvoir, la bourgeoisie n'est pas pressée.