dimanche 1 décembre 2019

Santé publique : arrêts de maladie non appliqués, signe de la dégradation de la condition ouvrière


Notre santé avant leurs profits !



D’après une étude, 65% des salariés vont travailler alors qu’ils sont malades ou accidentés. Ce n’est certainement pas par choix ! La pression du patron, la peur de perdre son emploi, et celle de perdre de l’argent avec les jours de carence : tout s’ajoute pour obliger un travailleur à ne pas s’arrêter alors qu’il le devrait.
Les capitalistes, petits et grands, sont tellement addictes à leurs profits qu’ils nous font littéralement crever au boulot.

Étudiants : Macron leur prêche la résignation





Pas question !

Macron aux jeunes : acceptez et taisez-vous !

27 Novembre 2019

Le 21 novembre, en visite d’autopromotion à Amiens, et à deux semaines du 5 décembre, Macron s’est adressé aux étudiants.
Il s’inquiète d’une éventuelle mobilisation de leur part, après l’immolation par le feu d’Anas K., cet étudiant lyonnais qui, par son geste désespéré, avait voulu dénoncer l’augmentation de la précarité chez les étudiants.
Il a donc voulu se montrer rassurant, empathique, afin de mieux désamorcer un possible mouvement. Sans honte, il s’est même payé le luxe d’évoquer Anas K., dont « le geste nous rappelle […] les difficultés de la vie étudiante […] pour se loger, se chauffer, parfois se nourrir ». Mais après les larmes de crocodile, il a très vite distribué des leçons de morale aux étudiants venus l’écouter, leur enjoignant de « comparer la France aux autres pays », et donc de cesser de se plaindre.
C’est pourtant la politique de son gouvernement, après celle de ses prédécesseurs, qui aggrave considérablement les conditions de vie des classes populaires et, partant, de leurs enfants. Pour ceux-ci, même avec de bons résultats scolaires, faire des études reste toujours plus compliqué. Il leur est notamment plus difficile de se loger, de se vêtir ou de se nourrir convenablement, faute de moyens suffisants. Un étudiant sur deux doit aujourd’hui travailler pour payer ses études. Les bourses, pour ceux et celles qui peuvent les obtenir, sont non seulement insuffisantes pour vivre, mais peuvent très vite disparaître, en cas d’échec aux examens ou d’absence, ou encore si les parents voient leurs revenus augmenter, et donc dépasser, même d’un petit peu, le plafond permettant d’y avoir droit. La pauvreté s’est aggravée parmi l’ensemble des classes populaires, et touche donc aussi les étudiants qui en sont issus.
Quant à tous les nombreux jeunes qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas poursuivi des études, ils sont condamnés encore plus tôt au chômage, à l’intérim et aux emplois précaires, parfois après une formation en lycée professionnel ou un apprentissage, et souvent sans même cela.
Le gouvernement, après bien d’autres, aggrave la situation en distribuant aux capitalistes les milliards pris sur les services utiles à la population et en les aidant à accroître l’exploitation du monde du travail, des jeunes comme de leurs parents.
Macron était venu prêcher la résignation aux jeunes mais, en se montrant aussi arrogant, il risque bien de renforcer la colère de ceux qui n’acceptent pas l’avenir auquel on les voue.

                                                     Jacques Le Gall (Lutte ouvrière n°2678)

Argenteuil Élections municipales 2020. « Comment jouer au vrai candidat ? » Chronique (32)


La permanence de la révolution permanente

Il faut seulement se couvrir

Les « têtes de liste » aux élections municipales à Argenteuil inaugurent à tout va leur « permanence ». C’est qu’ils sont nombreux à y croire et à se voir déjà vainqueur, en tout cas, confiants apparemment à dépasser les 5%, la barre de remboursement établie par l’État des frais électoraux engagés.
         Nous aussi, nous avons une permanence, qui se transforme de fait régulièrement en permanence électorale. Cette permanence a lieu chaque semaine devant « Chez Paul » au carrefour Babou, de 17 heures 15 à 18 heures 15. Certes, elle est à tout vent, mais nous sommes là, tout au long de l’année, électorale ou pas, que le soleil brille, ou qu’il pleuve, ou encore qu’il neige.
         C’est ce que l’on appelle une permanence permanente. Et comme le trottoir est jusqu’à nouvel ordre gratuit, il n’en coûtera rien aux contribuables. DM

Réponse à notre petit jeu électoral d’hier :

La couleur de la même écurie a effectivement changé de 2014 à aujourd’hui, passant du rose très pâle à l’orange ? Une tentative de faire oublier les années PS-Hollande dont le Valsien acharné d’Argenteuil fut un défenseur inconditionnel, aux dépens de la condition ouvrière ….

Jean Vilar : quand le théâtre s’ouvrit largement aux milieux populaires. Un aspect aussi de la défense de la salle Jean Vilar


Théâtre National Populaire ou Terrains Nationalisés par les Promoteurs ?



La bonne librairie le Presse-papier organisait jeudi dernier un entretien avec Jérôme Garcin pour son dernier livre « Le dernier hiver du Cid » (Gallimard). Celui-ci porte sur la disparition à 36 ans de Gérard Philippe dont Jérôme Garcin devint un intime de la famille.
         Nous sommes totalement dans l’objet de notre présent blog en affirmant que nous avons beaucoup appris lors de cet entretien sur Jean Vilar. Nous répétions à foison ce nom depuis des années à propos de la défense de notre salle des fêtes municipale, sans nous être arrêté précisément jusqu’à ce jour sur sa dédicace.
         Pour résumer, l’homme de théâtre jean Vilar fut le fondateur du Théâtre National Populaire (TNP) dont l’objectif était de livrer aux classes populaires les éléments d’un art qui lui échappe habituellement. Le « vedettariat » en était exclu. Point de hauteurs de caractères différents selon les vedettes, et ces dernières touchant le même cachet…
         La disparition de l’espace Jean Vilar serait également la disparition de sa dédicace. Car on ne pourrait transmettre le nom d’un militant de la culture pour tous à une salle privée dont la finalité est aux antipodes de cette culture. DM

samedi 30 novembre 2019

Retraites : Philippe joue du pipeau


La partition du 5 : en grève et en manifestation !



Le gouvernement s’attend à une mobilisation massive le 5 décembre, et il cherche à intimider ceux qui hésitent à se joindre au mouvement. Edouard Philipe a certes annoncé vouloir faire passer sa réforme des retraites « sans brutalité » et s’est dit prêt à discuter et à négocier de tout, mais il a confirmé qu’il continuerait à garder le même cap, c’est-à-dire à mettre en place sa réforme-démolition. C’est-à-dire travailler plus longtemps - à condition de trouver un travail - pour obtenir une pension de misère.
Aucune raison d’accepter et toutes les raisons d’être en grève et dans la rue le 5 décembre … et de préparer la suite.

Manifestation du 5 décembre à 14 heures
Le rendez-vous a changé à Paris
Dorénavant gare de l’Est
Des cars sont prévus par la CGT, en particulier par l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil
Départ 12 heures 30 devant la salle Jean Vilar
Mais il faut s’inscrire, et vite
01 34 10 55 11

La grève : un droit dont il faut se servir



La grève : un droit dont il faut se servir

27 Novembre 2019

Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains, a déclaré qu’il voulait déposer un projet de loi restreignant le droit de grève dans les services publics. « Je propose un droit nouveau pour les usagers du service public de transports qui consiste à définir un vrai service minimum garanti, a-t-il déclaré. Il n’est pas question que le droit de grève consiste à prendre tout un pays et une économie en otages. »
Comme à tous les politiciens de son espèce, le droit de grève (accordé aux travailleurs en 1864, il y a donc 155 ans !) lui donne des boutons, et d’autant plus si la mobilisation promet d’être large, plusieurs catégories de travailleurs ayant déjà annoncé leur volonté de cesser le travail le 5 décembre. Un Retailleau ne pouvait manquer cette occasion de se poser en défenseur des usagers « otages des grévistes ».
Le droit de grève est inscrit dans la Constitution. D’après les textes officiels, tout salarié d’une entreprise peut l’utiliser lorsque l’appel à la grève est lancé, avec dépôt de revendications professionnelles, soit au niveau national par des syndicats, soit lorsque, sur une entreprise, il y a un arrêt collectif de salariés.
Naturellement, ce n’est pas seulement une question légale. Bien des patrons font tout pour limiter l’exercice de ce droit par les travailleurs, sans reculer devant la menace. Dans de nombreux secteurs, les administrations cherchent de même à le limiter par des réglementations. L’imposer devient alors une question de rapport de force entre travailleurs et patrons.
Et lorsque la colère explose, comme en Mai 68, aucune loi ou limite du droit de grève ne peut empêcher les travailleurs de l’exercer massivement.

                                                         Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2678)

Agriculteurs : dans la jungle capitaliste


20 % des agriculteurs ne parviennent plus à vivre de leur activité.



Venus de différents coins de France, des agriculteurs ont manifesté à Paris. Près de 900 tracteurs ont bloqué le périphérique et se sont rendus sur les Champs-Elysées pour dénoncer la baisse de leurs revenus et la mise en place de nouvelles normes comme l’interdiction du glyphosate en 2021.
        Tous les manifestants n'étaient certainement pas de petits agriculteurs. Les plus riches, les capitalistes de la campagne, ne sont pas les derniers à donner de la voix. Mais il y a les autres. Et le fait est que la loi du marché, qui règne sur l'agriculture comme sur l'ensemble de l'économie capitaliste, broie les petits : 20 % des agriculteurs ne parviennent plus à vivre de leur activité.
 Alors ceux qui refusent de se laisser mettre sur la paille pour les profits des capitalistes de la grande distribution, des banques et des industriels de l’agro-alimentaire ont bien raison de se faire entendre !

Aide médicale d’État : démagogie nauséabonde et réalité


Menteurs et démagogues



D’après une étude, 49 % des migrants sans papiers en France ne font pas appel à l’Aide médicale d’État (AME), soit qu’ils ne savent pas qu’elle existe, soit qu’ils se découragent face à la complexité des démarches nécessaires pour l’obtenir.
Tous ceux qui osent parler de « tourisme médical » sont des menteurs et des démagogues.