dimanche 29 septembre 2019

Argenteuil, conseil municipal, défense de Jean Vilar et de l’Île des impressionnistes, un rendez-vous lundi soir


Le point de vue de l’énorme majorité des habitants


Pour l’existence d’une salle des fêtes communale !

Pour la restauration ou la rénovation de Jean Vilar !

Contre un saccage supplémentaire des berges !

Pour la restauration de L’Île des Impressionnistes !

Affirmons-le à l’occasion du Conseil municipal d’Argenteuil du lundi 30 septembre

Rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de ville à 18 heures 30


                                                                           Dominique MARIETTE

samedi 28 septembre 2019

A Chirac, la bourgeoisie reconnaissante…


Un digne représentant de la classe des bourgeois



Chirac décédé, tous les politiciens, de toutes les couleurs politiques, jusqu’à Mélenchon et Le Pen, se sont déchaînés pour faire l’éloge du personnage à la télé comme à la radio. Macron n’a bien sûr pas manqué d’y aller de son couplet.
Pour le monde du travail, Chirac fut un homme politique comme tous les autres gouvernants, multipliant les attaques : contre les retraites, vol d’un jour férié aux salariés sous prétexte de jour de « solidarité » envers les retraités, etc. Il fut aussi celui qui flatta les préjugés racistes les plus odieux en parlant « du bruit et de l’odeur » pour désigner les familles immigrées.
Bref, un digne représentant de la classe des bourgeois qu’il a servie quand il était au pouvoir et qui, aujourd’hui, lui rend l’oraison funèbre qu’il a mérité.

L’empêchement de Trump : du cinéma de politiciens


Une gué-guerre qui ne concerne en rien les travailleurs



Le Parti démocrate des Etats-Unis s’est lancé dans une procédure d’empêchement à l’égard de Trump. Il accuse Trump de trahison pour avoir demandé des renseignements à l’Etat ukrainien sur le fils de son rival Biden en échange de menus services. Cette procédure d’empêchement n’a aucune chance d’aboutir. Il s’agit juste d’une manœuvre des Démocrates dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2020.
Les Républicains à la sauce Trump ou autre comme les Démocrates se battent pour accéder au pouvoir afin de servir au mieux les intérêts des trusts américains. Une gué-guerre qui ne concerne en rien les travailleurs.

Médiator, Servier, Amiantes, les capitalistes, les rois du non-lieu


Les capitalistes et la justice : rois du non-lieu

25 Septembre 2019

Le procès du Mediator, avec le groupe pharmaceutique Servier et l’Agence nationale du médicament sur le banc des accusés, a un caractère bien exceptionnel. Pas seulement à cause des milliers de victimes des pratiques des dirigeants de cette entreprise et de la complicité induite de l’agence gouvernementale. Mais, plus généralement, il est rare que les groupes capitalistes aient à rendre compte de leurs actes.
On voit encore plus rarement des responsables de ces groupes comparaître devant un tribunal et, encore plus exceptionnellement, subir une condamnation, quels que soient leurs pratiques ou même leurs crimes.
Un des scandales judiciaires les plus marquants de la période aura été celui de l’amiante. Il y a des milliers de morts déjà, et chaque jour de nouvelles victimes. Plus de 100 000 morts sont attendus dans les années qui viennent. Les patrons et leurs appuis politiques, coupables de la prolongation de l’utilisation de ce poison en toute connaissance de cause, sont tous absous de poursuites pénales par l’appareil judiciaire, jusqu’au plus haut niveau. Il en a encore été de même pour les centaines de morts du crash du vol Rio-Paris. Airbus et Air France ont été absous, malgré les causes connues de l’accident : les économies de bouts de chandelle faites sur les sondes des appareils Airbus. Et comment ne pas se souvenir de la façon dont Total est sorti blanc comme neige du scandale de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, lavé non seulement de toute condamnation mais de toute poursuite, et donc de procès ? Encore et toujours, la justice montre qu’elle protège les patrons et les plus grands d’abord.
Quant aux délits économiques, non seulement les coupables de milliards de dilapidations ne sont pas poursuivis, mais ils sont même indemnisés par l’État. Ce fut le cas pour la Société générale, pour qui Jérôme Kerviel fut le bouc émissaire, et pour les milliards encaissés « au titre de dédommagement » par la pauvre Société générale. Quant à une condamnation par la justice étrangère, François Pinault a pu voir comment l’État français réagissait, prenant en charge les sommes considérables que le malheureux milliardaire devait payer à la justice américaine.
La liste des protections étatiques et judiciaires dont bénéficient les capitalistes, et en premier lieu les plus grands d’entre eux, est loin d’être close. L’appareil judiciaire en réalité est justement fait pour protéger le système, comme certains juges le disent eux-mêmes crûment.
Alors, qu’en sera-t-il au bout des six mois de procès du Mediator, et au-delà, car les voies d’appel sont infinies et sont justement là pour éviter tout dérapage particulier ? La seule chose vraiment positive est que, pendant des mois, il y aura eu la mise en accusation publique des pratiques criminelles des patrons de Servier, qui sont bien représentatives de l’état d’esprit de leur classe.

                                                                Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2669)

Médiator

Morts au travail. Et pendant ce temps pour la « justice » combien vaut la vie d’un ouvrier ?


La mort d’un jeune ouvrier ne vaut pas cher pour Total… et pour la justice



En 2009, deux jeunes ouvriers intérimaires trouvaient la mort lors de l’explosion du vapocraqueur à l’usine Total de Carling, huit autres étaient blessés.
Il a fallu des années de procédures pour que les familles des victimes fassent reconnaitre la responsabilité de Total Petrochemicals France (TPF). En 2016, TPF a été reconnu pénalement responsable pour avoir, dès 1995, sciemment contourné les règles de sécurité, selon le tribunal correctionnel de Sarreguemines, qui avait souligné une « défaillance inadmissible » de la part de Total.
En avril 2018, la cour d'appel de Metz avait condamné Total à verser 159 000 € à 23 parties civiles, membres de la famille de l'employé, dont 50 000 à Véronique Germain, la mère du jeune Maximilien, au titre du préjudice moral.
« Une somme particulièrement modeste au vu des circonstances tragiques du décès de son fils », avait alors dénoncé son avocat. Mme Germain avait demandé 500 000 € au titre du préjudice moral, mais également quelque 750 000 € liés à des pertes de revenus, ayant presque totalement arrêté son activité professionnelle après les faits.
La cour de cassation vient de débouter Mme Germain de ses demandes, estimant que la mort de son fils ne devait pas coûter plus de 50 000 € à Total qui, pourtant, « avait sciemment contourner toutes les règles de sécurité ». Et donc, pour un quasi assassinat, la plus riche entreprise de France n’aura à s’acquitter que d’une aumône. Justice de classe ? Oui !

Argenteuil, conseil municipal : un refus du projet « Cap Héloïse », la défense d’une salle des fêtes communale, qui doivent s’exprimer de plus en plus fort


Pour le moins « un thème fort de la prochaine campagne pour les municipales » !



L’avenir de l’ïle Héloïse risque d’être le thème marquant du prochain conseil municipal d’Argenteuil, après-demain lundi 30 septembre à 19 heures. Néanmoins, on peut noter sur l’ordre du jour de ce conseil qu’il n’est pas question du projet « Cap Héloïse » dont un des points centraux est la liquidation d’une salle des fêtes municipale, le projet incluant la démolition du complexe Jean Vilar. Bien évidemment, on imagine que Georges Mothron évoquera l’affaire dans ses propos liminaires au conseil. Mais il sait qu’il marche sur des œufs dans cette affaire, et que l’alignement du préfet du Val d’Oise sur la position de Fiminco, ne lui rend pas l’exercice facile, lui qui aurait bien aimé enterré l’affaire, au moins d’ici les élections municipales de mars.
         La position des habitants n’a pas changé. Eux-mêmes lorsque vous discutez avec eux, avancent la multitude d’arguments mis en avant depuis mars 2016 pour rejeter ce projet, contre la disparition d’une salle des fêtes municipale, contre le massacre de l’île des Impressionnistes.
         Comme dirait le quotidien « Les Échos » qui consacrait à cette affaire un article il y a quelques jours : « Autrement dit, « Cap Héloïse » a tout pour devenir un thème fort de la prochaine campagne pour les municipales. »
         L’occasion pour les électeurs d’Argenteuil d’exprimer le refus de ce projet, en sanctionnant ceux qui en sont les coresponsables, le maire actuel et son prédécesseur, et tous ceux qui l’ont cautionné par leur silence.

         En tout cas, soyons nombreux parmi le public lundi soir à 19 heures à l’hôtel de ville. DM

vendredi 27 septembre 2019

Retraites. Après le 24 septembre : préparer la riposte. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Après le 24 septembre : préparer la riposte

25 Septembre 2019

Les manifestations du 24 septembre, appelées par la CGT, Solidaires et la FSU, ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans le pays. À Paris, plus de 12 000 personnes ont défilé sous des banderoles syndicales, d’entreprises publiques, d’hôpitaux, de cheminots, de la RATP, d’unions locales et de quelques entreprises privées.
Ceux qui ont fait grève et manifesté ce jour ont montré leur détermination à s’opposer à la réforme des retraites que concocte le gouvernement. Tous les travailleurs, du privé comme du public, sont en effet visés. Travailler plus longtemps pour gagner largement moins, une fois en retraite, c’est la menace qui pèse sur chaque salarié. Le droit à une retraite digne a déjà été amputé par 25 ans de réformes successives. Mais avec le calcul du salaire de référence sur la carrière complète, avec l’allongement de la durée de cotisation ou l’instauration d’un âge pivot à 64 ans et d’une retraite par points, la réforme du gouvernement veut encore considérablement amputer le montant des pensions et faire reculer ainsi l’ensemble de la société.
L’épreuve de force qui s’annonce entre le monde du travail et le gouvernement Macron, ce représentant des actionnaires et des banquiers, sera déterminante, alors que le capitalisme s’enfonce dans les crises économique, commerciale, financière, climatique, et entend en faire payer les conséquences aux classes populaires.
Mais le gouvernement est aussi inquiet, car il sait justement que cette nouvelle attaque peut être celle qui suscitera une réaction d’ensemble du monde du travail. L’an passé, la hausse du prix de l’essence a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et mis en mouvement des dizaines de milliers de gilets jaunes. Cela l’a rendu plus prudent.
C’est pourquoi le gouvernement fait mine de discuter, de consulter, de recevoir les confédérations syndicales et étire le calendrier sur plusieurs mois afin de diluer les réactions.
Il est vital pour tous les travailleurs de préparer ce mouvement d’ampleur que craint le gouvernement.
                                               Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2669)



Ce soir vendredi, à 22 heures, Nathalie ARTHAUD invitée au débat du soir sur LCI

Retraites : concrètement comment peut se préparer la riposte. L’exemple de ce qui s’est fait avec la participation d’agents RATP de deux lignes de métro


RATP : organisés pour le 24... et pour après

25 Septembre 2019

Mardi 24 septembre, sur les lignes 12 et 13 du métro, la grève a été relativement bien suivie par les conducteurs. Le fait que plusieurs d’entre eux se soient démenés depuis le 13 septembre pour convaincre leurs camarades de participer à cette nouvelle journée de mobilisation y a sans doute contribué.
Le 13 septembre, journée de grève massive à la RATP, 50 grévistes des lignes 12 et 13 s’étaient regroupés en assemblée générale. Ils avaient voté la revendication du retrait total de la réforme des retraites, convenu de participer à la journée du 24 septembre et élu un comité de 10 grévistes chargé de préparer cette journée.
Les membres de ce comité, mais aussi tous ceux qui étaient convaincus de l’idée qu’il fallait participer à une journée interprofessionnelle, ont passé les dix jours suivants à discuter avec leurs collègues. Sur la ligne 12, ils ont dû affronter les syndicalistes de l’Unsa (premier syndicat chez les conducteurs) qui ne voulaient pas entendre parler de cette journée, et militaient ouvertement contre.
Ils n’avaient évidemment pas la force d’inverser la vapeur, et la grève a été beaucoup moins suivie que le 13 septembre, mais une minorité non négligeable les a rejoints : 58 grévistes sur la ligne 13 (sur environ 200 conducteurs devant travailler ce jour-là) ; 15 grévistes sur la ligne 12 (sur 115). À tel point point qu’une bonne partie de la réserve générale, 50 conducteurs habituellement utilisés pour remplacer les grévistes, a servi à faire tourner normalement les lignes 12 et 13.
De nouveau réunis pour discuter, les grévistes ont abordé tous les problèmes : les illusions corporatistes de certains de leurs collègues, qui pensent faire reculer Macron seulement sur leur régime spécial de retraites ; les directions syndicales plus préoccupées de négocier que d’organiser la riposte des travailleurs ; les problèmes d’argent qui pourraient empêcher de se lancer dans une grève reconductible en décembre...
Ces travailleurs ne veulent pas se laisser faire, que ce soit par le gouvernement, par la direction de la RATP ou par les directions syndicales, et comptent bien se revoir pour s’organiser. Ils ont tenu à réaffirmer leur rejet de la réforme des retraites dans sa totalité, bien conscients qu’elle concerne tous les travailleurs et qu’ils ne pourront obtenir son retrait que si d’autres secteurs s’y mettent, en particulier dans le privé.
                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2669)

Le 13 septembre...