dimanche 25 août 2019

Chevaux, yearlings : du fric à gogo dans la stalle


Le pur-sang ne connaît pas la crise

 


La vente à Deauville des yearlings, ces jeunes chevaux censés devenir des cracks pour les courses hippiques, a atteint cette année le chiffre d'affaires record de 43 millions d'euros. Un poulain s'est vendu plus de 1,6 million d'euros.
Aux dires des organisateurs, cela s’explique par la présence d'un plus grand nombre d'acheteurs au budget très important qui trouvent aussi une occasion de faire un placement financier. Car le véritable dada de ces riches, au-delà de leur passion pour la plus belle conquête de l’homme, ça reste de faire de l’argent !

Argenteuil, défense de Jean-Vilar-Héloïse, Petite chronique des élections municipales de 2020 (3)


Évoquer tel ou tel manque de concertation, mais pour En marche, même cela, pas tous

 
Elle n'en pense toujours rien deux ans plus tard ?

Lorsque le représentant d’En marche à Argenteuil s’est entretenu dernièrement avec Le Parisien-95 à propos des prochaines élections, il a illustré la question de la « démocratie participative » et de la nécessité de la concertation, en évoquant l’affaire Lidl de la butte d’Orgemont. Effectivement, belle illustration courante des pratiques habituelles en la matière : décider seul ou en petit comité, puis mettre la population concernée devant le fait accompli.
         Le monsieur d’En marche a eu raison d’évoquer cette affaire à l’occasion de laquelle, la municipalité d’Argenteuil s’est quelque peu ridiculisée et a été obligée de faire machine arrière.
         Mais parmi d’autres de moindre importance, il y a tout de même, dans le même genre une affaire locale qui, même encore plus que celle du Lidl, a entraîné le rejet de l’énorme majorité de la population : l’affaire Jean-Vilar-Héloïse marquée par le règne du secret et par un manque total de concertation préalable ! Bref, ce monsieur d’En marche pourrait tout autant nous dire ce qu’il en pense.
         Il y a deux ans ( !), juste après son élection, la députée locale d’En marche avait été interrogée pour donner son avis sur cette affaire Héloïse. Depuis aucune nouvelle. Elle disait alors n’avoir pas eu le temps d’étudier le dossier. Elle n’a pas eu amplement depuis ni le temps de le faire ni de s’imprégner des bonnes leçons de son collègue sur la « démocratie participative » ? DM

samedi 24 août 2019

1989-2019 : la fin du glacis soviétique, il y a 30 ans


D’un rideau de fer à l’autre

 

La chancelière allemande Merkel et le Premier ministre hongrois Orban ont commémoré la fin, il y a 30 ans, du rideau de fer qui divisait l’Europe entre deux blocs, empêchant la libre circulation des personnes.
Mais aujourd’hui, l’Europe permet-elle une véritable liberté de circuler ? Au nom d’une Europe « blanche et chrétienne », l’ultranationaliste Orban fait dresser 200 kilomètres de barbelés à la frontière sud de la Hongrie. Quant à « l’Europe à visage humain » qu’évoque Merkel dans ses discours, elle ne sort pas vraiment de la barbarie, comme on en a eu la sinistre démonstration avec le déchirant épisode de l’Open Arms et des autres navires humanitaires en Méditerranée.

Italie : manœuvres politiques et démagogie xénophobe


Les uns ou les autres, des politiciens gouvernant au service du grand capital

  

De gauche à droite : Salvini, Conte et Di Maio. Alliés hier, rivaux aujourd'hui et au service des capitalistes toujours...
La démission du Premier ministre italien a mis un terme au gouvernement de coalition entre le parti d’extrême-droite la Ligue de Salvini et le Mouvement cinq étoiles (M5S). Du coup, des tractations ont lieu entre le M5S et le parti Démocrate de Matteo Renzi dans l’espoir de former un nouveau gouvernement sans avoir à organiser de nouvelles élections.
En embuscade, Salvini mise sur l’échec de cette démarche et espère revenir seul au pouvoir en récoltant sur le plan électoral les fruits de la démagogie xénophobe qu’il a déployée depuis plus d’un an contre l’Union européenne, et bien plus encore contre les migrants.
Mais qu’ils soient ouvertement xénophobes ou prétendument démocrates, ces politiciens gouvernent au service du grand capital, ce qui signifie donc qu’ils piétineront, d’une façon ou d’une autre les intérêts des classes populaires.

Italie, Gênes, G 8, juillet 2001, aujourd’hui, toujours la traîne de la répression d’alors (qui fit un mort) contre un militant réfugié en France


Lorient : non à l’extradition !

21 Août 2019

Accusé de dévastation et saccage contre des biens lors du sommet du G8, à Gênes en 2001, et d’avoir participé à une manifestation antifasciste émaillée de violences et non autorisée à Milan en 2006, Vincenzo Vecchi a été arrêté dans le Morbihan, à Rochefort-en-Terre, où il avait trouvé refuge. Cela s’est passé le 8 août, alors qu’il se rendait à son travail. Condamné à douze ans et six mois de prison en Italie, en 2012, il est désormais en attente de la décision du tribunal de Rennes, qui statuera le 23 août sur la demande d’extradition émise par l’Italie.
Depuis l’arrestation, des comités locaux de soutien se sont créés. À Lorient, un rassemblement était organisé lundi 19 août. Le comité de soutien pour Vincenzo de Lorient demande sa libération immédiate et sa non-extradition de France. C’est le ministre italien d’extrême droite Salvini qui a relancé les poursuites, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen, à l’encontre de ce militant.
Un rassemblement est prévu à Rennes devant le tribunal le 23 août.

                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2664)
 

Article de Wikipédia sur cette manifestation de juillet 2001
 


« Le sommet du G8 2001, 27e réunion du G8, réunissait les dirigeants des 7 pays les plus industrialisés et la Russie, ou G8, du 20 au 22 juillet 2001, dans la ville italienne de Gênes. En marge de ce sommet, se sont déroulés des contre-sommets anti-G8 aux buts et moyens divers. En raison des émeutes, nombreuses et violentes qui s'y sont déroulées, il s'agissait du dernier G8 tenu au sein d'une grande ville, ses membres ayant décidé, en raison des événements ainsi que des attentats du 11 septembre 2001, de tenir désormais leurs réunions dans des endroits moins accessibles.
Amnesty International qualifie la répression de manifestants pacifiques de « plus grande violation des droits humains et démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale ». Ce n'est qu'en 2017 que les autorités policières reconnaitront officiellement les exactions : « A Gênes, un nombre incalculable de personnes innocentes ont subi des violences physiques et psychologiques qui les ont marquées à vie ». 

Un article d’Aujourd’hui en France d’hier matin
 
 

 

SNCF : des voies non entretenues. L’exemple de la ligne SNCF Blainville-Lure


Une illustration du désengagement de l’Etat

 

La gare de Xertigny desservie par la ligne Blainville-Lure

Des travaux de remise en état ont lieu actuellement dans le secteur de Xertigny (Vosges) sur la ligne qui dessert les gares de Blainville, près de Nancy, à Lure, en Haute-Saône et permet de rejoindre le TGV Méditerranée à Belfort. Cette portion de ligne était tellement dégradée que les trains ne pouvaient rouler qu’à 60 km/h au lieu de 110.
C’est la Région Grand Est qui finance seule ces travaux sur cette ligne qui pourtant ne lui appartient pas. Car, si elle ne le faisait pas, la SNCF risquerait de la fermer « pour des raisons de sécurité ».
Il en sera de même pour les lignes qui relient Saint-Dié à l’Alsace et pour la ligne Nancy-Contrexéville.
Ainsi c’est en laissant les petites lignes à l’abandon que l’Etat se décharge de leur entretien sur la Région !

Otis-Argenteuil, l’opération spéculative immobilière a commencé


Mais finalement, quel avenir pour les emplois Otis sur le site ?

 


En toute discrétion, la vente d’une partie du terrain Otis dans la zone industrielle de la gare d’Argenteuil a été actée, au profit d’un promoteur immobilier, Hertel investissement. Le permis de construire pour une construction de plus de 20 mètres vient d’être délivré par le maire d’Argenteuil début août.
         On sait peu de choses sur ce que deviendra ce qui reste de l’entreprise Otis de l’ex-zone industrielle de la gare. Bien évidemment, il paraît qu’Otis a juté ses grands dieux à la municipalité d’Argenteuil qu’il n’était pas question pour elle de quitter complètement Argenteuil.
         On connaît la valeur de tels engagements. Dassault a fait sur ce plan ces derniers temps, une « belle » démonstration.
         Voilà en tout cas, une juteuse opération immobilière pour cette entreprise qui a fait sa fortune avec la sueur des travailleurs d’Argenteuil, de Bezons, et d’ailleurs, en France comme à l’échelle du monde !
         En tout cas, puisque nous évoquons cet espace, il semble déjà liquidé sur le schéma portant sur ce qu’il devrait devenir. C’est tout l’espace Otis concerné par l’opération du promoteur Hertel ! Travail bâclé ou schéma prémonitoire ?

 
Voir le détail des pointilles de la zone C sur l'original

         Puisque nous évoquons le devenir de cette ex-zone industrielle, quand la municipalité évoque son projet « Argenteuil Littoral », on ne voit plus apparaître les deux fleurons qu’elle aimait mettre en avant : la péniche-restaurant, et la « passerelle inachevée ». Disparues ? Coulées ?
         On attend la réponse du Président qui considère que nous l’insultons lorsque nous posons des questions pourtant bien légitimes ! DM
 
(Nous reviendrons ultérieurement sur ces grandes manœuvres immobilières qui concernent également l'ancienne usine Semperit dont un certain d'ex-salariés sont toujours au chômage)

 

vendredi 23 août 2019

Retraites : mettre à la poubelle cette nouvelle attaque anti-ouvrière


Il paraît que Macron marche sur des œufs avant la rentrée, en cette nouvelle période électorale avec les élections municipales qui se profilent. Il parle ainsi d’une « concertation » au préalable. Mais il entend bien poursuivre ses attaques contre le monde du travail. Parmi elles, la réforme des Retraites qui vise tous les travailleurs.
         Le 24 septembre, la CGT a prévu une première journée d’action.
Voilà ce que nous écrivions sur le sujet, le 24 juillet dernier, dans notre Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise.

Retraites : une réforme qui ne mérite que la poubelle

Rendu prudent par le mouvement des gilets jaunes, dans lequel se sont engagés de nombreux retraités révoltés par le niveau de leur pension, Macron a repoussé à 2020 l’examen du projet de réforme des retraites. Il promet des mois de débat et de concertation à partir des propositions de Delevoye. Sans doute espère-t-il faire passer la pilule en la diluant.
Comme à chaque fois, le gouvernement justifie sa réforme par le fait qu’il faut financer de plus en plus de retraités avec de moins en moins d’actifs. Pourtant, la productivité du travail a augmenté et chaque actif crée plus de richesses. Mais, dans cette économie en crise, la part des travailleurs est sans cesse rognée afin d’augmenter les profits des capitalistes.
La réforme fera donc les poches de tous les travailleurs. Au nom de la justice, elle entend supprimer les 42 régimes spéciaux dont bénéficient encore certaines catégories, notamment dans la fonction publique. La « justice » à la sauce gouvernementale, c’est voler tous les travailleurs et leur imposer une même régression.
En remplaçant le calcul sur les 25 meilleures années ou les six derniers mois par des points accumulés tout au long de la vie professionnelle, ce projet frappe en particulier les plus précaires, contraints aux temps partiels, à l’intérim entrecoupé de chômage et aux salaires a minima. Il leur faudrait accepter des pensions encore plus basses, à cause du peu de points accumulés.
Les travailleuses, auxiliaires de vie, employées du ménage ou de la grande distribution, premières concernées par le temps partiel imposé et les interruptions pour raisons familiales, seront les premières victimes de ce que Macron ose qualifier de projet « plus juste et plus simple ».
La valeur des points, elle, pourrait évoluer en fonction de la situation économique et démographique, autant dire selon le bon vouloir du gouvernement et du grand patronat. Et, pour couronner le tout d’une couche d’hypocrisie, la réforme recule l’âge de départ tout en prétendant ne pas y toucher. Car partir à 62 ans signifiera accepter une pension amputée de 10 % !
La réforme envisagée par Macron poursuit et aggrave les politiques précédentes. En 1993, Balladur faisait passer de 37,5 à 40 le nombre d’annuités nécessaires et, en 2010, le gouvernement Sarkozy repoussait l’âge légal de départ à 62 ans. Quant à la gauche, indignée quand elle était dans l’opposition, elle s’est bien gardée, une fois au gouvernement, de remettre en cause ces réformes successives exigées par le grand patronat.
Avec cette réforme, les capitalistes pourront user au travail plus longtemps les travailleurs qu’ils jugeront utiles de garder. Quant à tous ceux qui se retrouvent sans emploi, au gré des licenciements, à 50, 55 ou 60 ans, c’est en tant que chômeurs, et bien souvent en tant que chômeurs en fin de droits, qu’ils arriveront à l’âge de la retraite, avec une pension de misère à la clé.
Delevoye prétend que son système à points « offre la possibilité à chacun de choisir son départ », en sortant du cadre collectif basé sur le nombre de trimestres cotisés et d’annuités travaillées. Si son projet de réforme individualise effectivement encore plus le système des retraites, il faut avoir les lunettes déformantes des valets des possédants pour y voir une liberté pour les travailleurs.
Toute la vie des travailleurs est prisonnière des contraintes imposées par l’exploitation : l’emploi qu’on trouve, le salaire qu’on obtient, les horaires et les cadences, l’endroit où l’on vit. La retraite n’y fait pas exception. Le grand patronat et le monde politique à son service aimeraient faire des travailleurs des individus confrontés à des choix personnels.
L’intérêt de toute la classe ouvrière est à l’opposé. Son travail fait tourner toute la société, de la production aux transports, de la construction aux échanges en passant par les soins aux malades et à l’éducation de la jeunesse. C’est cette place dans l’économie, au cœur de la production, qui fait sa force.
Salaires, emplois, retraites : les capitalistes mènent la guerre sur tous les fronts. C’est collectivement, en tant que classe sociale aux intérêts communs, que nous devons stopper cette descente vers l’abîme !
Des journées de mobilisation sont annoncées à la rentrée, dont celle de la CGT le 24 septembre. Ce sont des occasions à saisir pour commencer la mobilisation contre cette nouvelle attaque.
                                  Éditorial des bulletins d’entreprise du 22 juillet 2019