mardi 6 mars 2018

Argenteuil : « projet Héloïse », quand des médias locaux font en revanche un travail honnête


Voilà les problèmes posés. DM

 Article in extenso extrait du journal La Gazette. Article de Daniel Chollet qui donne une bonne synthèse de l’aspect « environnemental » de la question. La Gazette, 1,30 euro. Paraît le mercredi en vente au « Presse-papier »

Argenteuil : Pôle Héloïse, ça coince côté environnement !

Un secteur à fort trafic routier et qui possède « un potentiel de renaturation » (sic). Deux éléments à prendre en compte dans le dossier du projet de pôle Héloïse.

Publié le 5 Mar 18 à 10:01Le projet Héloïse, côté boulevard Héloïse, avec à gauche la salle de spectacles et le multiplexe qui est le point culminant, près du pont. (©Fiminco)


Le projet Héloïse, côté boulevard Héloïse, avec à gauche la salle de spectacles et le multiplexe qui est le point culminant, près du pont. (©Fiminco)

Le dossier s’accélère ! Alors que le maire d’Argenteuil (Val-d’Oise), Georges Mothron (Lr), annonce le dépôt du permis de construire pour cet été, une enquête publique environnementale, qui doit avoir lieu le mois prochain, redonne espoir aux opposants… Même si la Commission nationale d’aménagement commercial (Cnac) vient d’émettre un avis favorable au projet.

Un avis de l’autorité environnementale vient d’être rendu public sur ce projet. L’autorité émane de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie d’Île-de-France (Driee), qui dépend de la préfecture de région.

Site inondable

L’autorité environnementale recommande en effet de « justifier le choix d’implanter le projet sur un site inondable aux deux tiers », surtout que « 97,6 % de la surface communale n’est pas inondable ».

Le rapport note que les constructions nouvelles sont autorisées « sous réserve de certaines conditions ». Le maître d’ouvrage prévoit d’ailleurs un parking souterrain « partiellement inondable » qui serait « vidangé après une inondation ».

Autre recommandation : « justifier l’urbanisation du site alors que celui-ci présente un potentiel de renaturation (sic) au titre du Srce (schéma régional de cohérence écologique), que le tissu urbain environnant est fortement déficitaire en espaces verts et que le Sdrif pourrait identifier sur le site un espace vert à préserver ». C’est un des arguments mis en avant par les opposants au projet, le collectif Jean-Vilar.

« Renaturation »

La question des déplacements semble être la plus sensible. 10 000 véhicules passant chaque jour sur le boulevard Héloïse. « Le trafic routier est déjà fortement congestionné, saturé en heures de pointe, matin et soir en semaine et samedi après-midi, notamment sur le pont », note le rapport. C’est peut-être le talon d’Achille de ce projet.

10 000 véhicules par jour

L’avis, qui vise à éclairer le public sur la qualité de l’étude d’impact, datée de juillet 2017, s’inscrit dans le cadre de la procédure de demande de permis de construire déposée par la société Fiminco.

Un ensemble immobilier de 40 427 mètres carrés

Un projet qui, rappelons-le, consiste en la réalisation d’un ensemble immobilier de 40 427 m2, entre le boulevard Héloïse et la départementale 311 longeant la Seine, comprenant un complexe cinématographique de 1 700 places et neuf salles, deux blocs de commerces et restaurants, sur lesquels reposeront six immeubles accueillant 156 logements et une salle de spectacles d’une capacité de 3 810 personnes. Le cinéma serait le point culminant à 43,20 mètres. Mais le maire vient d’annoncer qu’il allait demander à la société Fiminco de revoir ce point, suite aux doléances d’Argenteuillais.

Enfin, le site comprendra 787 places de parking, avec deux heures de gratuité, comme à Côté Seine, selon Fiminco. Objectifs de ce projet : « renforcer l’offre commerciale, l’attractivité du centre-ville, créer un pôle culturel et répondre aux besoins en logements. »

Logement et « sans domiciles fixes » : pas besoin d’un mot nouveau lié à des maux anciens d’une société où seul le profit est roi


Un monde capitaliste sans… pitié

 

Ce terme nous avait échappé, mais voilà que les gestionnaires pédants de la société capitaliste popularisent depuis peu sous le terme de « sans-abrisme », le fait d’être, vous l’aurez compris, sans domicile fixe. Il aurait été traduit récemment du terme anglais correspondant, « homelessness ».
         On imagine tous ces messieurs gloser sur le sujet à qui mieux-mieux.
         Comme si la richesse de la société n’offrait pas la possibilité à toute la population de se loger correctement. Il est vrai que pour cela, il faudrait liquider le capitalisme, un objectif totalement étranger à ces gens-là.
         C’est la société capitaliste qui génère le mal-logement ou l’absence du tout de logement. C’est sa fin qui y mettra un terme.

Urgences, agents hospitaliers et praticiens en nombre insuffisant. A Lyon, la bonne méthode des urgentistes


Les grévistes des urgences s’adressent à la population



Les grévistes des urgences rue de la République le 3 mars 2018

Samedi après-midi 3 mars, une cinquantaine de soignants des urgences des hôpitaux Lyon Sud et E. Herriot sont allés à la rencontre de la population rue de la République à Lyon, une rue piétonne très fréquentée le samedi. Ils sont en grève depuis six semaines pour les premiers et quatre pour les seconds. Il y avait aussi quelques soignants des urgences de l’hôpital St Luc-St Joseph car ils vont entrer en grève, eux aussi, lundi 6 mars.
     Car dans tous les hôpitaux c’est le même problème de manque de personnel. Ils ont donc fait connaître aux passants comment ils sont débordés de travail et épuisés, et comment ils ne peuvent pas soigner dignement les malades, qui doivent attendre souvent de longues heures dans les couloirs. Les passants leur ont manifesté leur sympathie et leur soutien en signant, nombreux, leur pétition.
     Ce n’est pas des économies financières et des suppressions de postes, comme le prévoit le gouvernement, qu’il faut dans les hôpitaux, mais des embauches !

lundi 5 mars 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 5 mars 2018 :"Face aux attaques, il nous faut inverser la vapeur"



Face aux attaques, il nous faut inverser la vapeur

Avec une croissance de 2 % en 2017 et des bénéfices financiers et industriels spectaculaires, il ne passe pas un jour sans que l’on nous chante les vertus de la reprise. Certains journalistes se sont même demandé si la France allait vers le plein emploi ! Les cinq millions et demi de personnes inscrites à Pôle emploi apprécieront, comme les salariés de Tupperware qui viennent d’être licenciés.
Ces menteurs professionnels ne vivent décidément pas dans le même monde que nous. Où est l’embellie pour les millions de femmes et d’hommes qui n’ont que leur salaire, leur allocation ou leur pension pour vivre ? Où est-elle pour les mille salariés de Ford à Blanquefort, pour ceux de Carrefour et des Pages jaunes, menacés de perdre leur emploi ?
Et qu’y a-t-il derrière ce que les commentateurs appellent « l’amélioration du marché du travail » ? Il y a un nombre croissant de jeunes et de moins jeunes forcés d’enchaîner les missions d’intérim, les CDD, les contrats d’alternance sous-payés et les temps partiels. Il y a ces boulots éreintants, comme chez Amazon, que l’on nous présente comme l’entreprise du futur.
Quant aux augmentations de salaire qui découleraient naturellement de la reprise, c’est une blague. Quel patron propose plus de 1 % d’augmentation ? Les médias se sont répandus sur les primes d’intéressement à Air France et PSA sur l’air de « comme ces ouvriers sont chanceux ! ». Mais ce ne sont pas ces primes qui compenseront la perte de pouvoir d’achat provoquée par des années de blocage salarial. Et les quelque 10 000 intérimaires chez PSA n’en toucheront pas un centime !
Il suffit de regarder dix ou vingt ans en arrière pour mesurer ce que le monde du travail a perdu sur les retraites, l’emploi, les conditions de travail ou les salaires. La flexibilité, les cadences et les horaires de travail sont de plus en plus délirants. Plus personne n’est à l’abri du licenciement. Et c’est la même pression à la rentabilité qui s’exerce dans le secteur public, sur le personnel des hôpitaux, de l’éducation, les postiers ou les employés des collectivités.
Tout ça pour que la bourgeoisie augmente ses profits, concentre des fortunes exorbitantes et spécule frénétiquement. Et que nous dit Macron ? Continuons ! Priorité au business et au capital ! Il a déjà démantelé le Code du travail. Il prévoit de faire reculer les retraites. Et pour que tout le pays marche au pas cadencé de la rentabilité et de la compétitivité, il s’en prend à la fonction publique et aux cheminots.
Si nous ne mettons pas un coup d’arrêt à cela, où en serons-nous dans cinq ou dix ans ? Il faut que le monde du travail défende ses intérêts contre le grand patronat et ses valets politiques. Il faut renouer avec les luttes collectives pour inverser le rapport de forces.
La première chose que l’on peut faire est d’exprimer notre solidarité et notre soutien aux cheminots. Macron leur a déclaré la guerre. Si les cheminots réussissent à le faire reculer, l’ensemble du monde du travail en sera renforcé politiquement et moralement. Dans le cas contraire, la bourgeoisie et Macron redoubleront d’arrogance et de coups contre les travailleurs. C’est pourquoi le combat des cheminots nous concerne tous.
Une campagne anti-cheminots fait rage. Qui l’a lancée ? C’est le gouvernement qui compte un nombre inédit de millionnaires, dont Florence Parly, la ministre des Armées, qui a travaillé à la SNCF « hors statut » pour le salaire modique de 52 000 € mensuels. Et tout ce que les médias comptent de journalistes employés à vie et abonnés aux privilèges se déchaînent pour la relayer.
Ne nous laissons pas abuser, ce sont nos ennemis qui parlent et, à travers eux, les vrais privilégiés que sont les Arnault, Bolloré, Bouygues, Vinci. Et ces gens-là n’ont pas de honte. Ils n’en ont jamais assez et Macron est prêt à leur en donner encore plus !
Quant aux cheminots, ce sont des travailleurs qui doivent cotiser 41,5 ans pour une retraite complète, qui connaissent le travail en équipes, de week-end et de nuit. Et, oui, ils ont conservé une certaine sécurité de l’emploi et une grille salariale qui progresse à l’ancienneté. Ils ont mille fois raison de vouloir les défendre. En étant avec eux, ce sont nos intérêts de travailleurs que nous défendons.
Le 15 mars, les personnels des Ehpad et des services à domicile seront de nouveau en grève et dans la rue. Le 22 mars, une journée de grève et de manifestation réunira les salariés de la fonction publique et les cheminots. Il faut y être, et le plus nombreux possible.

22 mars, en grève, en manifestation, à préparer à Argenteuil comme ailleurs sans modération


Tous ensemble !

  
1995, certes rien ne se répète à l'identique, mais...

Le 22 mars prochain, dans un peu plus de quinze jours maintenant, l’ensemble des travailleurs des trois fonctions publiques du pays sont appelés à être en grève et à manifester. On peut aisément imaginer qu’ils soient rejoints ce jour-là par des travailleurs du secteur privé. Ils le seront sans nul doute par de très nombreux cheminots.
         Les attaques redoublées qui se préparent contre les fonctionnaires sont les mêmes que celles qui visent depuis des années tous les travailleurs et qui se résument à une chose : l’augmentation de l’exploitation du monde du travail. Pour les premiers, elles se traduisent aussi par une dégradation majeure des services publics utiles à la population : fermetures des agences ou réduction de leurs horaires d’ouverture, diminution du nombre de postes dans les services, donc moins de temps à consacrer à chaque personne, détérioration et diminution de la sécurité à la SNCF comme dans les transports. Et cette situation concerne tous les services publics.
         Il n’y a qu’à constater la hargne de nombreux journalistes de médias possédés par les grands groupes capitalistes, pour constater que la mobilisation qui se prépare pour commencer le 22 mars inquiète ce petit monde qui voit grandir ses profits au gré de la hausse de l’exploitation de tous les travailleurs.
         A Argenteuil ou dans le département, les actions de protestation n’ont pas cessé ces derniers mois. Agents des finances, hospitaliers, personnels de l’Education nationale, agents territoriaux, postiers, nombreux ont été les travailleurs des services publics à se mobiliser.
         Le 22 mars est l’occasion, après ces mobilisations secteur après secteur, de se retrouver tous ensemble, et en particulier dans la manifestation parisienne qui aura lieu. Avec les organisations syndicales, à Argenteuil, nous devons dès maintenant informer la population de ce qui est en jeu et qui concerne tous les travailleurs du public comme du privé. Nous devons convaincre les hésitants, envisager de nous retrouver tous ensemble pour rejoindre cette manifestation, et envisager ensuite les suites à donner.
Voilà de quoi occuper tous les militants du mouvement ouvrier dans les jours qui viennent. DM

8 mars, journée d’affirmation et de combat pour les droits des femmes, pas une « journée de la femme » sans signification


Cette journée, l’œuvre du mouvement communiste. Un article du numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.


8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

C’est en août 1910, lors de la Seconde Conférence internationale des femmes socialistes, que Clara Zetkin, militante du Parti social-démocrate allemand, proposa d’organiser chaque année une journée de lutte pour les droits des femmes, notamment pour le droit de vote pour lequel les suffragettes menaient des combats acharnés en Angleterre mais aussi pour les droits des femmes au travail et l’égalité des salaires.


L’année suivante, en mars 1911, un million de femmes et d’hommes manifestèrent pour l’égalité des droits au travail dans plusieurs pays européens. En Russie, en 1913 et 1914, alors que le prolétariat féminin s’était éveillé à la lutte, des grèves et manifestations d’ouvrières eurent lieu en particulier contre les intoxications dues aux produits chimiques dont elles étaient victimes depuis des années.
La déclaration de guerre mit un coup d’arrêt à cette mobilisation des femmes ouvrières. Mais le 8 mars 1917, alors qu’elles formaient plus de 50 % du prolétariat du fait de la mobilisation des hommes sur le front, les ouvrières russes de Petrograd décidèrent de faire grève et de manifester pour « le pain et la paix », donnant le coup d’envoi de la révolution russe. C’est pour commémorer cette lutte des ouvrières que la Journée internationale des femmes fut fixée le 8 mars par le gouvernement soviétique en 1921.
Aujourd’hui, en France, des organisations féministes, syndicales et associatives appellent à se rassembler jeudi 8 mars dès 15 h 40 car, selon leur terme « ce 8 mars à 15 h 40, comme tous les jours, c’est l’heure à laquelle les femmes ne sont plus rémunérées par rapport à leurs collègues masculins ». L’appel à manifester dénonce aussi les violences sexistes, sexuelles et conjugales contre les filles et les femmes, qu’elles s’exercent dans la famille, au travail ou dans les espaces publics.
Lutte ouvrière se joint à cette journée de manifestations qui est une occasion importante pour rappeler que les travailleuses comme les travailleurs n’ont gagné des droits que grâce à leurs luttes.
À Paris, le rassemblement a lieu à 15 h 40 place de la République, d’où partira la manifestation à 17 h 30.
                                     Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2587)

Jeudi 8 mars
Rassemblement a lieu à 15 h 40 place de la République à Paris, d’où partira la manifestation à 17 h 30.

8 mars, Argenteuil, « Femmes solidaires », un joli nom et une belle initiative


On nous informe. Et c’est vraiment bien volontiers que nous diffusons cette information concernant une initiative du mouvement « Femmes solidaires » dont les militantes luttent sans relâche sur Argenteuil et Bezons 




« Bonjour, 

Cet automne, le débat public a éclairé d’un jour nouveau, nos sociétés asymétriques : le chemin vers l’égalité entre les hommes et les femmes semble se rapprocher de nous : loi sur le harcèlement de rue et l’outrage sexiste, loi sur  l’âge minimum de consentement à un acte sexuel, projet d’une attestation scolaire de prévention pour l’égalité fille-garçon… 

Ce 8 mars, Femmes Solidaires partenaire du Figuier Blanc, vous propose 2 événements : ailleurs, la jeunesse mène aussi ses combats  sous des formes variées… 

-          Bamchade Pourvali, critique de cinéma iranien animera le débat, en soirée, après la  projection du film « Hair »( sorti en 2017) à 20h30 . En Iran, aujourd’hui, certaines femmes osent brandir leur voile au bout d’un bâton et en diffusent l’image sur les réseaux sociaux. Dans le milieu de la compétition sportive  qu’évoque le film, les femmes restent prisonnières de leur parole mais aussi de leurs cheveux, enjeu de pouvoir et de domination. Comment avancer sous ce carcan politique plus que religieux? 

-           L’après- midi, à 14h, le film  burkinabé « Ouaga girls », en sortie nationale, sera proposé à 3 classes de lycéens et à tout public . Qu’en est-il aujourd’hui des métiers choisis  par des femmes, au Burkina Faso, pays de pleine jeunesse ?… Peut-on retrouver dans ce combat de femmes, l’esprit du  mouvement associatif  « Balai Citoyen »,  sentinelle qui s’attache à fédérer les énergies pour lutter contre la corruption au plan politique et économique ? 

 Au plaisir de vous retrouver ce 8 mars…

Et de partager avec vous le verre de l’amitié dès 19h15. 

Martine Le Roy. Femmes Solidaires comité d'Argenteuil 

Tel 06  11 48 35 45 »