lundi 15 janvier 2018

Argenteuil : dynamique démographique sans l’essor des équipements publics nécessaires


Gouverner c’est prévoir

Selon l’INSEE, avec 108.510 habitants, Argenteuil est toujours la ville la plus peuplée du département. Elle a gagné près de 7.300 habitants depuis 2010. Et cette progression risque de se poursuivre au même rythme dans les années qui viennent.
Comme l’IBNSEE l’écrit : « Les projections démographiques de l'Insee sont réalisées périodiquement pour répondre à des besoins d'aménagement du territoire et de politiques publiques. »
Si tel est le cas, ces informations ne doivent guère intéresser la municipalité actuelle d’Argenteuil où, depuis 2014, par exemple les perspectives d’aménagement de nouveaux groupes scolaires sont pratiquement au point mort. (Un seul nouveau groupe scolaire en projet)

Argenteuil : stationnement : et si les édiles s’intéressaient à ce qui se passe chez certains voisins


Une meilleure voie à suivre ?

Avec l’abandon du caractère pénal de l’infraction au stationnement, cela risque d’être un véritable « casse-tête juridique » pour les édiles. Ce n’est pas nous qui le disons, mais un copain de parti (LR) du maire d’Argenteuil, H. Portelli, l’édile d’Ermont : « Avec le changement de réglementation, ç’aurait été compliqué à gérer sur les plans juridique et administratif notamment en cas de conflit et de contestation de la contravention ». En conséquence, le stationnement demeurera gratuit pour une durée limitée. Trois zones ont été ainsi définies : jaune pour une durée gratuite de stationnement d’une heure, rouge pour deux heures et enfin la zone verte pour 4 heures.
         Quant au coût de la contravention, il demeure fixé à 17 euros !
         A l’intérieur de leur parti, le maire d’Argenteuil ne prend pas conseil auprès de ses collègues ?
         Il n’en fait qu’à sa tête ?


Air France, sécurité d’abord ? A voir. Une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine, en vente au Presse-papier


Air France : la rentabilité débarque la sécurité

Un accord ayant été trouvé avec Air France sur les procédures qui permettent à un commandant de bord de refuser de voler, les syndicats de pilotes ont annulé le préavis de grève déposé pour le 11 janvier. L’avenir dira ce qu’il en est de cet accord. Mais une chose est sûre : la direction d’Air France tient à tout prix à éviter que le mécontentement de tel ou tel secteur fasse tache d’huile.
Ce mécontentement s’est récemment manifesté à plusieurs reprises. Ainsi, le 20 décembre, des salariés se sont invités à une réunion du comité d’entreprise de la DGI (Direction générale industrielle) où 8 000 ouvriers et techniciens assurent la maintenance des avions, et ont réclamé la revalorisation de leurs salaires. Les 24, 25, 31 décembre et 1er janvier, les mécanos de piste de Roissy (CMH) ont fait grève pour leurs salaires. Et même si c’est de façon moins visible, d’autres catégories de salariés ne cachent pas leur mécontentement des effectifs qui fondent, des salaires gelés, des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.
S’agissant des pilotes, ce qui ne passait pas est le fait qu’un commandant de bord a été débarqué, le 2 janvier à Orly. Ce terme technique signifie que la direction l’a remplacé contre son gré, alors qu’il refusait de décoller pour des raisons de sécurité. Ce pilote aux compétences reconnues est aussi instructeur, et il avait pris sa décision en tant que seul responsable du vol, comme la législation l’y autorise. Constatant qu’il aurait dû voler en composition d’équipage dégradée, car il ne disposait pas d’un chef de cabine en titre mais d’un remplaçant faisant office de, il avait estimé que toutes les conditions de sécurité n’étaient pas réunies en cas d’incident ou d’évacuation d’urgence, les stewards et hôtesses devant assurer la sécurité des passagers sous la direction d’un chef de cabine formé pour cela.
De tels débarquements sont rares, mais révélateurs des pressions que la direction exerce sur le personnel, même en matière de sécurité. Ainsi, les tolérances techniques de la check-liste avant envol (les travaux de maintenance non effectués) sont devenues plus nombreuses, et la direction pousse les commandants de bord à admettre ce qu’ils auraient pu refuser auparavant. Quant aux travaux reportés pour l’entretien des avions, leur nombre a augmenté fortement, faute de personnel pour les assurer.
Cette logique du toujours plus de travail à accomplir toujours plus vite avec moins de monde a poussé les compagnies à réduire le personnel de bord au fil des ans. Et il ne serait pas étonnant qu’Air France, qui paye ses hôtesses et stewards 40 % de moins quand ils travaillent dans sa nouvelle filiale à bas coût, Joon, veuille aussi y diminuer le personnel de cabine.
Avec presque aucun accident aérien grave recensé, 2017 a été l’année la plus sûre depuis 72 ans. Tant mieux, mais les directions des compagnies n’y sont pas pour grand-chose. Leur course à la rentabilité, à des profits toujours plus élevés, les amène à rogner sur tout, y compris lorsque cela peut mettre en jeu la sécurité.

                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2580)

Egypte : chasse aux sorcières aux athées


Inquisition



Le pouvoir égyptien s’apprête à criminaliser l’athéisme. La législation actuelle permet déjà de poursuivre les athées pour blasphème. Une mère de famille en a fait les frais en décembre, se voyant retirer la garde de ses deux enfants au motif qu’elle était athée. Les athées sont, en outre, passibles de peines de prison et d’amendes.
Lors des révoltes du « printemps arabe » de 2011, des femmes et des hommes se réclamant de l’athéisme s’étaient exprimés ouvertement. Il n’aura pas fallu longtemps pour que la dictature les pourchasse de nouveau et réinstaure une chasse aux sorcières d’un autre âge.

dimanche 14 janvier 2018

Travailleurs territoriaux : A comme Annecy, A comme Argenteuil, partout la même offensive


La seule réponse est la grève


L'Hôtel de ville d'Annecy

Jeudi 11 janvier, ce sont près de 800 travailleurs des services municipaux de la Ville d’Annecy en Haute-Savoie en grève qui se sont regroupés devant l'Hôtel de ville d'Annecy pour exprimer leur colère. Toute l'année passée a été marquée pour eux par les dégâts des restructurations dues au regroupement en une seule nouvelle commune, avec Annecy, de cinq autres communes de l'agglomération.
      Des particularités différentes en terme de jours de congés, d'horaires, de rémunérations existantes dans les anciennes communes ont été harmonisées, la plupart du temps à la baisse. Tout cela s'est rajouté aux manque d'effectifs de plus en plus criant au fil des ans, en particulier dans les crèches ; et à la précarisation de plus en plus en plus importante de personnels, comme ceux des activités périscolaires qui sont souvent en CDD et temps partiel imposé.
      Une grève et une manifestation aussi massives des services municipaux est une première à Annecy et les travailleurs sont bien décidés à se faire entendre.

Argenteuil, « projet Héloïse », dans la série "les petits oublis du maire"


Un oubli de taille révélateur

 
Reconquérir les berges, certes, mais certainement pas de cette façon-là !

Le dernier conseil municipal d’Argenteuil du 19 décembre a en particulier été occupé par le « projet Héloïse » contesté comme chacun sait. A cette occasion, le maire avait promis sur le sujet une nouvelle information municipale et l’organisation d’une réunion s’adressant à l’ensemble des habitants.
         Pas de nouvelle à ce jour de cette dernière. En revanche, la sortie de « Ma lettre d’information » de G Mothron n’a pas tardé, intitulée joliment « L’avenir en Seine ». bien évidemment, nous reviendrons sur le contenu de celle-ci.
         Mais si cette dernière, au contenu somme tout très modeste, n’a donné aucune information et aucun argument nouveau, elle a totalement omis d’évoquer la construction de 150 logements dans le cadre de ce « projet Héloïse ».
         Il est vrai que cet aspect pose bien des problèmes. Construire ces logements dans un espace très restreint en est un. Les incidences sur les services publics nécessaires -scolaires en particulier- en est un autre. Et tout de même, cette réalisation immobilière est pourtant au cœur des espoirs financiers de l’investisseur. Alors, vraiment pourquoi un tel oubli ?

Lactalis, lait infantile, le règne d’irresponsabilité… et du profit


Le règne de l’irresponsabilité


Après les magasins Leclerc, la quasi-totalité des grandes surfaces ont admis avoir laissé dans les rayons des lots de lait infantile contaminé, même après avoir été informées de leur nocivité et après avoir reçu l’injonction de les retirer de la vente. D'après des représentants d’associations de consommateurs, les rappels de produits sont rarement mis en œuvre. Dans ce cas, vu que les victimes sont des nourrissons, « ça fout la rage,» comme le dit une mère concernée.  
      Cela montre que ces géants de la distribution sont prêts à n’importe quoi pour doper leurs

Samsung : vous avez dit « éthique » ? tu parles !





Réalité : « labellisé » exploiteur mondial

                                                                     


Des associations ont déposé une plainte en France contre  Samsung pour « pratique commerciale trompeuse ».
      La marque qui se prévaut de son comportement éthique comme argument commercial se comporte en réalité de la pire manière avec les travailleuses et les travailleurs qu'elle exploite en Corée du sud et en Chine. Les associations dénoncent l'exploitation de jeunes de moins de 16 ans, des conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine, des horaires abusifs.
      Samsung, comme d'autres multinationales, utilise à son profit les lois et autres labels de vigilance sur les droits humains et environnementaux, pour masquer ses pratiques esclavagistes.