samedi 3 octobre 2015

Yoplait, General Mills : 110 travailleurs le dos au mur



Le capitalisme dans tous ses états

Yoplait vient d’annoncer la fermeture prochaine de sa plate-forme de distribution d’Argenteuil qui existait sur la commune depuis une quarantaine d’année et qui était la plus importante du groupe. Cette annonce-surprise de fermeture a mis dans l’inquiétude les 110 travailleurs (dont plusieurs dizaines de travailleurs intérimaires) du site des bords de Seine près de chez Dassault.
         Le groupe Yoplait a décidé de sous-traiter cette activité de logistique. Elle propose à des travailleurs qui habitent ici, dans la région, d’aller travailler chez les sous-traitants en… Seine et Marne ou dans l’Essonne, avec la perspective d’une diminution de salaire d’un tiers !
         Comme l’a déclaré une travailleuse au journal Le Parisien : « C’est dur, j’ai tout donné pour cette boîte… J’ai deux filles qui font des études, j’ai acheté une maison il y a trois ans et suis endetté sur vingt ans… Si j’avais su, je ne serais pas devenu propriétaire. »
         Un délégué déclare : « La société est en bonne santé. Pourquoi tout arrêter ? »
         Parce que les actionnaires sont insatiables et que leur soif de profits est sans limite. Parce qu’ils ont la liberté de faire ce qu’ils veulent. Parce ce qu’ils n’ont rien à faire de leurs salariés qu’ils exploitent et jettent comme des kleenex lorsque cela leur chante.
         C’est le capitalisme.
         En attendant les travailleurs de chez Yoplait n’ont pas l’intention de se laisser faire.


Photo Le Parisien-95


Il est intéressant de voir comment d’un groupe de coopératives agricoles, ce qu’elle était à l’origine à sa création dans les années 1960, Yoplait, est devenue l’une des branches du géant américain de l’agro-alimentaire, General Mills, après être passé, un temps dans les mains d’un « fonds d’investissement ».
         General Mills est le sixième groupe alimentaire mondial. Il emploie 40 000 travailleurs à travers le monde. Son chiffre d’affaires en 2013 atteignait presque les 18 milliards de dollars.

Impôts, TEOM : Argenteuil-T5, deuxième partie



Une délibération genre « dépôt sauvage » à régler ultérieurement

Les communes peuvent, ou pas, instituer une Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères, la TEOM.
         A la veille des élections municipales de 2008, sous le mandat de Georges I, la droite locale l’avait instaurée, mais n’avait pas décidé du taux de celle-ci, laissant l’affaire… pour les lendemains de l’élection. Battu, il avait laissé le soin à son successeur d’en fixer le taux.
         Lors du dernier conseil, dans le cadre de la liquidation de l’Agglo et de la réorganisation territoriale liée à l’adhésion au Grand Paris, Georges II a proposé la même délibération : voter le principe de la TEOM, sans en fixer le taux.
         Il doit s’entendre avec les autres maires du futur territoire T5 ? Certes, mais il n’a pas déjà une petite idée de ce qu’il va leur proposer ?
         Dans tous les cas, comme à son habitude, il prépare à ce que la population continue de payer.

Religions. A Argenteuil, une sorte de petit paradis. ça doit être l'influence de la Sainte tunique



Accommodements

Ces derniers mois, le maire d’Argenteuil avait proféré des sombres accusations contre son prédécesseur concernant des « aides illégales » que celui-ci aurait souscrites au bénéfice d’une des deux communautés gérant l’une des deux mosquées de la Ville. Cette affaire avait fait les choux gras de certains médias.
         Mais apparemment tout finit bien, puisque le prix du local en question et une partie des frais des travaux effectués, une partie tout du moins, vont être récupérés par les finances municipales. Ce compromis a été voté unanimement lors du conseil municipal. Tout finit bien donc pour tous ces messieurs.
         Au détour de la discussion, on a appris qu’un local municipal avait été dédié "à titre gratuit" en local de prière dans le quartier d’Orgemont.
         « M. laïcité du PS », le député-conseiller a rappelé que la loi garantit l’exercice de tout culte. Certes, mais elle ne garantit pas que la société et l’Etat leur donnent les moyens matériels qui relèvent de leurs seules affaires privées.
         Mais entre une vérité à Paris dans les sommets de la loi, et la réalité des actes des maires d’Argenteuil, il y a apparemment une distance sidérale, et cela, depuis des années, au bénéfice heureux de toutes les religions.
         Ce n’est pas acceptable.