vendredi 18 septembre 2015

Commissariat de Bezons : lorsque le député fait mine de s'agiter



«L'avenir, c'est la trahison des promesses ; le dernier des députés et le meilleur des amis vous le confirmeront ! »
Daniel Pennac ; Monsieur Malaussène (1995)».

Le député d’Argenteuil-Bezons lance une campagne de rentrée pour le maintien du commissariat de Bezons en tant que véritable commissariat. Le projet est de le transformer en simple annexe du commissariat d’Argenteuil. Selon la mairie de Bezons, «notre commissariat sera transformé en commissariat de secteur, avec des effectifs rendus à la portion la plus congrue, des horaires d’ouverture considérablement diminués (de 8h30 à 12h30 et de 14h à 18h), une fermeture le week-end et la nuit.» Ce n’est effectivement pas cela qui aidera les habitants à s’y rendre en cas de besoin et de déclarations diverses.
         La population et les élus de Bezons sont d’autant plus en colère que Valls s’était engagé il y a quelque temps de cela à son maintien.
         Cette affaire donne l’occasion à P. Doucet de s’agiter sur le thème de la sécurité. Mais sur cette question de maintien de commissariat, lui qui est tellement proche du premier ministre, qui le sert avec constance et célérité tellement bien, il peut avec une toute autre efficacité que des pétitions, lui dire : « Eh Manuel, il serait temps de respecter ta promesse que tu as sans doute complètement oubliée ».



Lisez la suite des brèves du jour, page suivante, « articles plus anciens »

Culture : un véritable combat qui n'intéresse pas forcément à Argenteuil



Diffuser la culture, cela se travaille… quand on le veut vraiment

Mardi soir avait lieu le vernissage à Argenteuil de l’exposition de reproductions de tableaux impressionnistes qui doit durer plusieurs semaines dans le hall de l’hôtel de ville. Ce vernissage a connu une influence dérisoire. Non pas que nous regrettions qu’un public nombreux n’ait pas pu bénéficier des lumières picturales de l’élu à la Culture, le maire lui-même jusqu’à nouvel ordre. Non, mais le peu d’affluence hypothèque le bénéfice que la population pourrait tirer de cette exposition qui, telle qu’elle est, présentée à des groupes d’habitants et à des classes, pourrait être le support pour un véritable travail culturel.
         Mais hormis les destinataires « sélectionnés » du listing de coordonnées municipales, qui était au courant de cette inauguration ? Il y a-t-il des agents communaux chargés de faire la promotion de cet évènement utile ?
         L’échec de la soirée de mardi est à l’image des coupes sombres opérées par la municipalité dans les services municipaux.
         On espère par ailleurs que le continu du buffet qui était sans rapport avec le petit nombre des convives n’aura pas été gâché.

Le Pen réécrit l'histoire et joue les fiers à bras. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.



Marine Le Pen et ses bobards

Invitée à France Inter le 15 septembre, Marine Le Pen a déclaré, à propos des migrants syriens qu’elle comparait la veille encore aux « invasions barbares du 4e siècle » : « si j’étais habitante d’un pays en guerre (...), je me battrais, je me battrais (...), je me battrais, je ne partirais pas dans un autre pays », en précisant : « pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait sûrement énormément de Français qui avaient de bonnes raisons de fuir les Allemands et pourtant ils sont allés se battre contre les Allemands ».
De quoi parle Le Pen ? De la campagne de 1939-1940, où nombre de gradés, proches de l’extrême droite, se sont distingués par leur rapidité à fuir le champ de bataille, car ils n’avaient pas envie d’en découdre avec les nazis dont ils souhaitaient surtout qu’ils s’attaquent à l’Union soviétique.
A-t-elle oublié la défaite de 1940, quand huit millions de Français ont fui le nord du pays pour échapper aux armées nazies, accueillis dans le sud comme des réfugiés d’aujourd’hui ?
Pense-t-elle à la Résistance ? En 1940, le gros de l’extrême droite, ses ancêtres politiques, avait salué l’arrivée de Pétain comme une « divine surprise », ne trouvant rien à redire à la collaboration. Les plus ultras estimaient que le vieux maréchal n’en faisait pas assez et finirent par revêtir l’uniforme nazi. Quant à ceux qui, à droite, rejoignirent la Résistance, ils attendirent souvent de voir d’où venait le vent.
Chez les amis des Le Pen, on se trouve toujours un oncle ou un cousin « mort en déportation ». Mais on oublie en général tous les autres qui applaudissaient à l’internement des Juifs, des communistes et des étrangers.
                                               JF