vendredi 8 mai 2015

Argenteuil : combien d'arbres ? Combien ?



Les redondants

Nous venons tous de recevoir dans nos boîtes à la fois le numéro de cette quinzaine de l’Argenteuillais et le quatre-pages de la prose mensuelle du maire.
         Question forme, on s’étonne que celui qui veut se faire une réputation d’Harpagon tolère une telle dépense de papier. Lui qui aime le terme de « redondant » ne trouve-t-il pas que ces deux productions sont « redondantes » et qu’elles auraient très pu être insérées l’une dans l’autre. D’autant que ce qui est dit dans sa « Lettre d’information » est reproduit pour l’essentiel dans la tribune de sa majorité dans le quinzomadaire et répète ce qu’il dit depuis un an : « la municipalité précédente a fait preuve de gabegie - il faut se serrer la ceinture – la tutelle est évitée ». Un paragraphe avec trois phrases pouvait suffire.
         Alors, et les économies M Mothron ?
         Mais s’il y a trop de place, pourquoi ne pas faire parler les autres tendances politiques d’Argenteuil, la nôtre en particulier. Nous aurions des choses à y dire, des questions à y poser, pour demander des précisions sur des orientations discutées nulle part, en tout cas nulle part au grand jour et aux yeux de tous : le bilan de l’application de la réforme des rythmes scolaire, l’avenir des Maisons de quartier, le point sur la reconstruction de celle d’Orgemont-Volembert, la situation dans les crèches, celle des médiathèques, les projets immobiliers, la guerre entre le propriétaire de la rue Dugay et la Ville, etc., etc.

Argenteuil : les "Maisons de quartier" dans le collimateur de la municipalité



Alors qu’il y a tellement besoin de lieux de rencontre, de lieux de sociabilité

L’essor de la Ville et de la société a entraîné à Argenteuil comme ailleurs ces dernières décennies l’essor de ce qui est appelé ici « mairies de quartier », là « annexes-mairie », ou également, comme à Argenteuil, « maisons de quartiers ».
         A Argenteuil, elles sont au nombre de six. Elles sont d’autant plus utiles que la commune est très étendue et que les quartiers les plus excentrés du centre et de l’Hôtel de Ville sont plus périphériques.
         A Argenteuil, ces Maisons cumulent un certain nombre de fonctions. Outre qu’elles permettent d’y effectuer des démarches administratives, elles sont des lieux d’activités sociales mais aussi associatives, et des lieux de rencontres. Quand les moyens diminuent, cela se ressent.
         Ainsi, dans le quartier Joliot-Curie, pendant deux ans, avant le renvoi en juin dernier par la nouvelle municipalité de son directeur, la Maison du quartier avait connu un développement de son rayonnement très favorable à la vie du quartier. Depuis, celui-ci a diminué très nettement.
         Mais aujourd’hui, ce sont toutes les Maisons de quartier de la Ville qui sont dans le collimateur de la municipalité. Elle veut les transformer en on ne sait pas trop quoi, mais à la baisse.
         L’orientation qu’elle vient ainsi de donner est sans ambiguïté. Elle vient de déplacer le haut cadre municipal chargé depuis des années de cette activité. Elle a annoncé il y a peu de temps la réduction drastique du nombre d’agents municipaux dans ces lieux qu’elle veut limiter à cinq par Maison.
         Il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Affaire à suivre.

Education : au collège, vers une aggravation de l'inégalité scolaire




L’aggravation de l’inégalité en perspective

La nouvelle réforme du collège est contestée de tous les côtés.
Du côté de la droite, c’est un sujet qui lui permet de montrer qu’elle s’oppose au gouvernement, alors même  que cette réforme veut poursuivre ce qu’elle-même a entrepris. Nous évoquions hier un des thèmes –les langues anciennes- sur lequel elle mène sa fronde. Hollande peut ainsi jouer les « progressistes » qui se préoccupent des élèves des milieux modestes face à des opposants « conservateurs » qui défendent les élites.
Mais cette réforme est surtout contestée par les syndicats d’enseignants, qui appellent à la grève le mardi 19 mai. Il y a de quoi.
Cette réforme augmente l’autonomie des collèges et donnera de fait davantage de pouvoir au chef d’établissement.
Elle va accentuer la concurrence entre les disciplines et les établissements. Elle va augmenter  les différences entre les établissements. Elle va aggraver l’inégalité scolaire.
Les moyens supplémentaires prévus pour l’application de cette réforme sont dérisoires, si tant est que cela se concrétise sur le terrain. Ils n’arrêteront surtout pas la hausse des effectifs d’élèves par classe observée ces dernières années.
Seuls des moyens bien supérieurs permettraient de faire travailler les élèves en petits groupes et de réduire le nombre d’élèves par classe, et
et d’arrêter ainsi la dégradation de l’accès de tous les enfants à une véritable éducation.