dimanche 15 février 2015

PSA : revendications, attaques et réaction des travailleurs à Poissy



Une grève unanime

70 travailleurs de GSF sur 80 présents sur le site de PSA Poissy ont fait grève deux jours et demi du 4 au 6 février pour le 13e mois.Il existe déjà mais seulement pour quelques cadres et directeurs.
À Poissy, les travailleurs de GSF, dont certains sont là depuis plus de dix ans, assurent l’évacuation hors des chaînes des caisses et des chariots grillagés vides de pièces ainsi que du changement des batteries des cars à fourches. Ils font donc partie intégrante des équipes de production de PSA. Lors d’un débrayage dans l’usine, les travailleurs de GSF ont défilé aux côtés de leurs camarades de PSA, ont pris la parole aux différents rassemblements et ont été applaudis par l’ensemble des participants.
Un encouragement à ne pas lâcher sur les revendications.

Attaque contre les congés payés

La direction de PSA poursuit ses attaques contre les congés payés sur l’ensemble des usines du groupe. Elle tente une nouvelle fois de remettre en cause la fermeture annuelle de quatre semaines en été.
Pour Poissy, le projet de la direction est de fermer seulement trois semaines en été et de voler deux jours aux travailleurs, un jour de congé payé de la quatrième semaine et un jour de RTT, pour les positionner de force en fin d’année. Cela a provoqué un fort mécontentement amplifié par les heures supplémentaires et les samedis travaillés.
Le 4 février, près de 400 ouvriers ont débrayé pour le maintien des quatre semaines de congés pour tous, près de 100 ouvriers à nouveau le 8 février dans l’équipe du matin et défilé dans les ateliers aux cris de « On veut nos quatre semaines », « les samedis gratuits, on n’en veut plus », et 150 ouvriers en équipe du soir.
Cela a fait du bien à tout le monde et donne envie de ne pas en rester là.

samedi 14 février 2015

Argenteuil : Territoriaux en lutte, travailleurs solidaires ! Texte d'un tract de Lutte Ouvrière distribué à la population



Agents municipaux en lutte et population ouvrière d’Argenteuil, des intérêts communs.

Depuis jeudi dernier, des grèves ont lieu dans différents services des personnels communaux. Mercredi 4 février, plus de la moitié des agents étaient en grève et plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté dans les rues de la Ville. Leur mécontentement n’a pas cessé de grandir depuis des mois contre des situations inacceptables qui pèsent sur les agents mais qui entravent également de plus en plus le fonctionnement de services municipaux si utiles à la population
         Jusqu’à maintenant, la municipalité fait la sourde oreille aux revendications. Elle veut continuer à mettre au chômage des centaines d’agents en ne renouvelant pas leurs contrats, à supprimer des postes, à désorganiser l’administration municipale.
Elle tente d’opposer les agents en grève à la population, sous prétexte des désagréments que le mouvement provoque.
La population ouvrière d’Argenteuil connaît aussi les licenciements, le surcroît de travail, le harcèlement au travail. C’est contre cela que le personnel communal se bat. Leur combat est le combat de tous ceux qui souhaitent que les écoles fonctionnent correctement, que la cantine des enfants soit assurée dans de bonnes conditions, que les agents des médiathèques puissent travailler  correctement, que les conditions d’accueil de la mairie permettent de bien accueillir les administrés...  Alors, dans leur lutte, les personnels de la Ville doivent pourvoir compter sur la solidarité de toute la population.
La municipalité met en avant les difficultés financières de la Ville. Mais elle est totalement discrète sur les principaux responsables : les banques. Ainsi, la montée brusque du franc suisse va entraîner pour deux « emprunts toxiques » contractés naguère par la commune un surcoût annuel d’intérêts de 3,5 millions d’euros ! C’est du côté des banques qu’il nous faut aller chercher l’argent, ni sur le dos du personnel, ni dans la poche des contribuables.
         Le mouvement des personnels communaux mérite le soutien et la solidarité de toute la population d’Argenteuil.

Conseil municipal d'Argenteuil : rubrique indemnités des élus



Quand l’indemnité d’élu est un petit (ou grand) revenu

Sous le mandat municipal précédant, les conseillers municipaux de droite n’avaient cessé de dénoncer l’augmentation de l’enveloppe destinée aux « indemnités pour les élus » et autres frais pour le premier d’entre eux.
         Une de leurs premières mesures, histoire de marquer leur différence, avait été au printemps dernier de réduire de 20% cette enveloppe.
         Mais cette différence n’a pas duré longtemps. Avec le budget 2015 qui vient d’être voté, il est prévu d’augmenter de 16% le montant du compte qui concerne ces « indemnités des élus ».
         L’engagement politique, le dévouement, sont des affaires bénévoles. Pour les communistes révolutionnaires, elle est une affaire d’idéal qui ne se monnaie pas.
         Si les activités de l’élu empiètent sur ses horaires de travail professionnels, son indemnité d’élu doit compenser le manque à gagner, au prorata uniquement de celui-ci. Le mouvement ouvrier réclama ce type d’indemnité. C’est sous le contrôle du « parti ouvrier » comme représentant duquel l’élu l’avait été, que l’indemnité était versée à celui-ci. L’élu la versait intégralement et le parti lui reversait ce qui devait l’être.
         Depuis bien longtemps, pour les « professionnels » de la politique, petits et grands, on est bien loin de cela.
         Mais pas pour les révolutionnaires.