mercredi 4 décembre 2013

Travail du dimanche : dimanche, jour du patron ?

Un rapport présenté par Bailly, ancien PDG de la RATP, ancien patron de La Poste, sur la question du travail du dimanche vient d’être rendu public. Le gouvernement annonce qu’il restera ferme sur ses principes et que le travail le dimanche doit rester exceptionnel. Mais il laisse déjà entendre que le nombre de dimanches où il est possible d’ouvrir par dérogation sera augmenté de 5 à 12 et que sur ce sujet « il faut tout remettre à plat ». Les magasins d’ameublement dont on restreint les possibilités en ce domaine, sont assurés de faire ce qu’ils veulent jusqu’au vote de la loi, soit en principe juillet 2015.
     Autant dire qu’une fois de plus, après la tenue de propos fermes sur les principes par le gouvernement, ce dernier s’apprête à élargir une brèche concernant la réglementation du travail du dimanche au détriment des travailleurs.

      On parle certes d’augmenter les salaires pour ceux à qui on imposera « volontairement » de travailler ce jour-là, sans préciser de combien. Une imprécision qui précise dans quel sens va agir le gouvernement.


Bailly, guillotiné pendant la Révolution française. Un ancêtre de l'actuel voix des patrons ?

Education : grèves préparatoires ?

Des milliers de professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles se mobilisent cette semaine contre le projet du ministre de l’Éducation qui entend modifier à la baisse le régime de leurs rémunérations.
      Peillon accuse ces enseignants d’être des privilégiés, et les organisations syndicales qui les représentent invoquent avant tout la défense de leur « statut ».
      En s’attaquent à ces enseignants, le ministre cherche à grappiller des moyens soit disant pour les utiliser là où ils seraient plus utiles.
      De la maternelle à l’université, en passant par les classes préparatoires tous les personnels sont dans le collimateur. Travailler plus pour moins de pouvoir d’achat, c’est le lot commun à tous.

      A eux, tous ensemble, de réagir.

De Pisa en pire : l’Ecole des classes populaires va à vau l’eau

Le bilan de l’évaluation dite Pisa concernant la situation des résultats de l’Ecole dans le pays n’est pas brillant. Dans le bilan comparatif avec les autres pays, la situation française s’est détériorée ces dernières années, ce qui n’est une surprise pour personne. Ce n’est pas l’éducation des élites qui recule, elle est toujours excellente paraît-il. C’est celle de l’éducation des classes populaires qui selon ce rapport va de mal en pis.
      Nous avons entendu le ministre Peillon commentant ce rapport déclarer que ce dernier portait encore sur les années Sarkozy, et d’évoquer justement à la pelle toutes les raisons qui expliquent ce recul. Il a ainsi évoqué la quasi liquidation des enseignants des réseaux d’aide Rased qui donnent un coup de pouce essentiel à des élèves des maternelles et classes élémentaires. Oui, mais le maintien actuel de cette situation mise en place par Sarkozy relève de la responsabilité du gouvernement actuel ! Pourquoi la maintient-il pour l'essentiel ?

     Pour redresser la situation de l’Ecole dans les milieux populaire, il faut un gigantesque plan d’urgence de formation et de recrutement de dizaines et de dizaines de milliers des personnels nécessaires à l’éducation.

« ZEP » : un compte-rendu des « assises » académiques du 27.11. à Nanterre

Pour information, un compte-rendu de l’initiative dont nous avons parlé sur ce blog contre la dégradation dans les zones d’ « éducation prioritaire » et qui nous avait conduits à nous rassembler à l’université de Nanterre, la semaine passée. Ce compte-rendu quelque peu hermétique pour ceux qui ne connaissant pas l’Education nationale émane d’un responsable du syndicat CGT Educ’action. DM
     « La ministre a fait un discours puis est repartie dès celui-ci achevé. La salle était constituée des représentant-es de réseaux, avec visiblement plus de chefs d’établissements, coordonnateurs réseaux, inspecteurs, que de collègues « de base ».
        Il y a ensuite eu un petit film réalisé par le CRDP (recherche pédagogique) sur 3 expériences menées en maternelle, primaire et collège ZEP de l’académie. Le collège présentait son travail sur l’orientation, avec des élèves qui se destinaient au LP : pas anodin.
       Enfin, on a eu droit au compte rendu des assises locales et des ateliers du matin réunissant les représentants des réseaux.
      Rien de surprenant : les liens avec les parents, les difficultés, la nécessité de reconnaitre le travail des collègues en ZEP, la pédagogie…
     Le retour des IG (inspecteurs généraux) est assez parlant : évaluation par compétences, refondation des programmes, explicitation du socle commun (avec l’idée que les IPR (inspecteurs principaux régionaux) et les enseignant-es de ZEP devaient contractualiser en début d’année ce qui devait être prioritaire dans les programmes : le socle comme RSA éducatif pour les élèves de ZEP en somme). Un désaccord est acté entre les remontées des collègues sur la nécessité d’effectifs réduits en ZEP et les rapports qui président aux assises et qui considèrent que l’effet n’est pas probant (c’est mieux qu’à Créteil où ça n’a pas été soulevé dans les assises)
     Les organisations syndicales étaient invitées, mais pas à intervenir. La CGT et le SNES l’ont fait en se saisissant des quelques minutes laissées à la salle pour poser des questions aux IG (6 ou 7 de mémoire).
     Une collègue enseignante de Cotton avait ouvert le feu en demandant pourquoi les lycées n’étaient pas invités. Réponse des IG : l’éducation prioritaire concerne la scolarité obligatoire (ce que nous avons évidemment remis en question au titre des organisations syndicales lors du bref temps qui nous a été accordé pour poser nos questions) et les proviseurs pouvaient consulter les équipes des lycées ZEP s’ils le souhaitaient!
     Pour l’absence des lycées, le budget (nombre d’établissements sortant de la carte des ZEP, effectifs par classe…), les IG nous ont renvoyé vers le ministère.


Lisez les pages suivantes de ce blog, actualisées chaque jour : des prises de position sur l’actualité locale et générale. L’éditorial de la semaine de nos bulletins, des extraits de ceux-ci. L’agenda des militants Lutte Ouvrière,…
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mardi 3 décembre 2013

Impôt : le seul légitime payeur

Nous parlions dernièrement ici de la résurrection à Argenteuil de l’association Légitime dépense. Eh bien voilà, que vient d’apparaître l’expression d’un association Illégitime dépense.
     Si la première est de notoriété une émanation de l’UMP, la seconde qui attaque la gestion de l’ancien maire G Mothron semble, sans avoir à mener d’enquête, d’inspiration PS.
     Légitime ou illégitime dépense ? Là est la question, très exactement, une question.
     Car la véritable question est de savoir qui paie. Aujourd’hui par toute la panoplie d’impôts, dont le premier la TVA, jusqu’aux différents impôts dits locaux, ce sont les classes populaires.
     Pourquoi faut-il que sur le plan local également, ce soit les classes populaires qui paient, que les habitants soient propriétaires d’une maison ou pas, ce qui la moindre des choses ?
     C’est à la classe capitaliste de payer. C’est à l’Etat de redistribuer ensuite cet impôt sur les profits aux communes. Voilà ce qui est légitime.

Dassault : extraits du dernier bulletin Lutte Ouvrière de l’usine Dassault Argenteuil


Trouillomètre à zéro
Trappier a donc visité l’usine la semaine dernière. On ne pouvait guère l’ignorer puisque la direction locale, comme sur des charbons ardents, a fait nettoyer l’usine de fond en comble les jours précédents. Elle a même invité l’encadrement à revêtir son plus beau costume pour le jour J.
     Nous, ça ne nous a guère ému de voir le PDG traverser les ateliers au pas de course. En tout cas, nettement moins qu’il n’a fait baliser la direction d’Argenteuil.

Du nerf messieurs !
L’encadrement de l’atelier A nous avait donné la consigne de demeurer à notre poste de travail quoi qu’il arrive lors du passage du PDG. Seulement, voilà, ils doutent tellement de leur autorité qu’ils ont préféré provoquer la mise hors de service des machines à café… des fois que !
     La peur est mauvaise conseillère.

Silence dans les rangs ?
Si parmi ceux qui travaillent sur la structure C/C du Rafale nous travaillons tous pour Dassault, certains sont en contrat avec la Satif. Pour nous cela ne fait pas de différence. Seulement voilà, cela ne semble pas être du goût du responsable Satif local : il recommande aux « Satif » de ne pas parler aux « Dassault ».
     Faire la gueule aux autres, c’est pourtant pas dans le contrat.

Finance : spéculer, oui, investir, non

Ne pas investir pour mieux spéculer

 Selon l’Insee, les industriels français anticipent un recul de leurs dépenses d’investissement de 2 % l’an prochain, après une baisse de 7 % en 2013. Au plus fort de la crise financière, en 2009, celles-ci avaient déjà chuté de 21%. Autrement dit, la bourgeoisie engrange des profits, les actionnaires s’engraissent, mais il n’est pas question pour eux d’immobiliser leurs capitaux s’ils peuvent espérer une rentabilité plus grande et rapide en spéculant sur les marchés financiers. Il est grand temps de placer ces gens-là et leurs comptes sous le contrôle des travailleurs.

Le commerce du vent

Après la bulle internet, la bulle pétrolière, la bulle immobilière, voici la bulle Bitcoin, du nom de cette monnaie complètement virtuelle, ne reposant strictement sur rien, et sur laquelle des capitalistes qui ne savent pas quoi faire de l’argent qu’ils ont accumulé sur le dos des autres, investissent et font monter le cours.

      Le parasitisme de ces gens-là est sans limite.

Education nationale : grèves préparatoires

Des milliers de professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles se mobilisent cette semaine contre le projet du ministre de l’Éducation qui entend modifier à la baisse le régime de leurs rémunérations.
      Peillon accuse ces enseignants d’être des privilégiés, et les organisations syndicales qui les représentent invoquent avant tout la défense de leur « statut ».
      En s’attaquent à ces enseignants, le ministre cherche à grappiller des moyens soit disant pour les utiliser là où ils seraient plus utiles.
     De la maternelle à l’université, en passant par les classes préparatoires, tous les personnels sont dans le collimateur. Travailler plus pour moins de pouvoir d’achat, c’est le lot commun à tous.

      A eux, tous ensemble de réagir.