vendredi 8 novembre 2013

Collèges d’Argenteuil : montée des effectifs, du collège, dans les classes, c’est non !

Les personnels et les parents d’élève du collège Eugénie Cotton sont en colère. Dans le cadre de l’explosion des effectifs du collège Camus, ils n’acceptent pas non seulement le manque de concertation à propos du redécoupage des secteurs de recrutement des élèves du collège, mais la conséquence de celui-ci : une hausse évaluée à plus de 50 élèves supplémentaires dès la rentrée prochaine.
      D’autant que la hausse des effectifs, ils la connaissent dès maintenant. Il y a actuellement 50 élèves de plus dans le collège que les estimations prévues au printemps dernier. Ils rejettent déjà cette situation effectuée par ailleurs au détriment des moyens en postes alloués au collège. 50 élèves de plus, c’est-à-dire deux classes, cela exige normalement 50 heures hebdomadaires en plus pour payer les professeurs pour ces deux classes supplémentaires. Ils en ont obtenues en tout et pour tous ces 50 élèves que l’on n’attendait pas… 18 ! Cela veut dire que le nombre d’élèves par classe a augmenté nettement.
      Un collège dont les effectifs vont grimper, des classes qui vont connaître le même sort, c’est cela la « refondation » de l’école ?

     Nouvelle phase d’écroulement plus certainement ! Au collège Eugénie Cotton, c’est non et non.

La responsabilité du redécoupage des secteurs des différents collèges relève du Conseil général. Ils étaient aux abonnés absents hier au soir lors du conseil d'administration du collège Eugénie Cotton qui débattait de la question !

« Chez Paul » : les amis-clients préoccupés de la mi...ne de ceux qui les servent

Les clients qui fréquentent la boutique « Chez Paul » du centre appartenant au groupe du même nom peuvent observer la fatigue de plus en plus grande du personnel.
     C’est qu’il en manque du personnel.
     Des postes ne sont pas pourvus. La tâche supplémentaire induite par ce manque pèse sur les employés présents. Les heures s’allongent.
     Comme les clients ne s’intéressent pas seulement au pain qu’ils demandent, ils s’inquiètent.

Première guerre mondiale : début des commémorations de 1914 : un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine


Centenaire de la Première Guerre mondiale : Hollande, héritier des trahisons du Parti socialiste

Le 7 novembre, depuis l'Élysée, Hollande devait lancer officiellement les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. C'est à ceux qui se prétendent parfois les héritiers des socialistes du début du XXe siècle qu'échoit donc de rendre un hommage légal aux huit millions de « poilus » que la bourgeoisie française a envoyés en 1914-1918 « mourir pour les industriels », selon le mot d'Anatole France.
Il y a un siècle, quinze jours encore avant l'entrée en guerre, en août 1914, les militants socialistes, réunis en congrès extraordinaire à Paris à la mi-juillet, écoutaient Jaurès : « Nous dénoncerons le danger par l'action parlementaire et par l'agitation dans le pays. Mais quand les nuées tomberont, car les travailleurs seront menacés par l'orage, il est impossible qu'ils ne se souviennent pas qu'ils sont une force et qu'ils n'affirment pas bien haut leur volonté de paix. Et, en fait, malgré les dissentiments théoriques, nous sommes d'accord pour dire que la cessation du travail est un moyen d'émouvoir et d'avertir tous les gouvernants. S'il est vrai que dans tous les pays, à certaines heures de crise, c'est à la grève générale que les travailleurs ont recours, il est impossible qu'ils ne recourent pas à ce moyen contre la guerre. »
L'appel de la CGT à la grève générale était dans l'air et Marcel Sembat, Edouard Vaillant, Albert Thomas, dirigeants du Parti socialiste, appuyèrent Jaurès qui faisait voter une motion : « Entre tous les moyens employés pour prévenir et pour empêcher la guerre et pour imposer aux gouvernements le recours à l'arbitrage, le Congrès considère comme particulièrement efficace la grève générale ouvrière simultanément et internationalement organisée dans les pays intéressés, ainsi que l'agitation et l'action populaires sous les formes les plus actives. »
Mais comme l'écrivait des années plus tard le communiste révolutionnaire Alfred Rosmer, « le 1er août 1914, Jaurès est mort [la veille], Jouhaux [le secrétaire général de la CGT] est acheté. La guerre peut passer. À 4  heures de l'après-midi, l'ordre de mobilisation est affiché ». Les dirigeants socialistes n'allaient pas tarder à emboucher les trompettes de « l'union sacrée » avec la bourgeoisie. Le 2 août, Édouard Vaillant et Marcel Sembat appelaient « les socialistes » à « remplir à la fois leur devoir patriotique et leur devoir socialiste [...] pour la Patrie, pour la République, pour la Révolution » et à « se battre pour défendre la culture française et la liberté des peuples ». Le Parti socialiste assuma des postes au gouvernement ; Albert Thomas devint le 26 août 1914 sous-secrétaire d'État à l'artillerie et à l'équipement militaire dans le cabinet du républicain-socialiste René Viviani et Marcel Sembat entra aux Travaux publics.
Cinquante-deux mois et quinze millions de morts plus tard, le 11 novembre 1918, la boucherie prenait fin. En France, un mobilisé sur six ne revint pas.
Hollande, Valls et Montebourg sont les héritiers de cette trahison du Parti socialiste de 1914 et ils l'assument. Il est vrai que, depuis, le Parti socialiste en a commis beaucoup d'autres.

                                                                        Viviane LAFFONT

Quand les travailleurs s’appauvrissent, les patrons s’enrichissent

En 2012, les revenus des dirigeants des grandes entreprises ont encore augmenté de 2,4%, et même de 6,3% si l’on prend en compte des « éléments exceptionnels » tels que les indemnités de départ, pour atteindre en moyenne 2 839 000 euros. Le trio de tête est constitué de Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, avec une rémunération totale de près de 15 millions d’euros… en hausse de 36%, suivi de Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, qui a touché 13,4 millions d’euros, et de Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, avec 9,5 millions d’euros, une somme qui fait figure d’argent de poche au regard de ses revenus financiers.

     Oui, de l’argent il y en a dans les caisses du patronat. Les luttes nous en donneront la clé.

jeudi 7 novembre 2013

Patronat : lui opposer la force et la masse des travailleurs


Opposer la force et la masse des travailleurs à la violence de la classe capitaliste

Pour le PDG de Kering, parler de « brutalité » à propos du plan de licenciements à La Redoute est « excessif ». Priver de leur travail, de leur unique source de revenus, des centaines de travailleurs ne relève pas de la brutalité selon lui. Dans quel monde vit-il ?
     Dans un paradis, qui n’est pas que fiscal. La colère populaire devra l’en déloger.

Les milliardaires à la caisse

Le groupe Kering, qui compte licencier des centaines de travailleurs à La Redoute, dans le Nord, se plaint de perdre 50 millions d’euros par an. Une broutille, au regard des bénéfices du groupe et de la fortune personnelle de son propriétaire, le multimilliardaire Pinault. Mais si Pinault est multimilliardaire, c’est pour avoir exploité le travail de milliers de travailleurs pendant des années.
     C’est donc sa fortune, y compris sa fortune personnelle, qu’on doit utiliser pour maintenir tous les emplois !

Les travailleurs ne veulent pas se faire enfumer

Des salariés de Kritsen Marine-Harvest, numéro un mondial du saumon, bloquent depuis deux jours le site d’expédition de Poullaouen, dans le Finistère, pour en réclamer le maintien, et surtout l’annulation des licenciements prévus. En juin, ce groupe norvégien avait annoncé la fermeture de ce site ainsi que celui de Châteaugiron, en Ille-et-Vilaine, soit au total la suppression d’environ 400 emplois. Inacceptable, d’autant que cette société annonce un bénéfice de 80 millions d’euros en 2012 et prévoit des résultats comparables cette année.

      Les travailleuses et les travailleurs défendent ce qui est leur seul gagne-pain. Ils ne sont pas les seuls dans cette situation, en Bretagne et ailleurs. Leur combat, c’est celui de tous les travailleurs.

Manifestations de Quimper et de Carhaix : deux correspondances extraites de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine en vente auprès des militants ou parmi la presse de la librairie Le Presse-papier, avenue G. Péri

La manifestation du 2 novembre à Quimper : colère des manifestants, ambiguïtés des organisateurs 

Les chiffres avancés, 15 000 ou 30 000, soulignent qu'il y avait beaucoup de monde à la manifestation de Quimper du 2 novembre dont le caractère populaire était indéniable. Les discours des organisateurs, relayés par la puissante installation sono gracieusement offerte par un patron, proclamaient la volonté de « vivre, travailler et décider au pays ».

Du côté des manifestants
Ils étaient venus en petits groupes ou en famille et peu de chose les distinguait les uns des autres. Seuls ceux de Marine-Harvest qui portaient des tee-shirts jaunes étaient clairement identifiables.
Il y avait des artisans venus avec leurs salariés, des routiers, des éleveurs, des salariés de divers secteurs, des chômeurs, des retraités. Une restauratrice expliquait qu'elle était là par solidarité avec les salariés licenciés. Un éleveur de poulets estimait être dans la même galère que les salariés. À un collègue qui pensait que Tilly-Sabco se serait mieux porté s'il avait été choisi pour reprendre Doux, il répondait que tous ne s'intéressent qu'à leur profit.
Parmi les rares banderoles, aucune ne s'en prenait aux licencieurs. À peine pouvait-on trouver « défendons les emplois ». Les drapeaux de FO étaient largement supplantés par une profusion de drapeaux bretons.

Du côté des organisateurs
Avant que ne démarre le défilé, Christian Troadec, le maire de Carhaix, s'est chargé d'organiser les prises de paroles. Sans jamais dénoncer les licencieurs, il s'est félicité d'avoir pu fédérer toutes les bonnes volontés pour que « la Bretagne » puisse mieux défendre l'emploi.
Les responsables du Medef et de la chambre de commerce, ceux des groupes agroalimentaires et de la grande distribution avaient choisi de ne pas s'afficher et de laisser le responsable de la FDSEA et divers porte-parole des petites entreprises occuper le devant de la scène.
Tous se félicitaient de cette union « au-delà des clivages partisans » et se présentaient comme les authentiques « acteurs de l'économie », à même de créer des emplois pour peu qu'on les laisse travailler. Les salariés menacés étaient cités, mais comme victimes de l'incurie des technocrates de Paris, et non de l'avidité de leurs exploiteurs. Pèle-mêle, ont été dénoncés, l'écotaxe, mais aussi la concurrence étrangère, les « charges » qui « pèsent sur le coût du travail », les délais pour l'obtention des permis de construire, la prolifération des normes écologiques ou sanitaires.
Au bout du compte, la voix des salariés victimes de licenciements n'était guère audible. Le porte-parole de Gad a pu affirmer que, quelle que soit la situation économique, les emplois devaient être garantis. Le groupe Marine-Harvest a été clairement dénoncé en même temps que l'emprise de la finance sur l'économie. Quant au porte-parole des salariés de Tilly-Sabco, venus à la manifestation dans des cars affrétés par leur patron, il a fait le vœu qu'ils ne soient pas demain abandonnés par tous.
La représentante de FO a assorti sa dénonciation des licencieurs et du gouvernement, qui leur laisse toute latitude d'agir à leur guise, de critiques contre l'Europe et le dumping social. Tout en s'affirmant solidaire de la lutte contre l'écotaxe, elle a expliqué que l'exigence à faire valoir pour les salariés était que l'emploi soit garanti et les licenciements interdits, quitte au besoin à nationaliser les entreprises défaillantes.
De nombreux travailleurs étaient en tout cas présents dans la manifestation, inquiets pour leur emploi, cherchant une réponse à leurs problèmes. Ils voulaient manifester leur colère et avaient choisi de le faire là où cela leur semblait possible. Reste que l'issue n'est certainement pas dans une opération politique visant à présenter tout le problème comme un problème « breton », comme s'il n'y avait pas des patrons licencieurs et des ouvriers licenciés, bretons ou non, par ces mêmes patrons. Et comme si la crise et la façon dont les travailleurs la payent étaient une situation spécifiquement bretonne.

                                                                                                   Correspondant LO

La manifestation à Carhaix 

La CGT Bretagne, suivie de la FSU et Solidaires, a décidé le 30 octobre d'appeler à une manifestation à Carhaix le 2 novembre, au même moment que celle de Quimper. La raison était de ne pas mélanger les revendications des salariés avec celles des patrons bretons... mais il est aussi évident que la CGT ne voulait pas participer à une manifestation de Quimper jugée trop antigouvernementale.
La manifestation a rassemblé 1 400 personnes, essentiellement du milieu CGT. Il y avait des délégations de salariés de Marine-Harvest et de Tilly-Sabco. Le Parti communiste, derrière la banderole du Front de gauche « l'humain d'abord », assurait la plus forte présence politique. Il y avait aussi un cortège d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui avaient évidemment choisi ­Carhaix en tant que défenseurs de l'écotaxe.
Lutte Ouvrière a participé à cette manifestation avec le souci de dénoncer, bien sûr, le patronat, mais aussi le gouvernement à son service, avec des slogans sur pancartes :
« Non à l'écotaxe, qui frappe surtout les petits. Faire payer sur leurs profits les grandes entreprises du transport, de l'agroalimentaire et de la distribution » ;
« La seule fiscalité juste, c'est la suppression des impôts indirects et le paiement de l'impôt sur les seuls revenus du capital ». ;
« Licenciements : le gouvernement laisse faire et aide le grand patronat dans son offensive contre les travailleurs. Ne comptons que sur nos luttes ! »
« Contre le chômage, une seule solution : interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous avec maintien du salaire ».
Bien des manifestants étaient curieux de lire ces slogans ainsi que le tract distribué.
C'était aussi l'occasion de discuter avec certains militants, désorientés « de voir des ouvriers derrière leurs patrons », de la nécessité de défendre une politique indépendante pour les travailleurs.


                                                                                                               Correspondant LO

Une concertation impossible ? Ce n'est pourtant pas le bout du monde

Un comité technique paritaire devait avoir lieu aujourd’hui à l’Agglomération. Les représentants du personnel ont décidé de ne pas y assister. Selon les termes de leur information, « Ils entendent ainsi dénoncer ouvertement l'absence totale de concertation à l'agglomération et les dysfonctionnements des services. »
      Concertation entre les personnels et la hiérarchie et les responsables, fonctionnement normal, tout cela ne devrait pas poser tellement de problèmes, normalement, dans une collectivité territoriale.
       Quand ce n’est pas le cas, le personnel doit toujours en tirer les conséquences pour que la situation change.

    Pour notre part, lorsque un élément tel que « le tableau des effectifs », dont la présentation préalable au CTP est nécessaire, qui tient à cœur aux représentants syndicaux , n’a pas été faire, nous nous abstenons lorsque ce point est présenté au conseil municipal, comme nous l’avons fait une nouvelle fois le 21 octobre dernier.

Onet, ça s’écrit comment ? Onet en quatre lettres ? Rien à voir en tout cas avec l’homonyme.

Dans les conseils d’école d’Argenteuil qui se tiennent actuellement, la protestation s’exprime de plus en plus sur la question du nettoyage des locaux. Il laisse totalement de plus en plus à désirer, comme on dit, avec les conséquences négatives que l’on imagine au niveau du bien-être de tous et de l’hygiène élémentaire.
         Chacun reconnaît en revanche, bien au contraire, que ce n’est pas de la faute du personnel de l’entreprise de nettoyage. Les enseignants observent que, malgré toute leur bonne volonté, celui-ci, dans les heures imparties par leur entreprise, ne peut pas faire face à la tâche.
        On peut discuter du bien-fondé de telle ou telle « délégation de service public » pour telle ou telle activité. Mais dans le domaine de l’entretien des locaux municipaux où il ne s’impose vraiment pas, on peut en mesurer les aspects négatifs.
         En attendant, si les conditions mises pour l’entreprise ne sont pas respectées, c’est inacceptable, et il doit y être mis bon ordre.

         Les locaux doivent être nettoyés chaque jour comme il se doit. Les personnels doivent être respectés. Sur les deux plans, la responsabilité de la municipalité est engagée.