mardi 10 janvier 2012

Hôpital américain de Neuilly sur Seine :colère du personnel

En décembre, le personnel apprenait par hasard que les primes du personnel pour 2011 allaient d'une centaine d'euros pour l'immense majorité du personnel soignant et administratif à 12 000 euros pour les hauts cadres, avec un record de 70 000 euros pour le directeur général. Ces sommes distribuées sont à la mesure de cet établissement huppé privé qui soigne une clientèle très riche.
     Rien ne va plus à l'Américain depuis cette découverte. Réunions, débrayage, la directionn a bien été obligée de lâcher du lest, mais très partiellement, et la colère légitime est toujours là.
     Il n'y a pas d'ilôt protégé : la même exploitation, la même lutte des classes, et un jour, la colère.
     En tout cas, déjà une belle preuve que lorsque les travailleurs le veulent, ce qui était caché peut arriver sur la place publique. Alors là, plus de secret des affaires et des petits arrangements et autres primes entre amis.

lundi 9 janvier 2012

Haïti : triste anniversaire

Deux ans après le séisme qui a tué 200 000 personnes et détruit la capitale d’Haïti, 500 000 sinistrés de Port-au-Prince doivent toujours survivre sous des tentes et des bâches, dans des conditions d’hygiène indescriptibles. La moitié des débris n’ont toujours pas été enlevés de la ville. Du sauvetage à la reconstruction en passant par le déblaiement, c’est la population elle-même qui a assumé l’essentiel, avec des moyens techniques dérisoires.
     Si la moitié de l’aide promise par la communauté internationale - plusieurs milliards de dollars – a bien été versée, ces sommes ne sont pas arrivées jusqu’aux sinistrés. Elles ont été interceptées par une brochette de profiteurs, locaux ou internationaux, pour qui l’aide humanitaire est un marché juteux. Plus encore que du séisme, les pauvres d’Haïti sont aujourd’hui victimes de l’impérialisme qui entretient la misère.

Taxe "Tobin" : un communiqué de Nathalie Arthaud

Taxe sur les transactions financières : le bluff ridicule de Sarkozy

Sarkozy prétend instaurer une taxe sur les transactions financières d’ici au mois de février. Qu’il évoque cette mesure à cent jours de l’élection présidentielle, alors que, pendant ses cinq ans de présidence, il en a été l’adversaire, en dit long sur sa sincérité. Mais quand bien même Sarkozy aurait vraiment l’intention et les moyens de créer cette taxe, qu’est-ce que cela changerait ? La taxe Tobin est un prélèvement ridiculement bas, ayant pour prétention de réguler un peu la finance tout en ne faisant pas mal aux financiers. Aujourd’hui, le gouvernement hésite d’ailleurs sur le nombre de zéros après la virgule : pour ne pas être trop douloureuse aux riches, faut-il une taxe de 0,5%, de 0,05% voire, comme le proposait Kouchner en 2009, de … 0,005% ?
     Leur lâcheté devant les puissants est écœurante ! Tous ces gens ne font pas autant de manières quand il s’agit d’augmenter la TVA, le gaz, le train, la CSG ou les sodas – c’est-à-dire quand ils décident de frapper les classes populaires.
      Pour empêcher les spéculateurs de nuire, il faudra bien autre chose qu’une taxe ridicule. Il faudra les exproprier et les placer sous le contrôle de la population. Mais de telles décisions – pourtant vitales pour sauver la société du marasme – ne seront prises ni par un Sarkozy, ni par un Hollande.

                                                                         Nathalie Arthaud, lundi 9 janvier 2012


dimanche 8 janvier 2012

Ali Ziri : il faut et il faudra la vérité malgré tous les obstacles !

Le parquet de Pontoise va demander un non-lieu dans l'affaire de l'interpellation de ce retraité algérien, mort à la suite d'un contrôle de la Bac en juin 2009.
     Il aura fallu qu'il y ait la mobilisation obstinée de proches et d'un collectif pour la vérité, pour que des expertises soient entreprises et pour qu'il y ait l'ébauche d'un début de commencement d'enquête. Malgré des expertises accablantes, les policiers qui sont intervenus dans cette affaire n'ont jamais été entendus. Il n'y a jamais eu de reconstitution de l'interpellation.
     La décision du juge d'instruction sera une étape, comme le serait l'annonce d'un non lieu. Elle ne surprendrait pas. Mais elle n'empêchera pas que l'exigence de vérité continue à se manifester, voire, ce que nous souhaitons bien sûr, à ce qu'elle se développe.

Nathalie Arthaud à Saint-Denis

Réunion publique avec la candidate de Lutte Ouvrière
à l'élection présidentielle
VENDREDI 13 JANVIER
A 20 H30
à la Bourse du Travail de Saint-Denis
9-11 rue Génin
Métro : Porte de Paris

samedi 7 janvier 2012

Les polluants… et les pollueurs étiquetés


Depuis le 1er janvier, les moquettes, peintures et autres matériaux de décoration intérieure doivent comporter une étiquette indiquant le degré de présence de polluants volatils qu’ils contiennent. Ces polluants provoquent de l’asthme, des allergies et d’autres problèmes de santé. Mais l’étiquetage sera laissé sous la responsabilité des fabricants ! Quant au consommateur, il lui faudra s’y retrouver avec les étiquettes qui s’accumulent sur les produits.
     Il serait plus simple d’interdire l’utilisation de ces polluants, mais ce serait, disent nos ministres, une atteinte à la liberté des fabricants, qui est sacrée dans ce système. C’est comme ça qu’on a laissé un margoulin faire des profits sur la fabrication de prothèses mammaires.

vendredi 6 janvier 2012

Affaire Ali Ziri : selon que vous serez au-delà ou en deça des frontières départementales, un sort différend ?

L'édition nationale du Parisien rapporte que suite à une intervention controversée de la Bac en août dernier dans le quartier d'Orgemont à Epinay, l'Inspection Générale des Services de la police nationale a fait circuler l'appel suivant : "Tous les personnels ayant été témoins de cette intervention de police ou ayant connaissance d'éléments susceptibles d'être utiles à l'enquête en cours sont priées de prendre attache téléphonique dans les plus brefs délais...". Cet appel s'inscrit dans le cadre d'une commission rogatoire émise par un juge d'instruction de Bobigny.
     Comme on aimerait qu'une telle commission soit diligentée pour Ali Ziri dans le Val d'Oise, enquête qui permettrait d'espérer que toute la lumière soit faite sur sa mort.

Mais que fait-il ?

Un nouvel état des lieux vient de paraître sur l'activité à l'Assemblée nationale des députés, dont ceux du Val d'Oise.
    Dans le classement "semaines d'activités recensées", le premier de la classe arrive avec 38 semaines. Comme chacun sait, l'année en comptant 52, cela fait tout de même 14 semaines d'"inactivité". Quant à l'avant dernier de la classe, le député d'Argenteuil-Bezons, G. Mothron, il n'a totalisé, selon l'enquête, que 27 semaines d'activité !
     Serait-il donc presque la moitié de l'année en vacances ? N'est-il pourtant pas un pourfendeur des 35 heures ?