mercredi 14 juillet 2021

Argenteuil, silence qui les arrange : pas de quoi s’offusquer

S’ils ne le disent pas, c’est que c’est dans les gènes des politiciens

Certains apparemment n’ont pas aimé la brève que nous avions consacrée à la conseillère départementale dont le mandat a été renouvelé. C’est leur droit. Mais de notre côté nous ne manquerons pas de rappeler le passé des uns et des autres, des petits mais surtout des cadors politiciens lorsqu’ils ont des déclarations et des actes pour le moins à géométrie variable.

         Les retournements de veste sont une marque de fabrique de ce petit monde. Et également le silence qui fait aux uns et aux autres avaler des couleuvres sous couvert de « loyauté » à l’égard de leurs chefs.

         Le problème est que s’ils s’en expliquaient, il n’y aurait plus de problème.

         En l’occurrence, on n’a jamais vu ces hommes et femmes de gauche, soutiens continus de Philippe Doucet dire simplement : « je me suis fourvoyé, oui j’ai eu tort. La vérité et l’intérêt de la population auraient dû me guider loin des fausses solidarités ».

         Je me permets aussi d’évoquer cela parce que Lutte ouvrière s’est largement impliquée dans la défense de la salle Jean Vilar et dans le refus du projet destructeur Cap Héloïse.

         Mais plus fondamentalement, notre rôle de militants est d’éclairer, et dans ce cadre, de rappeler le passé.

         L’oubli et le pardon sont les drames des exploités.

         Tant pis si cela ne plaît pas à tout le monde, mais nous avons déjà un rôle à notre portée auquel nous tenons plus que tout, ce rôle ouvrier  éducatif d’être des diffuseurs de la mémoire.DM

 

Grand patronat : les patrons nous pompent l’air !

 

La pollution industrielle payée par l’argent public, une confirmation de plus

 


La Cour des comptes européenne a publié, le 5 juillet, un rapport dénonçant le fait que le coût de la pollution industrielle serait en grande partie pris en charge par l’argent public ou par la population, plutôt que par les entreprises pollueuses.

Pour l’eau par exemple, les consommateurs individuels payent 70 % des coûts d’assainissement alors même qu’ils n’en consomment que 10 %.

Les capitalistes sont incapables d’organiser l’économie sans polluer l’air, l’eau et les sols, et ils nous présentent la facture de leur irresponsabilité. Il est grand temps que les travailleurs prennent la société en main.

Bonnes lectures de l’été 2021 (13), À la folie, Joy Sorman, Flammarion

 Chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque dès demain le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

 

Un livre qui fait du bien, avec tellement d’empathie

 


Pendant un an, l’auteure a vécu le quotidien de deux hôpitaux psychiatriques, y rencontrant dans un service les patients et leurs soignants, dans la diversité de l’âge et des pathologies.

         La plupart d’entre nous voient à reculons l’univers des troubles mentaux qui touchent pourtant, à des degrés divers, une partie notable de la population. Tous nous ne sommes jamais sûrs que, grands ou petits, ils ne nous concerneront pas directement un jour.

         C’est cela qui est formidable avec le témoignage de Joy Sorman, c’est qu’elle  réintègre ces malades, quelle que soit leur pathologie, en toute simplicité, comme nos sœurs et nos frères d’humanité.

         Elle aborde aussi, sans discours là encore, combien les restrictions de moyens qui touchent particulièrement ce secteur de la santé (et ce n’est pas peu dire) ont des conséquences profondément néfastes sur l’aide aux patients et sur les conditions de travail des soignants.

         Dans un autre domaine, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » demeure pour moi un film fétiche non seulement pour l’empathie qu’il témoigne mais aussi pour le sentiment de bonheur qu’il peut procurer.

         C’est la même sensation que l’on retrouve à la lecture de ce livre. Et ce n’est pas le moindre des tours de force.

mardi 13 juillet 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 12 juillet 2021

 Oui à l’obligation… de recruter dans les hôpitaux et d’augmenter les salaires des soignants !

12/07/2021

En plus d’avoir annoncé qu’il remettra le couvert sur la retraite, dès que possible, et que les allocations chômage baisseront bien, Macron a annoncé l’obligation vaccinale pour les soignants, l’extension du pass sanitaire et la fin de la gratuité des tests PCR à l’automne. Aucune de ces mesures ne répond aux problèmes posés par la pandémie. Elles servent surtout à masquer les manquements et l’incurie de l’État.

Macron parle de vacciner la planète. Mais lui et les autres dirigeants de la planète en sont incapables. Malgré leurs promesses, seulement 1% des doses ont été administrées dans les pays pauvres car ils ne veulent pas imposer la levée des brevets aux trusts pharmaceutiques.

À ce rythme, l’Inde ou l’Afrique du Sud, qui pourraient fabriquer leurs propres vaccins en disposant des brevets, mettront des années à vacciner leur population. D’ici là, combien y aura-t-il de nouvelles vagues et de nouveaux variants ?

C’est pour cacher cette impuissance et sa gestion défaillance, ici en France, que Macron agite le bâton de l’obligation vaccinale. Cette obligation concernerait donc les soignants au sens large. Les infirmières, aides-soignantes ou ambulanciers récalcitrants seront-ils sanctionnés ? Seront-ils, comme en Italie, suspendus et mis à pied sans salaire ? Seront-ils révoqués ? Quoi qu’il en soit, cette menace de sanctions est inacceptable.  

Macron n’a pas accusé les soignants non-vaccinés « de non-assistance à personne en danger », comme l’a fait Bayrou ce week-end, ou de « trahison », comme a osé le faire Kouchner. Mais il nous sert le même plat écœurant. S’il y a des femmes et des hommes qui ont assumé leurs responsabilités dans cette crise, ce sont bien ceux qui nous ont soignés au péril de leur santé et de leur vie ! Et pour travailler, aujourd'hui, dans les hôpitaux, les Ehpad ou être aide à domicile, il en faut du dévouement et de l’esprit de solidarité !

Macron a répété qu’il préférait « convaincre », plutôt que « contraindre ». Eh bien, cette belle philosophie ne vaut manifestement pas pour les travailleurs ! Vis-à-vis d’eux, le gouvernement ne sait que manier la trique, et c’est au tour des soignants d’en faire l’amère expérience. Preuve que Macron comme Véran, le ministre de la Santé, se moquent de ce que pensent les soignants, ils se moquent de leurs sentiments, de leurs doutes et de leurs peurs. Et cela ne date pas d’aujourd’hui !

Les soignants sont bien placés pour savoir que la santé et le bien-être des malades ne sont pas la priorité du gouvernement. Ils n’oublient pas qu’ils ont dû se tailler des blouses dans les sacs poubelles au début de la crise et que certains ont même été forcés de travailler en ayant le Covid. Et aujourd'hui les responsables de ce chaos osent leur faire la morale et les accuser « d’irresponsabilité professionnelle » !

Le pire, c’est que la gestion capitaliste des hôpitaux continue, avec l’externalisation des services de nettoyage, les fermetures de lits et des économies à tous les étages. Le ministre de la Santé regrette le manque d’infirmières, mais il refuse de financer les formations demandées par les aides-soignantes. Il déplore les démissions, mais refuse de revaloriser les salaires et d’embaucher en nombre.

Avec les scandales sanitaires, dont celui du Mediator, les patrons des laboratoires ont montré qu’ils étaient capables de mentir aux malades et de les empoisonner, pour continuer à encaisser des profits. Et qui oserait dire que cette campagne de vaccination n’est pas aussi une question de gros sous pour certains capitalistes ? Voilà d’où vient l’écœurement et la défiance !

On peut regretter que tout cela ait entamé la confiance dans la parole scientifique et dans la vaccination, mais la société capitaliste est ainsi faite : elle dénature et pourrit tout.

S’il y a des comptes à demander pour la gestion catastrophique de cette pandémie et pour les ratés de la vaccination, c’est à ceux qui dirigent la société qu’il faut s’adresser. Mais ne marchons pas dans la manipulation qui vise à nous diviser et dresser une partie des travailleurs contre une autre.

Tous les travailleurs peuvent se retrouver et s’unir derrière un programme simple : Obligation de recruter massivement dans les hôpitaux ! Obligation d’augmenter les salaires ! Obligation de rendre publics les contrats signés avec les Big pharma qui fabriquent les vaccins et les tests ! Obligation de lever les brevets sur les vaccins et de les mettre à disposition des pays pauvres ! Sur ce terrain, les soignants et l’ensemble des travailleurs ont les mêmes intérêts à défendre.

 

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Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Argenteuil, la Ville a des moyens qu’elle n’utilise pas

Un refus « idéologique » pour délaisser Saint-Hilaire ?

 


Les employés des services municipaux de la jeunesse et de la vie des quartiers font le maximum avec les effectifs dont ces services disposent et dans les limites du budget qui est consacré aux activités municipales durant les vacances, en direction de la jeunesse, mais pas seulement.

         Le résultat est que ce qui est proposé pour une ville de 115 000 habitants avec 25 000 jeunes minimum de moins de 26 ans est limité. Il serait bon justement de connaître le nombre total de participants visés par les activités prévues cet été en direction de la jeunesse.

         Deux points que nous voulons souligner.

         Le premier est qu’il semble n’y avoir pas grand-chose de proposé en direction spécifiquement des jeunes plus âgés au-delà de 17 ans.

         Le second est que nous avons noté que deux sites accueilleront tout l’été des séjours d’Argenteuil, l’un dans l’Aude à Belflou, et l’autre, non loin, à Caignac en Haute-Garonne. Nous aimerions savoir quelle est la nature des lieux qui les accueilleront et des séjours proposés. Car s’il est bon de permettre à des jeunes d’aller un peu au Sud, on peut néanmoins justement regretter une nouvelle fois que le beau site de Saint-Hilaire de Riez, propriété de la Ville et toujours gardienné par elle ne soit pas utilisé ! DM

 

Non au gâchis !

 


À défaut de l’utilisation des locaux, il reste beaucoup de matériels à Saint-Hilaire de Riez qui pourraient être utilisés ici à Argenteuil en attendant de la reprise des séjours de vacances. Il n’est pas normal que des matériels utilisables pour le loisir dorment.

         Ils ne pourraient pas être rapatriés ?

         Ce qui aurait dû être fait depuis belle lurette.