vendredi 18 mars 2016

Parents d'élèves à Argenteuil désorientés par une désinformation municipale



Cela s’appelle de la désinformation !

Nous évoquions avant-hier l’affichette de la municipalité parlant d’une grève du « 17 au 31 mars ». Eh bien, nous pouvons dire que la muncipalité a mis par cette « annonce » une belle pagaille et une inquiétude parmi les parents d’élèves qui travaillent par ailleurs pour nombre d’entre eux.
         Dans un certain nombre d’écoles, l’accueil des enfants relevant des centres de loisirs, n’est pas assuré aujourd’hui, tout comme le service de cantine.
         Le fait que des agents municipaux aient profité de la confusion et de la désinformation municipales pour se mettre en grève aujourd’hui, spontanément, sans appel syndical, est bien le signe de la dureté des conditions de travail qu’ils subissent, en particulier depuis la mise en place de semaines à rallonges depuis le 1er septembre dernier.
         Dans son entreprise de désinformation, la municipalité persiste et signe. A preuve, le message sur le site internet de la Ville que l’on trouve ce matin : « Le fonctionnement des accueils périscolaires (accueil du matin, restauration, accueil du soir) pour la journée du vendredi 18 mars 2016 sera perturbé par un mouvement de grève nationale. ».
         Comme nous l’avons déjà écrit, la municipalité confond ou fait mine de confondre : « grève » et « préavis de grève ».
         Il y a effectivement des préavis de grève pour « couvrir » légalement les initiatives locales et surtout les appels à la grève et à manifester tel celui de la journée d’hier ou celui pour jeudi prochain 24 mars, puisqu’une nouvelle journée d’action et de manifestation des jeunes et des moins jeunes doit avoir lieu. Mais il n’y pas de « mouvement de grève nationale » appelé pour aujourd’hui.
         Une chose est sûre, l’action collective doit prendre de l’ampleur. Il faut que le gouvernement retire son projet de loi « travail ». et informer véritablement, c’est dire dès à présent que le jeudi 31 mars prochain doit être une formidable journée, elle de grève et de manifestation ! Sans coup férir et sans aucune ambiguïté !

Projet El Khomri : "retrait, retrait, retrait, le combat continue" et doit se développer



Retrait total de la loi Travail !

La petite manœuvre de Valls et Hollande avec la complicité de la CFDT et d’autres syndicats dits réformistes aura fait pschitt : des dizaines de milliers de manifestants, lycéens, étudiants mais aussi des salariés, ont de nouveau manifesté ce jeudi un peu partout dans le pays pour réclamer le retrait total de la loi El Khomri. Ils ont bien compris que les minis reculs, à la marge, annoncés lundi par Valls, cachaient l'essentiel : cette loi reste un permis de licencier pour les patrons et leur permettra d'imposer, entreprise par entreprise, des conditions de travail et de salaires dégradés.
         Le succès des manifestations doivent encourager tous les travailleurs et les jeunes à accentuer la pression lors des prochaines journées prévues, à la fois sur le gouvernement et sur le patronat, pour l'obliger à jeter sa loi à la place qu’elle mérite, la poubelle !





Pour les jeunes, ce n’est pas un cadeau !

Le gouvernement annonce la mise en place d’une « garantie jeunes » qui a tout l’aspect d’un os à ronger pour désamorcer la contestation contre la loi Travail qui rassemble des milliers de jeunes dans la rue. Cette « garantie jeune » prévoit une aide financière de 461,26 euros par mois et un accompagnement pour trouver un emploi ou une formation pour les 18-25 ans. Bref c’est un RSA jeune, alors que les jeunes réclament un travail non précaire avec un salaire digne de ce nom.
         Cela il faudra l’imposer au patronat en commençant par jeter la loi Travail à la poubelle.

Lutte ouvrière : son congrès annuel des 12 et 13 mars dernier



Le congrès de Lutte ouvrière : affirmer le courant communiste révolutionnaire

Le congrès annuel de notre organisation s’est tenu les 12 et 13 mars. Les textes d’orientation votés ainsi que des extraits des interventions de nos camarades seront publiés dans le numéro 174 de mars 2016 de notre revue Lutte de classe.
         Le congrès a constaté combien la situation, tant intérieure qu’internationale, est profondément marquée par la crise économique et ses conséquences sociales et politiques. Un risque de krach financier plus grave encore qu’en 2008 plane sur l’économie mondiale. Mais, même sans un tel nouvel épisode catastrophique, l’économie ne sortant pas du marasme, toutes les tensions et contradictions économiques et politiques ne pourront que s’aggraver.
         Les guerres qui se développent en différents endroits de la planète ont déjà dévasté des régions entières et menacent même de dégénérer en conflits ouverts entre puissances régionales. L’intensification du terrorisme et les migrations forcées de millions de gens, qui sont deux conséquences directes de ces guerres, ont illustré toute l’horreur et l’inhumanité de la société actuelle, fruit de la domination des grandes puissances impérialistes.
         L’évolution dans un sens réactionnaire est un phénomène général de la vie politique, et il s’accélère. À l’échelle nationale, cela est reflété et aggravé par la poussée électorale du Front national, mais cette évolution est aussi encouragée par la droitisation des Républicains, et surtout par la droitisation du PS, visible dans le tournant sécuritaire grossier pris par le gouvernement à la suite des attentats de novembre.
         Au niveau économique et social, la proposition de baisser les allocations chômage et la loi travail montrent que le gouvernement est un gouvernement de combat contre les travailleurs. Il ne s’agit pas d’un tournant. Hollande mène une politique antiouvrière depuis son arrivée au pouvoir. Juppé, Sarkozy et Fillon peuvent dire que Hollande n’a pas de cap, ni de colonne vertébrale : la réalité est qu’en matière de mesures antiouvrières et de cadeaux patronaux, il les a tous dépassés de plusieurs têtes.
         Avec la loi El Khomri, la politique antiouvrière de Hollande saute aux yeux de la grande majorité des classes populaires et a suscité une protestation qui peut amener un réveil de la combativité du monde ouvrier. Si la mobilisation prend de l’ampleur, elle redonnera confiance aux travailleurs, et l’envie de riposter aux coups patronaux. C’est ce qui sera le plus déterminant pour l’avenir.
         La vie des travailleurs ne changera que s’ils se battent à nouveau pour leurs intérêts, contre toutes les attaques du gouvernement, que si le rapport de force entre eux et le patronat change.
         Notre congrès a aussi laissé une grande place aux interventions des groupes qui militent sur les mêmes bases que Lutte ouvrière : en Côte d’Ivoire, en Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, ainsi qu’aux Antilles et à La Réunion.
         Enfin, même si aucune élection ne peut suffire à changer la vie des travailleurs, il faut que le monde du travail puisse s’y manifester et mettre en avant ses intérêts. C’est la raison pour laquelle le congrès a décidé à l’unanimité de présenter la candidature de notre camarade Nathalie Arthaud à l’élection présidentielle de 2017.