dimanche 14 février 2016

Val d'Oise, Ecouen, franconville, Villiers-le-Bel, Argenteuil,....classes sans enseignants, assez !



Un enseignant dans chaque classe, un point c’est tout !

Près de 200 parents en colère accompagnés d’un certain nombre de leurs enfants ont manifesté hier à Franconville. Un nouveau rassemblement aura lieu ce jeudi 18 février à 8 heures 30 devant la Direction académique du Val d’Oise, immeuble « Le président », avenue des Arpents, à Osny. Ci-dessous quelques témoignages sur la situation catastrophique dans les écoles du département, extraits du tract d’appel de la FCPE-95.

« Ecouen : « Nos enfants de CP font du coloriage. » « Nous prévoyons une action vendredi matin si nous ne trouvons pas une solution acceptable à l’occasion de notre rencontre avec l’inspecteur de circonscription ce jeudi prochain », prévient Cyril Dhifallah, représentant FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) des parents de l’école Foch. Les familles réclament un remplaçant sur le poste de l’enseignante de la classe mixte de grande section maternelle et CP. Elle est en congé maternité depuis deux semaines. Vingt élèves sont concernés. « La première semaine, personne n’a assuré la classe de nos enfants et la semaine dernière, un remplaçant est venu seulement deux jours, déplore le représentant des parents. Et cette semaine, ce sera trois enseignants différents jusqu’à jeudi et personne vendredi! » « Sans enseignant, nos enfants font du coloriage à une période de plein apprentissage de la lecture », regrette Lynda, une mère de famille. Ecouen n’est pas un cas isolé de remplacement difficile.
Franconville : « Des CE2 envoyés en maternelle ! » A l’école primaire Carnot, une classe de CE 2 connaît également des perturbations depuis novembre. Une quinzaine de parents d’élèves ont manifesté mi-janvier sous les fenêtres de la direction académique. Depuis le début de l’année scolaire, les enfants ont deux maîtresses à mi-temps. Mais l’une a démissionné et l’autre enchaîné les arrêts maladie. « Les enfants ont été répartis où il y avait de la place. Parfois même en maternelle ! »
Villiers-le-Bel : « On nous a demandé de garder nos enfants. » A Villiers-le-Bel, le problème est plus grave encore. Cinq classes sont touchées sur toute la ville. Depuis le 21 janvier, l’école maternelle Michel-de-Montaigne se retrouve avec deux enseignantes en congés maternité non-remplacées. Aux Galopins, deux institutrices absentes sont également sans remplaçants et une classe de l’école Jean-Moulin connaît la même situation depuis quelques jours. Ces absences touchent 25 % des classes de l’école Montaigne et un tiers de celles des Galopins. « Ma fille ne va plus à l’école depuis deux semaines, soupire Matthieu, parent d’élève à Michel-de-Montaigne. La direction a demandé aux parents qui pouvaient de garder leurs enfants. Mais tout le monde n’a pas cette possibilité. Lundi, une cinquantaine d’enfants devaient être répartis dans les autres classes. Ce ne sont des conditions d’enseignement dignes ni pour les enfants, ni pour les enseignants. » Un remplaçant devrait arriver après les vacances de février. « Mais pour une classe seulement. Et les autres ? » interroge Matthieu. Un rassemblement d’élus et parents d’élèves est prévu lundi devant la direction académique à Ecouen.
A Viarmes, les enfants d’une classe de CP de l’école Louis-Pergaud se retrouvent sans maître un jour et demi par semaine. Après des absences épisodiques depuis la Toussaint, le titulaire du poste n’est plus là depuis le retour des vacances de Noël. »

Smartphone et communication à Argenteuil : quand le maire a la folie des grandeurs



Big Brother version Argenteuil. Pas un peu trop Big ?

Dans sa dernière lettre d’information, et cela mérite d’être cité in extenso, Georges Mothron nous annonce : « Une application de géolocalisation est actuellement en préparation pour Argenteuil. Son principe ? Chaque citoyen pourra signaler un problème, suggérer une idée ou féliciter une initiative de la Ville, depuis son smarphone. Pour cela, il suffit de télécharger cette application gratuite et disponible sous Android et iOS ou depuis Argenteuil.fr. Dès leur saisie, grâce à une interface simplifiée, les demandes seront automatiquement dirigées vers le service concerné. En parallèle, le déclarant reçoit un courriel de confirmation et est informé des suites. Outre le gain de réactivité, l’application constitue un véritable tableau de bord pour les équipes. Toutes les informations permettront une analyse de la typologie des demandes, quartier par quartier, tout en garantissant un suivi statistique. »
         Eh oui, rien que cela, ambitieux le George !
         Pour commencer, au-delà de son jargon quelque peu abscons, nous rappelons à l’honorable rédacteur, que, ce qui n’est pour lui apparemment pas une évidence, chaque Argenteuillais ne dispose pas d'un « smartphone ». Mais là n’est pas l’essentiel.
         L’essentiel est l’usine à gaz décrite dans ce projet. On pourra donc « signaler », « suggérer », « féliciter » (Tiens, on ne pourra pas « contester », « dénoncer »,…),  et être bien sûr « informé des suites ».
         Mais c’est tout de même là le problème, le fait qu’il ne s’agira pas seulement d’informer, mais qu’il y ait cet engagement à trouver ces suites, et que la solution soit trouvée.
         Nous ne prendrons qu’un exemple, celui qui est au cœur de cette dernière « lettre d’information » : celui de la propreté. Imaginons que cette application fonctionne. Ce sont des milliers de messages qui circuleront sur le sujet chaque jour.
         Quand les nettoyeuses sont en panne par manque d’entretien, quand on réduit les effectifs, quand on s’attaque aux revenus des agents territoriaux, peut-on imaginer un instant que les moyens et les « suites » seront à la hauteur de plaintes multipliées !
         Ce qui est vrai pour le nettoyage, l’est pour tous les autres aspects de la vie communale.
         Que G. Mothron s’invente le bâton avec lequel il se fera battre, c’est son affaire. Cette affaire donnera certes de l’argent à la société conceptrice de l’application. Quant au haut-cadre qui aura soufflé cette « merveilleuse » et « si moderne » initiative, il y aura belle lurette, qu’il sera allé souffler ses merveilleuses idées sous d’autres cieux communaux.

samedi 13 février 2016

Députés PS du Val d'Oise : deux refus lors du vote sur la "déchéance de la nationalité"



Quelques refus à la fuite de leur parti sur les terres de l’extrême-droite et de la pure démagogie

Deux députés PS du Val d’Oise, Jean-Pierre Blazy et Gérard Sebaoun ont voté mercredi contre le texte concernant la déchéance de la nationalité.
         Dans Le Parisien, le premier a déclaré qu’« Inscrire l’Etat d’urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution, c’est prendre le risque de mettre deux armes redoutables dans les mains d’autres gouvernements ». On peut ajouter pour notre part que ces armes ne s’arrêteront pas demain aux seuls terroristes.
         Quant à Gérard Sebaoun, il justifie son opposition sur le site VOnews en évoquant deux raisons. D’abord, « Par respect du droit, précise-t-il, car la loi permet déjà à l’autorité administrative (Ministère de l’Intérieur, préfecture, police…) d’exercer toutes les prérogatives liées à l’état d’urgence ». Et d’ajouter : « De même, la déchéance est déjà possible dans notre Code Civil ». Bref, l’arsenal existe déjà.
         Sur un autre plan, il évoque « également un vote « par conviction ». « En effet, si la loi française peut (et doit) punir avec la plus grande sévérité un terroriste coupable des crimes les plus odieux, elle doit aussi respecter  le droit international qui s’oppose à la création d’apatrides, c’est-à-dire priver un individu de sa nationalité », juge-t-il.

         Quant au député d’Argenteuil-Bezons, Philippe Doucet, toujours derrière son mentor, cela n’étonnera personne, il a voté le texte. Quant à trouver des explications sur son vote sur son blog, n’y comptez pas. Il y parle de tout un tas de choses, mais de l’essentiel, certainement pas.