mardi 2 septembre 2014

Personnel territorial : la colère monte.


La municipalité doit entendre la colère des personnels qui gronde

 

L’heure d’information syndicale organisée par la CGT des territoriaux d’Argenteuil a connu hier un beau succès à la salle Pierre Dux qui était archi-comble. Et pour un 1er septembre, c’est un signe qui ne trompe pas.

         Ce succès est non seulement la preuve des nombreuses questions que les différentes catégories de personnels se posent, mais également d’une colère qui monte parmi les agents.

         Les participants ont décidé une journée de grève mardi prochain, 9 septembre.

         Cet appel à la grève vient s’ajouter à celui de la section FSU pour ce jeudi 4 septembre.

         Les agents qui veulent répondre à cet appel doivent le faire. Ceux qui veulent se réserver pour la grève de mardi prochain marqueront de même leur colère ce jour-là. Ces deux initiatives ne peuvent être contradictoires.

         On ne peut que souhaiter que ces initiatives qui vont dans le même sens, soient le prélude à une action de tous qui conduisent la municipalité à entendre toutes les revendications du personnel, si tant est que l’écho de la colère qui monte ne soit pas encore parvenu à ses oreilles à la suite de la réunion d’hier, au point qu’elle admette ces revendications dès maintenant.

         Cela concerne non seulement les agents territoriaux mais l’ensemble de la population d’Argenteuil.
 
 


En route pour imposer la satisfaction des revendications des personnels.
 
 
 
Un correspondant nous a transmis le compte-rendu suivant :







 

Premier sujet, la fin des contrats et les conditions de travail. Jamais dans l'histoire de la ville on n'a subi cette vague de licenciement et ces méthodes sans foi ni loi.

Deuxième sujet, la mise sous tutelle, sur les économies, la Chambre Régionale des Comptes demande une trentaine de suppressions de poste et pas cette vague de licenciements d’environ 300 personnes.

Quant au personnel des écoles et des centres de loisirs, ils n’ont eu aucune information sur l’organisation du travail.

Ensuite, la parole est donnée au personnel présent :

La direction de l’enfance leur demande de commencer à 8h45, les directions des écoles leur demandent d’ouvrir les portes à 8h35 ! ?

Plusieurs personnes ont pris la parole pour dire leur colère sur les fins de contrat, une assistante maternelle de crèche avec 3 contrats de 3 ans se voit notifier une fin de contrat. Une femme avec trois enfants et un crédit exprime sa colère.

La maison des femmes va être fermée. Il y avait 7 agents pour faire fonctionner ce service. Il n'y en a plus que 2 et transférés dans la maison de la petite enfance.

Deux crèches vont également fermer, la mini crèche Tom pouce doit fermer le 1/09.

L’inquiétude est forte sur la qualité du service public envers la population.

Le service DRH est débordé par le changement de cap, un coup, fin de contrat, puis un coup renouvellement….

Une personne rappelle que ce service a subi un turn-over, ce qui a engendré un retard dans l’envoi des contrats et des arrêtés. Du coup certains contractuels reçoivent à la fois tous les contrats en retard ainsi que leur lettre de fin de contrat !

Un constat est fait, que ce soit Doucet ou Mothron, ces messieurs sont du même acabit. Une seule chose les intéresse, c’est leurs carrières respectives. Les dommages collatéraux de cette politique c’est le personnel qui en fait les frais ainsi que la population.

Au vu de la grande colère, le secrétaire propose de rencontrer le maire pour lui demander des explications. Nous repartons donc vers la mairie pour être accueillis par la police municipale qui nous interdit l’entrée de celle-ci.

Nous occupons donc le parvis, le maire refuse de nous rencontrer, le Directeur Général des services et le directeur de cabinet proposent de recevoir 3 personnes, cette proposition a été repoussée, car c’est à tout le monde qu’ils doivent répondre de leurs actes.
 
Nous votons donc de faire grève le mardi 9 septembre, la semaine prochaine.


Monsieur 1+1= 1,5 ?

 

La direction générale des services municipaux a fait tout un foin hier à l’encontre des participants de cette réunion d’information syndicale. Selon elle, ce n’est pas de deux heures auxquels les personnels avaient droit, mais seulement d’une heure et demie. On se demande bien où elle a déniché cela, car pour tout un chacun, une heure pour juillet et une heure pour août, cela bien deux heures, selon la loi Auroux de 1981.

         D’autant qu’elle n’a pas permis que la réunion se tienne dans l’auditorium de l’Hôtel de Ville mais seulement à Pierre Dux ! Bref, elle devrait même une heure supplémentaire aux agents pour le désagrément !

 

         C’est la rentrée des classes, la direction générale de la Ville peut toujours reprendre la classe, niveau CP, le niveau où l’on apprend l’addition, et en particulier qu’1+1=2 !

Maison des femmes d'Argenteuil en péril ?


Que continue à vivre la Maison des femmes d’Argenteuil !

Selon les informations diffusées lors de cette réunion, la municipalité s’apprêterait à liquider la « Maison des femmes » mise en place par la municipalité précédente.

         Celle-ci a connu un certain nombre de difficultés, mais a su aussi en deux ans démontrer son importance et son utilité.

         L’existence de cette Maison hérisse peut-être une partie, nous disons bien une partie, de cette nouvelle municipalité.

         Car si ce n’est qu’une question de réductions des dépenses, il y a d’autres économies à faire. A titre d’exemple, du côté de la vidéo-surveillance qui fonctionne mal, des « pots » muncipaux dont le service public peut totalement se passer. Et il y a bien d’autres voies à suivre.

         Mais la Maison des femmes doit continuer à exister.

         Le combat pour l’égalité de la femme et de l’homme est plus que jamais une priorité.

lundi 1 septembre 2014

Les personnels territoriaux se mobilisent à Argenteuil. Il y a de quoi.


Pour le personnel, une question de respect. Pour les habitants, un enjeu : la survie du service public municipal de qualité !

 

Pour toutes les catégories de personnels de la Ville d’Argenteuil, une réunion d’information syndicale est organisée aujourd’hui 1er septembre, à 13 heures 30 à la salle Pierre Dux, complexe Jean Vilar. A l’appel de la CGT. Mais tous les syndicalistes doivent s’y retrouver comme tout le personnel !

 

Pour cette semaine, deux initiatives ont été prises par deux organisations syndicales du personnel municipal. L’une, par la CGT : une réunion d’information syndicale aujourd’hui que nous annonçons ci-dessus, l’autre, par la FSU : un appel à la grève pour ce jeudi 4 septembre pour l’ensemble du personnel. Les deux initiatives sont bien évidemment complémentaires, car les interrogations sinon le mécontentement sont grands parmi le personnel.

         Derrière le paravent de difficultés financières et d’une très hypothétique mise sous tutelle de la Ville, la nouvelle municipalité a attaqué de front le personnel. Elle a créé une drôle d’ambiance à l’Hôtel de Ville qui pèse sur les agents. Elle a largement laissé sans perspectives les agents qui ne demandent qu’à faire leur travail pour assurer le service public nécessaire à la population. Elle a « géré » la question difficile de la « réforme des rythmes scolaires » d’une façon catastrophique, en reculant devant l’obstacle, puis en annonçant une réorganisation sans discussion avec les personnels concernés, une part importante des effectifs d’agents municipaux. Elle a engagé un processus de licenciements de personnels, sous prétexte que de nombreux agents étaient contractuels. Voilà pour l’essentiel.

         Les agents municipaux ont donc beaucoup à discuter pour mettre un frein radical à une telle politique municipal à leur égard. C’est le sens de la discussion d’aujourd’hui. Cette discussion a toutes les raisons de conduire à l’expression de la colère du personnel. Et la grève est le meilleur moyen de se faire entendre puis comprendre. D. Mariette





« Mal informer, mal informer, il en restera toujours quelque chose ! »

 

« Malgré l’engagement pris par la Municipalité d’étudier avec attention les différentes revendications des personnels des écoles, un appel à la grève a été lancé dans les écoles maternelles et élémentaires pour la journée du 4 septembre 2014… ». Tel est le début de l’information que l’on trouve sur le site de la Ville d’Argenteuil.

         C’est comme une impression de « copié-collé ». On croit retrouver le ton des communiqués de la municipalité précédente.

         Deux contre-vérités manifestes.

         La première : « Malgré l’engagement pris par la Municipalité d’étudier avec attention les différentes revendications des personnels des écoles… ». Les nouveaux horaires et conditions de travail des personnels concernés par le changement des horaires scolaires leur ont été annoncés fin juin, sans aucune concertation. Entre fin juin et aujourd’hui : rien. Ces personnels sont aujourd’hui devant le fait accompli.

         La seconde : «… un appel à la grève a été lancé dans les écoles maternelles et élémentaires pour la journée du 4 septembre 2014… ». Non, cet appel n’a pas été lancé dans la seule direction des écoles maternelles et élémentaires. Le préavis de grève s’adresse à l’ensemble des personnels de la Ville.

         On comprend qu’avec ce genre d’ « information », les agents ont encore une raison supplémentaire de se mobiliser.
 

PS : nouvelles d'un vieux jeu politicien



Un raisonnement bien plus simple.

 
« Valls vire les frondeurs, Taubira soutient les frondeurs, Valls soutient Taubira, au nom de la cohérence, sans doute ? ». Avec ce message très « mathématique », P. Métézeau fait mine de s’étonner du jeu politique au sein du PS.

         Pour nous, l’équation est bien plus simple : Valls = « frondeurs » = Taubira = une politique au service de la bourgeoisie (eh oui, monsieur Métézeau, le grand capital ! ) payée par le monde du travail (95% de la population de la Ville).

         Cette équation ne l’étonnera pas, cette fois, de la part de militants qui n’ont pas appelé à Voter Hollande et qui mirent en garde, en 2012, une nouvelle fois, leur classe !

"libération" de Paris : entre mythe et réalité. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière en vente à la librairie Le Presse-Papier. Lisez et soutenez la presse ouvrière révolutionnaire.



Août 1944, la « libération » de Paris : entre mythe et réalité

 Ces derniers jours, les récits de la « libération » de Paris ont littéralement envahi les différents médias : la quasi-totalité des chaînes de télévision ou de radio ont leurs émissions spéciales et leurs films d'archives, pas un journal sans son dossier sur le sujet... L'Humanité est allé jusqu'à réimprimer la une du 26 août 1944, jour de l'arrivée de de Gaulle à Paris.

Tous ont présenté cet événement comme un formidable soulèvement de la population parisienne contre l'occupant allemand et ont glorifié « l'unité nationale ». Ils reprenaient ainsi à leur compte la mise en scène et la légende élaborée par de Gaulle et le Parti communiste français.

En réalité, à partir du 19 août 1944, alors que les forces de police s'étaient retranchées à la préfecture, ce furent pour l'essentiel de petits groupes de résistants, de l'ordre de quelques milliers au maximum, qui occupèrent les mairies d'arrondissement, se mirent à tirer sur des patrouilles allemandes, à attaquer des soldats isolés ou des voitures légères allemandes pour récupérer des armes, puis érigèrent des barricades.

En menant de telles opérations, ils firent preuve d'un certain courage, voire de témérité. Plusieurs centaines y perdirent la vie. Mais ces opérations restaient dérisoires face à la puissance dont disposait l'armée allemande, et elles n'eurent jamais le caractère de soulèvement en masse du peuple parisien complaisamment décrit par les médias.

Avec cette dramatique mise en scène, il s'agissait pour le PC d'enrôler les travailleurs derrière leur bourgeoisie. En criant « À chacun son Boche », il les détournait de leurs vrais ennemis, leurs exploiteurs bien français. En appelant les insurgés à « ouvrir le chemin à la glorieuse division Leclerc », il proposait à la population de se placer sous l'autorité de de Gaulle.