mercredi 6 août 2014

Gaza : un cessez-le-feu dans les ruines ?



Annonçant une trêve de trois jours, les généraux israéliens disent que leur mission est achevée à Gaza. Attendons pour voir. Ce ne serait pas la première fois que l’on parle de cessez-le-feu. Ils se vantent d’avoir détruit 32 tunnels et ainsi d’avoir consolidé l’immense prison dans laquelle le gouvernement israélien enferme 1,8 millions de Palestiniens gazaouis. Mais combien d’habitations, d’infrastructures essentielles à la population ont été détruites en un mois de bombardement ?

Les soldats israéliens se retireront peut-être de Gaza. Mais ils laissent derrière eux près de 2 000 morts et 10 000 blessés, pour l’essentiel des familles n’ayant rien à voir avec le Hamas. Et les survivants devront vivre sous la menace constante d’Israël.

Les armes vont peut-être se taire, provisoirement. Mais l’oppression des Palestiniens ne connaitra pas de trêve.

mardi 5 août 2014

Argenteuil : Non à l’augmentation du prix de la cantine municipale !


Non à l’augmentation du prix de la cantine municipale !

La nouvelle municipalité pourra toujours dire aux Argenteuillais que comparé à bien des communes, le prix de la cantine pour les écoliers de la Ville, même augmenté, demeure inférieur à ceux de ces autres communes, si tant est que cela soit vrai, ce n’est pas une raison pour accepter cette augmentation.

         Ce prix de la cantine scolaire et des centres de loisirs a valeur de symbole.

         Il s’agit du repas de midi des enfants, un repas dont on peut certifier la quantité et la qualité. Par ces temps de montée des difficultés financières d’une fraction croissante de la population, ce n’est pas rien.

         Si le prix de la cantine est limité à Argenteuil, c’est qu’il existe une longue tradition de préoccupation à l’égard de ceux dont le budget est le plus serré.

         Les municipalités PCF avaient peut-être des défauts, mais on doit rappeler leur volonté ancienne d’aider les plus pauvres, les plus pauvres qui sont une fraction importante de notre classe, le monde du travail.

         La municipalité doit revenir sur les augmentations qu’elle a décidées !


Toujours le contrôle de la population

Dans son argumentation sur le prix de la cantine, M Métézeau cite un cabinet d’expertise, Ernst et Young.

         Faire référence à un cabinet financier donne peut-être l’apparence du sérieux, mais pourquoi aller chercher si loin.

         La municipalité qui se targue de compétences financières n’a pas besoin d’aller si loin pour connaître le prix de revient d’un repas.

         Et puis, elle peut mettre cette question et les comptes afférents sur la place publique. Et, pour ce faire, elle pourra compter en plus sur les premiers acteurs, les agents municipaux de la cantine centrale eux-mêmes !








Rythmes scolaires. A Bezons comme ailleurs, toujours pas d'accord. Pour information.


La CGT Bezons met sur son blog la pétition suivante qu’il demande de signer en ligne (http://cgtbezons.over-blog.com/2014/08/rythmes-scolaires-la-rentree-de-septembre-dans-la-precipitation-petition-en-ligne.html) :

Rythmes scolaires : la rentrée de septembre dans la précipitation. Pétition en ligne.

 Animat(trices)eurs Enseignant(e)s, ATSEM, Agents de la fonction publique territoriale, Parents….Tous mobilisés pour une autre réforme qui prend réellement en compte la vie de l’enfant à l’école et hors l’école et qui doit rester gratuite et accessible à toutes et tous.

Pour lutter contre la précarité des acteurs de la communauté éducative, et des conditions de travail engendrant, souffrance, pénibilité et insécurité pour les enfants.

 NON à la désorganisation générale de l’école sur le territoire !

 NON à l’accroissement des inégalités d’accès à l’école publique gratuite !

 NON au passage en force de la réforme contre l’avis des parents, des enseignants et de tous les agents territoriaux !

 NON aux contrats précaires et au recours abusif à des emplois saisonniers ou occasionnels qui répondent pourtant à des besoins permanents.

 NON au coût prohibitif d’une réforme qui engendrera inévitablement la hausse de nos impôts locaux ainsi qu’un coût supplémentaire pour les familles !

 OUI à une école publique gratuite accessible à tous sur tout le territoire !

 OUI à une autre réforme concertée, ambitieuse et globale au seul bénéfice de l’enfant.

 OUI à la reconnaissance des missions et de la qualification de l’ensemble des agents territoriaux concernés.

 OUI à la titularisation de tous les vacataires qui répondent de façon permanente à des besoins permanents.

 OUI à la formation diplômante de tous ces acteurs qui constituent la communauté éducative (Animateurs, ATSEM,…)

 Vous pouvez signer la pétition en ligne ou l'imprimer et nous la retourner à UL CGT BEZONS 20, rue G péri 95870 BEZONS

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 4 août 2014


Ne te demande pas pour qui sonne le tocsin : il sonne pour toi !

Pendant que la télévision nous abreuve d’images des cérémonies de commémoration de la Première Guerre mondiale, avec accolades de chefs d’État et discours mielleux sur la paix et l’entente entre les peuples, le territoire de Gaza, cette prison à ciel ouvert pour le peuple palestinien, est depuis un mois écrasé sous les bombes. L’armée israélienne, forte de sa supériorité technique et surtout du soutien des grandes puissances, ne fait même plus semblant : elle bombarde écoles et hôpitaux, elle mitraille femmes et enfants pour semer la terreur dans toute la population. Hollande a eu le cynisme de donner en exemple la réconciliation franco-allemande ! Comme si ce qui se passe au Moyen-Orient était de la faute des peuples !

Ce que la situation au Moyen-Orient a de spécifique n’est en rien dû aux peuples mais à l’importance stratégique et économique de cette région gorgée de pétrole que les grandes entreprises pétrolières se disputent depuis des décennies. Leurs représentants politiques à la tête des grandes puissances, anglaise, française, américaine, dressent depuis des décennies les États de la région les uns contre les autres afin de mieux préserver leur domination.

L’État d’Israël joue un rôle particulier dans ce dispositif en tant que principal gendarme de la région. Les dirigeants de l’État d’Israël assument la responsabilité la plus directe dans la transformation du peuple palestinien en paria dans son propre pays, et des jeunes Israéliens en assassins en uniforme. L’État d’Israël n’agit pas seulement pour son propre compte, mais autant et plus pour le compte des grandes puissances occidentales dont les trusts tirent profit des richesses du sous-sol en pétrole comme de la vente d’armes.

Les autres États du voisinage, arabes ceux-là, ne valent pas mieux. Les multinationales concèdent à leurs dirigeants de quoi vivre dans l’opulence pendant que leurs peuples crèvent dans la misère. Faut-il le rappeler, si le blocus est imposé à Gaza par Israël, il l’est, aussi, par l’Égypte.

Si la situation au Moyen-Orient a quelque chose de spécifique, elle est en même temps le symbole et le résumé de la domination de la grande bourgeoisie capitaliste sur le monde. Les grandes sociétés financières pataugent partout dans le sang.

À côté des guerres au Moyen-Orient, en Israël-Palestine, mais aussi en Irak, en Syrie, combien d’autres en Afrique, de la Libye au Zaïre en passant par le Mali, la Centrafrique ? Les puissances impérialistes ont imposé partout leur domination par la violence directe ou indirecte. Elles la maintiennent partout en jouant sur les oppositions nationales, ethniques, religieuses. Même si, bien souvent, le résultat de leur politique les déborde et qu’elles finissent par ne plus maîtriser les catastrophes qu’elles ont provoquées, elles en sont responsables.

Tout le mécanisme du système capitaliste mondial est bâti comme cela : des guerres et des massacres là où se situent les richesses en matières premières, pour qu’à l’autre bout du monde, dans les sièges feutrés des grands trusts à New York, Londres, Paris, leurs dirigeants puissent ajouter des milliards aux milliards afin d’être gaspillés en luxe inouï pour une minorité ou dilapidés dans la spéculation.

À nous, travailleurs de ce pays, d’être conscients que ceux qui meurent à Gaza ne sont pas seulement les représentants du Hamas qui reproduisent à petite échelle le terrorisme en grand de l’État d’Israël, mais des ouvriers, des pêcheurs et surtout des chômeurs. C’est-à-dire les nôtres.

Ici, en France, le grand capital se contente de nous exploiter et, en cette période de crise, de nous pousser vers le chômage et l’appauvrissement. Disons-nous bien que, malgré la comédie cérémonielle que jouent les crapules hypocrites qui dirigent le monde, ce qui se passe à Gaza n’est pas si loin de nous. Les reportages rétrospectifs consacrés au déclenchement de la Première Guerre mondiale montrent avec quelle rapidité des millions d’ouvriers, de paysans ont été mobilisés pour être transformés en chair à canon. Huit millions de morts de la Grande Guerre, non pas pour la patrie, mais pour permettre aux grands fauves capitalistes rivaux d’accroître leur part de la dépouille de leur victime.

Gaza, c’est le présent de deux peuples : l’un massacré, l’autre transformé en assassin. Mais c’est aussi, peut-être, notre avenir. Car, comme le disait Jean Jaurès il y a un siècle, « le capitalisme porte la guerre en lui comme la nuée porte l’orage ». Le capitalisme n’est pas devenu meilleur depuis, mais nuisible à une plus grande échelle encore. L’humanité ne connaîtra la paix qu’avec la fin du capitalisme.

lundi 4 août 2014

Austérité pour la population, milliards pour les actionnaires, c'est la politique de Hollande et de Valls


 


Hollande et Valls exigent depuis des mois que la population se serre la ceinture pour ne pas compromettre, disent-ils, le « retour de la croissance », soutenue d’après eux par la recette magique de leur pacte de responsabilité, avec 40 milliards d’allégements de cotisations sociales pour le patronat.
           Mais ils doivent admettre qu’il n’y a pas le moindre signe de reprise en vue. Il n’y aura pas non plus, laissent-ils entendre, comme si c’était nécessaire, le moindre changement de politique à la rentrée. Leur politique, ce sera « le pacte, tout le pacte, et encore plus que le pacte ». C’est-à-dire la même chose en pire.
          Reprise ou pas, Hollande et Valls agissent corps et âme pour le compte du patronat.