“Pas de
flouze, pas de piquouze”
Publié le 26/06/2024
Un mois après leurs collègues de
Lorraine, les salariés des laboratoires d’analyses médicales Biogroup
d’Île-de-France, sont en lutte pour leurs salaires, reprenant leur slogan : «
pas de flouze, pas de piquouze ! ».
Le 6 juin, puis à nouveau le
19 juin, ils se sont rassemblés à plusieurs centaines devant le siège du
groupe à Levallois. Une cinquantaine de laboratoires ont ensuite continué la
grève jusqu’à la fin de la semaine, et le plateau technique de Saint-Denis
était complètement à l’arrêt. Pendant ces trois jours, certains ont cherché, et
trouvé, les moyens de discuter entre eux, malgré la difficulté que représente
leur éclatement entre de multiples petits laboratoires, pour se convaincre
mutuellement de continuer la grève.
Les travailleurs réclament 9 %
d’augmentation générale de salaire pour tous, un 13e mois, des
tickets restaurants et le paiement des heures supplémentaires à 125 % et non à
100 %. Biogroup a largement les moyens de payer. Le chiffre d’affaires et les
bénéfices du groupe ont explosé ces dernières années avec la crise du Covid et
le rachat de nombreux laboratoires.
Pour l’instant, la direction
propose une prime de 750 euros brut, une prime d’assiduité de 100 euros brut et
des augmentations individuelles. Il est évident que le compte n’y est pas. Elle
fait durer les négociations en longueur en disant ne rien vouloir céder de
plus.
Mais les travailleurs savent que
la grève pèse. Chaque jour de grève a déjà fait perdre de l’argent à la
direction : chez Biolab par exemple (un des groupements de laboratoires qui
constituent Biogroup), la moyenne des dossiers de patients traités
quotidiennement est passée de 6 300 habituellement à environ 550. Ils savent
qu’ils ont raison de se battre et qu’il n’y a pas d’autre voie pour imposer à
la direction leurs revendications ! Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2917)