samedi 19 mars 2022

Argenteuil, 19 mars 1962, cessez-le feu en Algérie. Une guerre pour les colons

 

Et tout cela pour rien


 

Face à face, des jeunes de 20 ans

Lorsque la guerre éclate en Algérie, j’ai 4 ans, et 10 ans lorsqu’elle s’achève. La guerre d’Algérie marque pourtant la vie à Argenteuil. J’en ai quelques souvenirs succincts.

         A ce jour, je n’ai pas connu la guerre. Ce n’est pas le cas de la génération précédente qui par millions va être appelée à faire la guerre en Algérie. Elle en sera marquée à jamais.

         En ce jour, une pensée particulière pour mes amis de la FNACA-Argenteuil qui perdirent des années, les belles années de leurs 20 ans, à aller pendant des mois sur l’autre rive pour défendre la situation d’inégalité, de ségrégation entre la population européenne et la population algérienne, spoliée dès 1830 et maintenue ensuite dans une sorte de semi-apartheid. Et tout cela pour rien, sauf pour les dizaines de milliers d'appelés morts en Algérie.

         Bien sûr, cette pensée s’accompagne d’une autre pour les centaines de milliers d’Algériens qui furent les victimes d’une guerre atroce où tous les moyens furent utilisés, même les pires, par l’armée française pour maintenir la situation coloniale. Mais par leur courage et leur détermination, ils permirent l’indépendance et cette immense victoire de dignité. DM

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