Le blog « lo argenteuil » prend des vacances…
Une bonne adresse : le gîte de Peyrelade « Namasté », Aveyron
Le blog « lo argenteuil » prend dix jours de vacances. Il n’en a plus pris depuis mi-août 2019. Depuis, chaque jour, il était à la peine. Une peine nécessaire et joyeuse, mais il est épuisé et a besoin de vacances. Ses cinq brèves reprendront du service le dimanche 25 juillet. Néanmoins, chaque jour, il y aura tout de même un conseil de lecture sur mes bonnes lectures effectuées depuis l’été 2020. Et je ne vous abandonne pas. Je ne peux pas vous abandonner. De votre côté, envoyez moi salut et nouvelles. Les messages seront toujours bienvenus, et je vous y répondrai. Salut et fraternité, que ces jours de juillets vous sourient,
Dominique, MDommarie@aol.com, dom mariette, 0699499864
Nos prochains rendez-vous :
Le 11 et 12 septembre, lors du Forum des associations, nous nous retrouverons sur les stands.
Le samedi 18 septembre, rassemblement pour la défense de l’espace Jean Vilar et contre le projet Cap Héloïse
Le jeudi 23 septembre, à 20 heures, grande salle de l’espace Nelson Mandela, une réunion publique-débat de Lutte ouvrière : crise de la société et perspectives pour le « camp des travailleurs »
Bonnes lectures de l’été 2021 (14), « Comprenne qui voudra », de la journaliste Robert DIARD et du documentariste Joseph BEAUREGARD, une co-édition L’iconoclaste-Le Monde
Chaque jour jusque fin août, je vous propose une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM
Nous n’avons jamais oublié « l’affaire » Gabrielle Russier
J’ai évoqué ces jours derniers le beau livre « Le consentement » de Vanessa Spinguera, sur « l’affaire Matzneff ». Aujourd’hui, je conseille la lecture du livre « Comprenne qui voudra » qui porte sur une autre affaire, portant également sur une relation entre majeur et mineur, mais en étant en l’occurrence l’exact opposé. Il s’agit cette fois, du dramatique drame qui conduisit au suicide à l’été 1970 d’une enseignante de 32 ans, Gabrielle Russier.
L’affaire Gabrielle Russier fait partie pour bien des gens de cette jeunesse que nous n’avons pas oubliée. Et je me permettrai avant de poursuivre d’évoquer rapidement mon itinéraire personnel.
Comme le jeune Christian, j’ai 16 ans en mai 1968, et je vis intensément pendant ces semaines cette expérience que ne peuvent oublier tous ceux qui l’ont vécue. Nous vivions alors l’espoir d’autre chose, qu’il est possible que le carcan qui pèse sur l’homme et la société puissent céder.
Les carcans sont encore en 1968 pour la jeunesse qui échappe en particulier au travail (les jeunes travailleurs ont bien d’autres contraintes, mais le travail leur ouvre en même temps un espace de liberté) ceux de la famille et de l’école. C’est cela qui éclate en ces années et ces mois de liberté dans la relation entre Gabrielle, l’enseignante pleine de vie et d’espérance, et Christian, ce jeune homme produit d’un milieu très cultivé et que les idées devraient émanciper. Personnellement j’ai eu la chance d’avoir des parents qui n’étaient pas universitaires, mais qui étaient éclairés au point de me faire totalement confiance, pour participer à ces évènements et trois ans plus tard pour me laisser m’engager dans une voie personnelle que j’avais choisie. J’étais encore mineur en ce temps-là. Jusqu’à 21 ans, nous l’étions tous, et cela pesait de multiples façons.
Ce que raconte ce récit est une belle histoire de ce temps-là où dans les lycées le temps était à la passion pour la culture et le partage, où les jeunes enseignants en particulier étaient en train de briser les relations mandarinales.
Je crois me souvenir que dans l’école normale d’instituteurs de Versailles que je fréquentais alors cela donna de belles amitiés, mais aussi quelques belles rencontres et de beaux amours.
Nous découvrions la vie avec nos seize ans, mais nos seize ans valaient bien des âges plus avancés. Nous caracolions vite. Et nous étions à des années lumières de l’univers de l’affaire Matzneff.
C’est aussi l’intérêt de ce récit « Comprenne qui voudra », nous faire réfléchir. On a beaucoup parlé du poids de l’époque, celle des années 1990, dans «le consentement ». On est aussi obligé de revenir à l’air du temps de ces années 1968 dans ce récit que je vous conseille. Mais en vingt-cinq ans, que de fleurs et d’espérances avaient fané.
Nous n’avons pas oublié Gabrielle Russier. Le succès des livres qui furent écrits après sa mort, et du film de Cayatte furent le signe que ce drame était celui de toute une génération que la vieille société voulait empêcher de vivre et dont elle était finalement jalouse. Pour les plus jeunes « Comprendre qui voudra » donne l’occasion d’un beau moment de réflexion et de cet espoir qui dure malgré tout et plus que jamais. DM
1 commentaires:
Bonjour le blog de lutte ouvrière Argenteuil ,
je vous souhaite de bonnes vacances , n'oublié pas de revenir !
Fraternellement
SELVA
Enregistrer un commentaire