Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »
La Commune : première ébauche d’un État ouvrier
Le rôle des femmes dans la Commune
Si la Commune ne va pas jusqu’à accorder le droit de vote aux femmes – qui n’existe nulle part à l’époque – elle s’appuie en revanche largement sur elles, militantes et combattantes.
Louise Michel, institutrice, est certainement la plus connue des communardes. Dans Paris assiégé, elle a créé une cantine pour ses élèves. Elle anime le comité de vigilance de Montmartre qui sonne l’alarme au matin du 18 mars et s’habille fréquemment en uniforme de la Garde nationale. Une fois la Commune élue, elle est active sur plusieurs fronts : elle réclame la réquisition des maisons abandonnées pour y loger les sans-abri et y établir des asiles où les enfants seront nourris. Elle propose de fondre les cloches de Montmartre pour en faire des canons. Elle veut la fermeture des maisons de prostitution, la prise en charge des vieillards, des infirmes et des orphelins par la Commune. Et quand les combats avec Versailles commencent, elle organise un service d’ambulancières et participe elle-même aux combats.
On pourrait en citer bien d’autres : Nathalie Le Mel, qui avait lancé La Marmite avec Varlin, prend la parole dans les clubs depuis le 4 septembre. Avec Elisabeth Dmitrieff, une autre socialiste révolutionnaire originaire de Russie, elle crée l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Pendant la Semaine sanglante, d’après un rapport de police, on la trouvera « à la tête d’un bataillon d’une cinquantaine de femmes, elle a construit la barricade de la place Pigalle et elle y a arboré le drapeau rouge ».
L’action de la Commune est le résultat direct de celle des militantes et militants les plus actifs du prolétariat parisien. Et, dans ce genre d’événements, il ne s’agit pas seulement des militants de longue date. Des vocations se font jour, celles et ceux qui sont habitués à être au bas de l’échelle, à obéir sans avoir leur mot à dire, deviennent capables d’initiatives insoupçonnées et d’un dévouement sans bornes.
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Élisabeth Dmitrieff
(Demain, La Commune : première ébauche d’un État ouvrier, Travailleurs de tous les pays, unissons-nous !)
Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM
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