L’« aménagement » irraisonné du capitalisme
Des grues, des grands bâtiments qui sortent de terre, la « Zone d’Aménagement Concertée » de Colombes grandit de jour en jour. Elle prend la place de friches industrielles mais aussi d’une partie des terrains annexes du vieux stade Yves du Manoir, le stade principal des jeux olympiques de 1924.
Dans cette ZAC, des logements, des commerces, un centre commercial… et des milliers et des milliers de nouveaux habitants.
Face à cette urbanisation d’une rive de la Seine, faudrait-il que sur la rive d’en face une autre nouvelle urbanisation conquière, cette fois sur la commune d’Argenteuil, un espace encore quelque peu naturé qui, à ce jour, n’a pas pour l’essentiel été défiguré. Le projet « Cap Héloïse » en question prévoit aussi des logements, des commerces, un centre commercial, une salle de spectacle privée, et la liquidation d’une salle des fêtes municipales…
C’est cela le capitalisme. Des investisseurs qui habitent les beaux quartiers de Paris et des villes de riches placent des capitaux dont la véritable rentabilité sociale n’est pas leur critère. Seul compte le taux du retour sur investissement. Une fois, le profit réalisé, le reste n’est plus leur affaire. Que vogue alors la galère…
Comme si une berge ne pouvait pas être préservée à Argenteuil. Colombes a bien réussi à le faire avec son « Île Marrante », pourquoi Argenteuil ne pourrait-elle pas conserver son « Île » ? DM
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