dimanche 19 avril 2020

Commune de Paris. Pour le communisme, pour les luttes et les espoirs des travailleurs du monde, la Commune de Paris de 1871, une référence majeure.


« Tout cela n’empêche pas Nicolas que la commune n’est pas morte… » (Elle n’est pas morte, chant sur la Commune)

 
                                                                                                        Hérodote.net

Un peu plus de 20 ans après la défaite ouvrière de Juin 1848, un nouvel épisode révolutionnaire eut lieu à Paris. Du 18 mars au 27 mai 1871, le peuple de Paris, dont le cœur de la lutte était les quartiers ouvriers, prit le pouvoir.
         La colère n’avait pas cessé de monter durant les dernières années du règne de Napoléon III. Elle avait encore grandi durant la guerre avec la Prusse qui avait éclaté en juillet 1870. Elle avait culminé lors du siège dramatique que la population de Paris subit durant plus de quatre mois et qui s’acheva fin janvier 1871. Cela déboucha dans la capitale sur une situation prérévolutionnaire. Le 18 mars, le gouvernement de Thiers prit la fuite à Versailles, avec l’armée, les possédants et les soi-disant élites.
         Isolés du reste du monde ouvrier du pays, réduits à une Ville, certes la capitale, les Communards durent assumer durant plus de deux mois la continuité de la vie sociale. Ils firent l’apprentissage de la démocratie directe. Ils imposèrent des réformes qui eurent valeur de symboles, telle la séparation de l’Église et de l’État, la mise en place d’une école pour tous, l’interdiction des amendes sur les salaires et le travail de nuit des boulangers…
         Face à la contre-offensive des troupes de Versailles, les Communards résistèrent. Les combats s’achevèrent durant la Semaine sanglante qui vit leur territoire se réduire de plus en plus. Le dimanche 28 mai 1871, les derniers combattants furent tués sur les hauteurs de Belleville et dans le cimetière du Père-Lachaise.
         La vengeance des classes dominantes se donna libre-cours. 50 000 partisans de la Commune auraient été tués dans les combats, en particulier durant la dernière semaine. De nombreuses condamnations à mort, de peine d’emprisonnement et de déportation furent prononcées.
             La bourgeoisie avait eu très peur.
        Quant aux travailleurs du monde ils doivent faire leur le dernier paragraphe d’un texte fameux de Marx (La guerre civile en France) écrit quelques jours seulement après la fin de la Commune où il lui rend un vibrant hommage :
         « Le Parti ouvrier, avec sa Commune, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les en libérer. »

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