« Tout cela n’empêche pas
Nicolas que la commune n’est pas morte… » (Elle n’est pas morte, chant sur la Commune)
Un peu plus de 20 ans après la
défaite ouvrière de Juin 1848, un nouvel épisode révolutionnaire eut lieu à
Paris. Du 18 mars au 27 mai 1871, le peuple de Paris, dont le cœur de la lutte était
les quartiers ouvriers, prit le pouvoir.
La
colère n’avait pas cessé de monter durant les dernières années du règne de
Napoléon III. Elle avait encore grandi durant la guerre avec la Prusse qui
avait éclaté en juillet 1870. Elle avait culminé lors du siège dramatique que
la population de Paris subit durant plus de quatre mois et qui s’acheva fin
janvier 1871. Cela déboucha dans la capitale sur une situation prérévolutionnaire.
Le 18 mars, le gouvernement de Thiers prit la fuite à Versailles, avec l’armée,
les possédants et les soi-disant élites.
Isolés
du reste du monde ouvrier du pays, réduits à une Ville, certes la capitale, les
Communards durent assumer durant plus de deux mois la continuité de la vie
sociale. Ils firent l’apprentissage de la démocratie directe. Ils imposèrent
des réformes qui eurent valeur de symboles, telle la séparation de l’Église et
de l’État, la mise en place d’une école pour tous, l’interdiction des amendes
sur les salaires et le travail de nuit des boulangers…
Face
à la contre-offensive des troupes de Versailles, les Communards résistèrent. Les
combats s’achevèrent durant la Semaine
sanglante qui vit leur territoire se réduire de plus en plus. Le dimanche
28 mai 1871, les derniers combattants furent tués sur les hauteurs de
Belleville et dans le cimetière du Père-Lachaise.
La
vengeance des classes dominantes se donna libre-cours. 50 000 partisans de
la Commune auraient été tués dans les combats, en particulier durant la
dernière semaine. De nombreuses condamnations à mort, de peine d’emprisonnement
et de déportation furent prononcées.
La
bourgeoisie avait eu très peur.
Quant
aux travailleurs du monde ils doivent faire leur le dernier paragraphe d’un
texte fameux de Marx (La guerre civile en
France) écrit quelques jours seulement après la fin de la Commune où il lui
rend un vibrant hommage :
«
Le Parti ouvrier, avec sa Commune, sera
célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir
de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe
ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel,
et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les en libérer. »
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