Inclusion, mille fois, mais avec les moyens !
Dans le principe,
l’inclusion à l’école des enfants en situation de handicap ou connaissant des
difficultés importantes particulières est une très bonne chose… à condition que
les moyens soient réunis pour que cela ne se fasse ni au préjudice des enfants
concernés ni à celui des adultes qui les accompagnent, enseignants et
auxiliaires de vie scolaire (AVS)… quand elles ont été embauchées !
En
revanche, cela devient ingérable et bénéfique pour personne lorsque les classes
sont surchargées et alors que les niveaux scolaires sont de plus en plus
hétérogènes. De nombreux enseignants font part de situations ingérables,
inacceptables, d’une souffrance au travail, et de pratiques institutionnelles
de culpabilisation permanente des enseignants comme des familles.
Quant
aux MDPH, les « maisons départementales du handicap » qui chapeautent
les besoins des enfants en situation de handicap, elles dépendent des conseils
départementaux Non seulement elles n’ont, elles aussi, pas les moyens humains
pour répondre à toutes les problématiques du handicap, mais ce n’est pas elles,
mais l’Education nationale, qui décident -ou pas- de recruter les AVS
nécessaires. Et quand l’AVS, souvent sans formation, sans perspective de
« carrière », sous-payée, n’arrive pas, c’est la catastrophe. Et pour
les enfants des milieux populaires pour lesquels l’inclusion devrait être un
soutien, cette dernière devient alors totalement contre-productive.
Le
nombre d’élèves concernés par l’inclusion scolaire a doublé dans le Val d’Oise
en 7 ans. Ce qui est énorme. En revanche, les moyens de formation de tous les
adultes concernés et les effectifs de soutien ont connu certes une
progression, mais certainement pas à la mesure de cette augmentation de 100%
des élèves qui ont bénéficié de cette inclusion.
Et
dans le même temps, en plus, l’Education nationale a réduit considérablement
les réseaux d’aide (RASED) affectés aux écoles…
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