dimanche 7 octobre 2018

Handicap : dans le Val d’Oise, l’inclusion des élèves en situation de handicap, un progrès à condition que les moyens nécessaires suivent


Inclusion, mille fois, mais avec les moyens !

 
L'inclusion, mais avec les moyens ! (photo Franceinfo.fr)

Dans le principe, l’inclusion à l’école des enfants en situation de handicap ou connaissant des difficultés importantes particulières est une très bonne chose… à condition que les moyens soient réunis pour que cela ne se fasse ni au préjudice des enfants concernés ni à celui des adultes qui les accompagnent, enseignants et auxiliaires de vie scolaire (AVS)… quand elles ont été embauchées !
         En revanche, cela devient ingérable et bénéfique pour personne lorsque les classes sont surchargées et alors que les niveaux scolaires sont de plus en plus hétérogènes. De nombreux enseignants font part de situations ingérables, inacceptables, d’une souffrance au travail, et de pratiques institutionnelles de culpabilisation permanente des enseignants comme des familles.
         Quant aux MDPH, les « maisons départementales du handicap » qui chapeautent les besoins des enfants en situation de handicap, elles dépendent des conseils départementaux Non seulement elles n’ont, elles aussi, pas les moyens humains pour répondre à toutes les problématiques du handicap, mais ce n’est pas elles, mais l’Education nationale, qui décident -ou pas- de recruter les AVS nécessaires. Et quand l’AVS, souvent sans formation, sans perspective de « carrière », sous-payée, n’arrive pas, c’est la catastrophe. Et pour les enfants des milieux populaires pour lesquels l’inclusion devrait être un soutien, cette dernière devient alors totalement contre-productive.
         Le nombre d’élèves concernés par l’inclusion scolaire a doublé dans le Val d’Oise en 7 ans. Ce qui est énorme. En revanche, les moyens de formation de tous les adultes concernés et les effectifs de soutien ont connu certes une progression, mais certainement pas à la mesure de cette augmentation de 100% des élèves qui ont bénéficié de cette inclusion.
         Et dans le même temps, en plus, l’Education nationale a réduit considérablement les réseaux d’aide (RASED) affectés aux écoles…

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