A l’Enseigne de l’histoire du capital
L’enseigne d’une ancienne
chocolaterie rue Mouffetard rappelle le passé colonial de la France : sous
les mots « Au nègre joyeux » un tableau représente un esclave servant une dame.
Après un
long débat au Conseil de Paris, cette enseigne sera reléguée - comme il
convient - au musée.
Mais combien d’autres signes du
passé colonial et esclavagiste de l’Etat français ornent encore les rues de la
capitale : des statues de Colbert, l’initiateur du Code noir ou du général
Bugeaud, qui mena des massacres contre la population en Algérie
pendant la guerre coloniale de 1830 à 1848 et bien d’autres. Sans
parler des rues Thiers, politicien responsable de l’écrasement de la Commune de
Paris et de la mort de 30 000 travailleurs parisiens pendant la semaine
sanglante de mars 1871.
Plus
encore que de déboulonner des statues et des plaques de rues, c’est aux racines
de cette société inégalitaire qu’il faudrait s’attaquer et reléguer toutes
traces d’exploitation au musée.
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