Réimplanter le parti ouvrier dans les quartiers populaires, faire
appel à l’initiative et à la mobilisation des habitants !
Un conseiller municipal, Frédéric
Lefebvre-Naré, lecteur donc de notre blog, nous reproche (commentaire de notre article du 22.06), pour résumer, de
« prendre de haut », les nouvelles dispositions que nous évoquions
ces jours derniers permettant la mise en place de « conseils
de-citoyens » chargés de suivre, d’observer la réalisation des projets et
des initiatives financés par la « Politique de la Ville » dans le
cadre du « contrat de Ville ». L’opposition municipale
« PS-centre » à laquelle ce conseiller appartient conteste la
décision du maire d’organiser un seul conseil pour l’ensemble des quartiers
concernés par cette « politique de la Ville » au lieu d’un conseil
par quartier.
Nous
pouvons concéder à M. Lefebvre-Naré que si nous étions représentés au conseil
municipal, nous nous serions prononcés contre la proposition municipale, mais
dans notre article, nous voulions dire autre chose, et sur un autre plan.
Si
nous faisions le compte de toutes les structures « participatives »
offerte par la démocratie bourgeoise, conseils, comités, commissions, à tous
les niveaux, para-municipal, scolaire, électoral, la liste en serait très
longue, très longue. Elle a même tendance à s’allonger vers l’infini. Et M. LN
a raison de souligner qu’elle ne s’adresse, dans les faits, qu’à une toute
petite fraction de la population. Et pour quelle utilité ? Quand, en
particulier, aucun retour de ce qui pourrait s’y dire n’est fait, en direction
des véritables mandants de toutes ces structures, la population elle-même.
C’est ce que j’évoquais en utilisant le terme de
« structure-alibi ».
Notre
propos, pour reprendre les termes de ce conseiller, est, nous militants de Lutte
Ouvrière, de « sortir de ce club de 400 ou 500 initiés de la politique
argenteuillaise », dont combien habitent ces cités et quartiers
populaires ?
La
reconstruction d’un véritable parti du monde du travail se traduirait à nouveau
par l’existence de réseaux militants dans ces quartiers, développant ses
propres activités et participant aux structures de locataires mais aussi
municipales, mais rendant des comptes surtout aux habitants, et faisant appel à
leur initiative, à leurs mobilisations, seuls moyens, au-delà de tout conseil
ou comité, de se faire entendre d’élus qui considèrent qu’une fois en place
c’est eux qui décident jusqu’à la prochaine élection. Cela permettrait par là également d'élargir toujours plus largement la fraction impliquée dans la défense, à tous les niveaux, de ses propres intérêts. D Mariette
1 commentaires:
Bonsoir Dominique, il me semble que nous sommes d'accord pour l'essentiel. Si mon précédent commentaire a donné l'impression inverse, c'était sans doute une rédaction maladroite.
Je suis conscient des limites de "conseils citoyens" qui resteront composés au bon vouloir des municipalités, avec une capacité de décision nulle, etc.
Cependant j'observais que cette modeste disposition allait tout de même obliger les pouvoirs publics locaux à écouter quelques habitants des quartiers les plus en difficulté, pour beaucoup extérieurs aux instances habituelles ; c'est pourquoi je regrettais, avec vous me semble-t-il, que la Municipalité décide d'ignorer cette disposition de la loi — ou de la réduire à une structure de plus pour les participants habituels.
En espérant qu'elle change d'avis et de décision !
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