mardi 31 décembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 30 décembre 2019


Que 2020 soit l’année de la riposte du monde du travail !

30 décembre 2019

Rassemblements devant les gares, repas de fête des grévistes, spectacle des danseuses en grève devant l’Opéra à Paris, manifestations locales samedi 28 décembre : au bout de 26 jours, la grève contre le saccage des retraites est bien vivante. Les appels à la trêve et les manœuvres du gouvernement ont échoué à l’enterrer sous le sapin et c’est un beau cadeau, plein d’espoir, pour le camp des travailleurs !
Les directions de la SNCF et de la RATP ont beau assurer que la circulation s’améliore, parler de « réouverture de ligne » quand un métro dessert péniblement quelques stations du parcours pendant trois heures, la réalité est que les grévistes tiennent. Malgré les difficultés financières, malgré les tentatives de démoralisation à coups de calomnies, ils tiennent.
Le gouvernement a aussi essayé de s’appuyer sur des dirigeants syndicaux prêts à se satisfaire de quelques mesures catégorielles. Mais les grévistes ne se sont pas laissé prendre à cet attrape-nigaud et ont poursuivi la lutte en proclamant : « c’est la grève, pas la trêve, qui donnera un avenir à nos enfants ».  Ils peuvent d’ores et déjà être fiers de cette combativité, qui représente en elle-même une victoire pour le camp des travailleurs et lui ouvre des perspectives pour l’année qui vient.
Cette grève est importante non seulement par sa durée, supérieure à celle du mouvement de 1995 contre la réforme Juppé, mais aussi par son caractère non corporatiste. Les bataillons les plus combatifs, formés de travailleurs de la SNCF et de la RATP en grève reconductible, ont été rejoints par les salariés d’autres secteurs, enseignants, travailleurs des raffineries et d’EDF, hospitaliers, pompiers. Et pendant les temps forts, on a vu des salariés du privé rejoindre les manifestations.
Au-delà des inconvénients entraînés par l’absence de transports ou la fermeture des écoles, au-delà des situations particulières de chaque profession, la majorité des travailleurs est consciente que cette réforme est la dernière en date d’une série d’attaques visant à appauvrir un peu plus l’ensemble du monde du travail, du privé comme du public. Avec sa réforme des retraites, le gouvernement frappe dans la lignée des mesures déjà prises contre les travailleurs, avec la destruction du code du travail, avec la réforme de l’indemnisation du chômage qui s’en prend aux allocations des plus précaires.
Si le pouvoir met quelques bémols aujourd’hui, c’est parce que la riposte des travailleurs en grève l’y oblige. Les promesses de « transitions » pour les retraites de certaines professions et même l’annonce du report du nouveau calcul des APL, qui entrainerait la baisse des allocations pour 1,2 million de familles et leur suppression pour 600 000 foyers, sont à mettre au crédit de la grève.
Macron et les siens mènent la guerre à la classe ouvrière pour que la plus grande part possible de la richesse de la société revienne à la classe capitaliste. Dans cette période de crise, de marasme économique, c’est ainsi que les capitalistes assurent leurs profits. C’est à ces maîtres-là et à la logique de leur système qu’obéissent les gouvernements. Des centaines de milliers de familles ne s’en sortent plus ? De plus en plus de retraités figurent parmi les bénéficiaires des Restos du cœur ? Tant pis ! C’est à ce prix que les fortunes des grands bourgeois continuent à battre des records.
Pour inverser le rapport de force et remporter la bataille, la sympathie ou le soutien financier aux grévistes ne suffiront pas. Il faudra que le mouvement s’élargisse et que la grève devienne l’affaire de tous les travailleurs. C’est la rapacité de ces capitalistes jamais assez riches, c’est l’arrogance de leurs serviteurs privilégiés qui vantent aux travailleurs les charmes de l’égalité dans la misère, qui finiront par faire franchir le pas à l’ensemble de la classe ouvrière.
La bataille est loin d’être terminée et il faudra être nombreux dans la rue pour la journée de grève et de manifestations du 9 janvier. Mais une fraction du camp des travailleurs a relevé la tête contre ces représentants des riches qui croient qu’ils sont faits pour encaisser les coups et obéir. Et en montrant que tous les coups ne passent pas sans réaction, les grévistes font une démonstration qui est dans l’intérêt général de tous les travailleurs.
Alors, souhaitons que l’année qui vient voie tous les travailleurs garder la tête haute, qu’elle soit une année de combat de la classe ouvrière, pour son avenir et pour celui de toute la société.

RATP : vive la grève. Entretien avec un machiniste du dépôt de Montrouge à l’occasion de la manifestation de Paris samedi dernier

Régimes spéciaux ? Une attaque générale qui appelle une riposte générale


Contre l’attaque générale contre les retraites, l’objectif : le retrait !

 


Quand il a lancé son attaque sur les retraites, le gouvernement disait ne viser que les régimes spéciaux et vouloir établir un système unique, qu’il disait plus juste.
     Mais, au fil des semaines et alors que le refus de sa réforme des retraites ne faiblit pas, on constate que le gouvernement a cédé en partie sur certains régimes.
     Cela a d’abord été celui des policiers, puis des gendarmes, des militaires, des pompiers, des contrôleurs aériens, des hôtesses et stewards, des pilotes, bientôt sans doute des marins, des routiers et d’autres…
     Sans la grève des cheminots et à la RATP, le pouvoir n’aurait pas cédé sur ça. Elle a montré à tous qu’on peut lui riposter, qu’il est possible de le faire céder.
     Mais il reste le fond de sa réforme : sa volonté d’amputer ce que touchent les salariés retraités. Et pas seulement avec « l’âge pivot » porté à 64 ans, mais avec ce système à points où il suffira de baisser, voire de geler la valeur du point, pour réduire les retraites de toutes et de tous.
     Cela, c’est une attaque générale contre tous les travailleurs, jeunes ou moins jeunes, du privé comme du secteur public, avec ou sans « régime spécial ». Et c’est sur cela qu’il faut faire céder le gouvernement.
     Alors, dès le 9 janvier, pour bien commencer l’année et pour préparer un avenir digne de ce nom, il faut être le plus nombreux possible à faire grève et à manifester, partout, pour le retrait de la réforme Macron-Philippe !

Livret A : vers un taux de 0,50 % ?


Toujours moins pour les très petites économies

 


Le taux du livret A, déjà d’à peine 0,75 %, pourrait bientôt baisser à 0,50 %, soit nettement en dessous de la hausse des prix. Ce n’est pas encore officiellement décidé, mais c’est déjà dans les tuyaux pour le 1er février.
     Bien sûr, certains se débrouillent nettement mieux. Les détenteurs d’actions des plus grandes entreprises, celles du CAC 40, ont vu leur valeur grimper de 25 % en moyenne cette année.
     Eux n’ont pas besoin d’économiser quelques sous sur leur salaire pour les mettre sur un livret A : c’est sur l’exploitation de millions de salariés et de petites gens que ces parasites prospèrent.

Argenteuil : vieux projets urbains et promesses électorales


Le hic, c’est que sœur Anne et frère Georges ne voient rien venir

 


La municipalité sortante d’Argenteuil fait sa « com » à l’approche des prochaines élections de mars prochain. C’est de bonne guerre. Le hic, c’est qu’au-delà de décisions très contestables ces six dernières années sur lesquelles nous reviendrons, elle n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Alors, il y a les projets ! Pour demain, pour après-demain, pour jamais, mais cela, il ne faut surtout pas laisser entendre cela.
Après avoir mis de côté le temps de la campagne le projet Cap Héloïse qui n’est, le moins que l’on puisse dire, pas porteur, la municipalité tente d’attirer l’œil du chaland sur d’autres espérances. C’est ce qui apparaît cette semaine dans un article de La Gazette du Val d’Oise, à propos du projet de restructuration du secteur Henri Barbusse-place du 11 novembre-berges de la Seine, présenté lors d'une réunion qui s'est tenue dernièrement dans le quartier.
Certes, la municipalité a des ambitions, elle les a même depuis une quinzaine d’années : une berge avec une promenade, avec une piscine peut-être… On rêve…
          Bien évidemment, les habitants du quartier sont plus que sceptiques. Et ce que rapportent La Gazette de ce que pensent certains d’entre eux exprime, à n'en pas douter, l’avis de tout un quartier : « On parlait déjà de tout ça il y a dix ans, mais rien n’a bougé. Tout ce que vous annoncez, c’est pour dans cinq à dix ans. Que faites vous en attendant, contre la dégradation de la voirie, les problèmes d’éclairage ? Vous nous faîtes rêver avec vos projets, mais que va -t-il se passer après les élections de mars 2020 ? ».
Il va se passer ce qui s’est passé après les élections de 2008, après celles de 2014… Mais la municipalité l’affirme, cette fois, ce n’est pas du chiqué… Les travaux vont commencer en 2020 ! Qu'on se le dise ! DM

lundi 30 décembre 2019

Opéra de Paris : danseuses, musiciens, techniciens : tous des travailleurs solidaires


N’est pas joueur de flûte de Hamelin qui veut

 


Le caractère « universel » de la réforme du gouvernement a du plomb dans l’aile. Il tente -à la marge- en faisant quelques concessions catégorielles, d’arrêter ici ou là la mobilisation.
         En tout cas, cela ne semble pas prendre à l’Opéra de Paris. Si l’on en croit la presse, « Les danseurs de l'Opéra de Paris ont opposé une fin de non-recevoir au gouvernement malgré la concession qu'il souhaitait accorder à ce corps de métier. L'exécutif a en effet proposé aux danseurs de Opéra de Paris, en grève contre le projet de réforme des retraites, que le nouveau texte entre en vigueur seulement pour les danseurs recrutés à partir de 2022…
…«La réforme entrera en vigueur pour les danseurs recrutés après le 1er janvier 2022, tandis que les règles actuelles seront maintenues pour les danseurs recrutés avant cette date», écrivent le ministre de la Culture Franck Riester et le secrétaire d’État chargé des retraites Laurent Pietraszewski dans un courrier du 23 décembre adressé au directeur général de l'Opéra de Paris Stéphane Lissner, révélé par Les Echos. 
Dans un texte publié le lendemain et partagé sur Facebook par plusieurs danseurs de l'Opéra, ces derniers ont rejeté le geste du gouvernement. «Il nous est proposé d'échapper personnellement aux mesures, pour ne les voir appliquées qu'aux prochaines générations. Mais nous ne sommes qu'un petit maillon dans une chaîne vieille de 350 ans. Cette chaîne doit se prolonger loin dans le futur: nous ne pouvons pas être la génération qui aura sacrifié les suivantes», disent-ils. Les danseurs de l'Opéra de Paris (Garnier et Bastille) partent actuellement à la retraite à 42 ans compte tenu de la «pénibilité» de leur métier, des risques de blessure et du fait que la majorité des danseurs peut difficilement continuer à danser les grands ballets au-delà de cet âge avec le même niveau d'excellence. »
         Et ce qui est vrai pour les travailleurs de l’Opéra, même dans d’autres conditions et pour d’autres raisons, l’est tout autant pour tous les travailleurs. Le retrait du projet Macron s’impose.
         En attendant, n’est pas joueur de flûte qui veut. C’est ce que cette petite leçon administrée à l’Opéra de Paris démontre. DM

APL, un recul de calendrier à mettre au bénéfice de l’action des grévistes


Macron, Philippe, pas à l’aise

 
 

La mise en place des nouvelles attaques du gouvernement contre les APL viennent de connaître un nouveau report. Elles devaient entrer en application au premier janvier. Elles sont reportées au 1er avril prochain.
         Les serviteurs de la bourgeoisie s’en indignent : «Le manque à gagner pour l'Etat ? Au moins 250 millions d'euros, qui s'ajoutent au milliard d'euros déjà perdus l'an dernier du fait des trois reports précédents. Sous couvert de problèmes techniques, la réforme est renvoyée à des jours meilleurs, au 1er avril… dix jours après les élections municipales. »
         Leur application dans la période actuelle aurait bien davantage mis de l’huile sur le feu. C’est cela qui a inquiété le gouvernement.
         A l’inverse, ce gain si l’on peut dire, même limité, pour les locataires concernés est incontestablement à mettre à l’actif de la grève ! DM

CDD multi-remplacement : toujours plus flexible


Toujours plus de flexibilité

 


Le gouvernement a signé mi-décembre un décret définissant les onze secteurs d’activité dans lesquels le CDD « multi-remplacement » pourra être expérimenté jusqu’à fin 2022. Dans le commerce, l’agro-alimentaire, le nettoyage ou le transport routier, ce contrat permettra au patronat d’employer un salarié à durée déterminée, sans avoir à préciser sur quel poste. Ainsi, un employé de restauration collective pourrait être plongeur une semaine, une autre semaine chauffeur-livreur ou serveur au gré des absences des embauchés.
L’objectif avancé par le gouvernement serait de lutter contre le nombre de contrats courts. En réalité, c’est un cadeau de plus pour le patronat pour augmenter encore la flexibilité des travailleurs.
En prétendant lutter contre la précarité, le gouvernement va au contraire l’aggraver !

Pinault : un tableau incontestable : un pognon de dingue


 

« Voler en grand et restituer en petit, c'est la philanthropie » (Paul Lafargue). Cela vaut également pour les fondations culturelles.

 
Leur obsession : laisser un nom

Le milliardaire F. Pinault ouvrira son musée d’art contemporain à la Bourse du Commerce à Paris en juin 2020.
Bonne fille, la municipalité de Paris a racheté l’édifice que Pinault loue et qu’il a restauré pour la modique somme de 150 millions d’euros.
Il fallait cela pour cet « écrin » où Pinault compte exposer sa collection personnelle riche de… 5 000 pièces !

Argenteuil : Il faut développer l’action parmi les travailleurs d’Argenteuil


Justement parce qu’il y a de la marge, on peut mobiliser largement

 
                                                                                                              Photo NPA

Une employée municipale dont le compagnon est impliqué depuis le 5 décembre dans la grève m’a transmis ses interrogations sur comment mobiliser les travailleurs d’Argenteuil qui, selon elle, ne sont pas, dans leur immense majorité, entrés dans l’action.
         Ces interrogations sont totalement justifiées et doivent effectivement être partagées par tous ceux qui considèrent que c’est le moment de rejoindre la mobilisation des grévistes qui eux, ont dépassé les trois semaines de grève. Oui, d’autant plus que ces derniers ont surmonté tous les obstacles que les serviteurs de la bourgeoisie, parmi lesquels nombre de médias ont tenté de mettre sur leur route en profitant de la période des fêtes.
         Argenteuil compte des dizaines de milliers de travailleurs, avec de fortes concentrations dans le personnel communal, à l’hôpital, chez Dassault, à l’Éducation nationale, dans les centres commerciaux, à Argenteuil ou aux alentours…
         Les 5 et 17 décembre, trois cars ont emmené des manifestants locaux aux deux principales manifestations parisiennes. Cela démontre qu’il y a de la marge, beaucoup de marge, pour amener à l’action tous ceux qui n’y sont pas encore.
         Dans les jours qui viennent, en particulier après le 1er janvier, les discussions doivent se développer, des réunions, des assemblées générales si possible doivent être réalisées.
         Le gouvernement n’est pas solide dans ses baskets. Ce serait le moment de lui montrer que sans les travailleurs, rien ne peut se faire, et de lui montrer tout ce que nous avons accumulé sur le coeur. DM

dimanche 29 décembre 2019

Grève, SNCF, RATP, Raffineries, la colère, la grève, la lutte, plus que jamais d’actualité


« On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, on est là, pour l’honneur des travailleurs »… et pour les revendications !

Au milieu du beau des fêtes, des photos d’hier, de Paris, de Tergnier, de Saint-Brieuc qui montrent de la volonté, de la détermination, de la joie, et une fraternité montante…









Les Échos : écho des Échos, la bourgeoisie s’inquiète


Leur moral faiblit dit un de leurs thermomètres

 


Comme chacun sait, le journal économique Les Échos s’adresse aux « milieux d’affaires », c’est-à-dire, indirectement aux classes privilégiées, aux actionnaires, aux rentiers qui suivent l’évolution de leur portefeuille d’actions, bref à la bourgeoisie. Et quand Les Échos s’inquiètent, c’est que la bourgeoisie s’inquiète. Tous s’inquiètent de la permanence du mouvement de grève actuel.
         C’est ce que l’on pouvait mesurer avant-hier dans son éditorial et dans un article de Jacques Attali, un rallié à Macron de la première heure.
L'éditorial des Echos se plaint du "pognon de dingue" que coûte déjà le projet de réforme avant d'avoir été adopté. En cause, non seulement les mesures catégorielles ou compensations promises à différentes catégories, mais surtout le report de la réforme des APL qui fait bondir le journal patronal parce que cette réforme allait rapporter gros et que le gouvernement s'est empêtré et semble tétanisé.
"On comprend que dans le contexte explosif des dernières semaines, le gouvernement ne prenne pas le risque de pousser les étudiants dans la rue, et avec eux les 6 millions de Français qui touchent les APL (...)
Le problème est qu'aucune économie, même juste, ne semble plus envisageable aujourd'hui. Dans la majorité, et même à Bercy, c'est le fatalisme qui règne : pour faire passer la réforme des retraites, l'Etat devra forcément lâcher des milliards d'euros -un comble quand certains n'y voient qu'austérité !"
Quant à l’article de Jacques Attali, lui qui disait encore de son poulain le 21 novembre dernier que "globalement, le mandat de Macron est une réussite", essaye laborieusement d'expliquer le rejet de la réforme qu'il avait pourtant recommandée à Macron. Il découvre que des individus normalement constitués n'acceptent pas une amputation d'un membre sain, même si on leur promet une prothèse " qu'on vous jure être plus efficace et plus juste que le membre réel".
Il lui a fallu 27 jours de grève et le soutien de l'opinion ouvrière à la grève pour découvrir cela
En tout cas, on peut voir que ce n'est quand même pas le gros-gros moral dans le camp d'en face... Raison de plus pour envoyer de partout nos veux de grévistes du nouvel an...


 

Développer la mobilisation, vers le « tous ensemble » qui s’impose. Un article de notre hebdomadaire de cette semaine


Face à l’offensive gouvernementale et patronale : la nécessité d’une lutte d’ensemble

26 Décembre 2019

Malgré la propagande gouvernementale, la grève des cheminots et des travailleurs de la RATP a jusqu’à présent bénéficié d’un large soutien du monde du travail. Les grévistes comme bien des travailleurs de tout le pays ressentent en effet que la question posée n’est pas celle des prétendus régimes spéciaux et qu’elle ne se limite pas seulement au projet de réforme des retraites.
 


L’épreuve de force en cours oppose un gouvernement défenseur des classes privilégiées non seulement à quelques catégories, mais à l’ensemble des travailleurs. Les grévistes, qui multiplient les actions pour s’adresser aux autres secteurs et tenter de les entraîner dans la lutte, en sont aussi à leur façon très conscients.
La réforme des retraites dans sa version Macron-Philippe n’est que le dernier épisode d’un processus commencé par Balladur en 1993. Par ses réformes successives, l’État veut réduire ce qu’il consacre aux budgets sociaux et le grand patronat veut s’en réapproprier une partie. Les attaques contre les retraites sont concomitantes de celles contre les chômeurs, dont les indemnités baisseront une nouvelle fois à partir du 1er avril. Elles sont inséparables du blocage généralisé des salaires, des vagues massives de licenciements, de l’explosion de la précarité. Elles sont parallèles aux coupes dans les budgets du logement social, de l’école, de l’hôpital...
C’est une attaque contre les conditions de vie de l’ensemble des travailleurs et des classes populaires auxquels patronat et gouvernement voudraient faire payer les conséquences de la crise de leur système. Les travailleurs constatent les résultats de cette politique, poursuivie par tous les gouvernements. Ils en ressentent tous les jours les résultats catastrophiques pour leur classe sociale et se sentent, instinctivement ou par le raisonnement, du côté de ceux qui ont commencé courageusement le combat, même si tous ne se sentent pas, ou pas encore, la force d’entrer eux-mêmes en lutte.
À une offensive menée de façon continue depuis les années par le patronat et par l’État, quels que soient les gouvernements successifs, il faut opposer l’ensemble des forces de la classe ouvrière. Ce sont les travailleurs dans leur ensemble qui peuvent, s’ils entrent en lutte de façon coordonnée et solidaire, mettre un coup d’arrêt à cette politique.
Bien des travailleurs sont de plus en plus conscients de la nécessité d’une lutte d’ensemble. Les grévistes de la SNCF et de la RATP le sont, qui savent que leur lutte n’est pas simplement pour eux-mêmes et leurs prétendus avantages. À leur manière ils ont commencé un combat qui concerne tous les travailleurs et qui devra, tôt ou tard, les entraîner dans une lutte commune. Il faut souhaiter que le conflit actuel ne soit que le début d’une véritable contre-offensive du monde du travail, dans laquelle l’ensemble des travailleurs se convaincra, rapidement ou peu à peu, qu’il doit et peut s’engager et qu’il peut la gagner.

                                               Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2682)

Philippines : victimes d’un typhon… et de la misère


Selon que vous habiterez ou pas tel espace de la planète…

 


Le typhon Phanfone a provoqué la mort d’au moins 16 personnes aux Philippines. Des milliers d’habitants ont dû quitter leur habitation, les toits arrachés. Chaque année, les Philippines connaissent une vingtaine de tempêtes tropicales ou de typhons qui font des dizaines et des dizaines de victimes. En 2013, le typhon Haiyan avait fait plus 7 300 morts.
Ces catastrophes naturelles font d’autant plus de victimes là où les infrastructures et les habitations sont de mauvaises qualités, dans les quartiers populaires. Les toits en tôles, les maisons en bois de récupération ne peuvent résister à de telles tempêtes.
Et ces causes-là n’ont rien de naturelles, ce sont bel et bien les effets d’une organisation économique qui maintient des milliards d’habitants sur la planète dans le sous-développement et la misère !

Hôpitaux : ce n’est pas de cartes-cadeaux dont nos revenus ont besoin, mais d’une hausse substantielle des salaires


Il faut une augmentation substantielle de tous les salaires

 


Certes c’est le temps des cadeaux. Mais celui de directeurs de plusieurs hôpitaux dont celui d’Argenteuil, l’hôpital Victor Dupuy, a un goût amer. Ici ce sera 150 euros versés fin février. Et tout cela accompagné d’un message du directeur doublement amer puisqu’il se résume à : ce geste, parce que vous avez travaillé plus. Et ce petit plus ne sera même pas pour tous, car il est conditionné à des conditions de présentéisme qui sont tout de même fort de café quand on sait que ce sont les conditions de travail qui abîment à l’hôpital les corps et le moral des agents !
         Oui, le personnel hospitalier travaille toujours plus pour des salaires qui stagnent. Et ce n’est pas cette prime qui cachera ce fait, le manque d’effectifs, les heures supplémentaires non payés…
         Alors, par les temps qui courent, ces 150 euros sont toujours bons à prendre. Mais bien loin de ce que l’on doit à tous les agents hospitaliers d’arriérés. Une véritable augmentation est plus que jamais nécessaire, intégrée au salaire. 150 euros mensuels pour tous, voire bien davantage ! DM

samedi 28 décembre 2019

SNCF : 400 millions perdus depuis le 5 décembre… La preuve que ce sont les travailleurs qui produisent les richesses. Vive la grève !


Quand ils s’arrêtent, la production de richesse s’arrête

 
 
Le Pdg de la SNCF, Jean-Pierre Farandou

Jean-Pierre Farandou, le nouveau dirigeant de la SNCF, s'est plaint que la grève avait déjà fait perdre 400 millions d'euros à l'entreprise, soit 20 millions par jour.
La force des cheminots comme de tous les travailleurs, c’est que ce sont eux qui produisent les richesses, qui font fonctionner toute l’économie, pas les actionnaires !
 

Aux côtés des grévistes de la SNCF et de la RATP
Manifestation samedi 28 décembre
13 heures
De la gare du Nord à Châtelet via République

Casino : des magasins sans employés... mais pas sans profits


Le seul vrai progrès : des magasins sans patron

 
Et les clients vont aussi mettre les produits dans les rayons ?

La chaîne de supermarchés Casino a ouvert 118 magasins le mercredi 25 décembre, uniquement avec des caisses automatiques et des vigiles. Les syndicats s'inquiètent à juste titre de cette politique de la direction, qui risque de se traduire par des suppressions de personnel et par une généralisation du travail les jours fériés.
Le groupe Casino, qui exploite les enseignes Monoprix, Franprix, Leader Price ou encore Cdiscount, n'est pas une petite PME. Comme toutes les grandes enseignes, il cherche à faire toujours plus de profits, profitant de la robotisation pour économiser sur les salaires et les emplois. Plutôt que des magasins sans travailleurs, il faudrait des magasins sans patron.

Burkina-Faso : la spirale du terrorisme... et les responsabilités de l'impérialisme


Une situation créée par la misère et l’exploitation colonialiste

 


Le Burkina-Faso vient de subir une nouvelle attaque terroriste, avec un lourd bilan : 42 morts. Début avril, 62 personnes avaient trouvé la mort en trois jours lors d'affrontements. Depuis cinq ans, ce pays, un des plus pauvres d'Afrique, doit faire face à des mouvements terroristes, et ce n'est pas la présence de l'armée française ni celle des forces de l'ONU qui ont amélioré la situation, au contraire.
Les dirigeants impérialistes sont incapables de ramener la paix dans la région, car ces bandes djihadistes prospèrent avant tout sur la misère, une misère provoquée et entretenue par les grandes entreprises occidentales, comme Total, Areva, Bouygues et quelques autres, qui exploitent les ressources naturelles et humaines avec lesquelles elles font leurs profits.

Argenteuil : chronique des élections municipales : quand l’ancien maire appelle au secours un drôle de revenant


La « politique autrement »… comme avant

 
Filma-t-il à cette occasion (mai 2009) avec un téléobjectif ?

On trouve sur le catalogue à la Prévert du candidat AAV (Argenteuil avec vous) un revenant, son ancien chef de cabinet, ou directeur de cabinet.
         Ce monsieur, il y a trois ans, avait fait jusqu’au bout le chemin que Philippe Doucet ne fit qu’en partie, en rejoignant franchement en 2017 la candidature Macron, et devint membre des marcheurs anti-ouvriers locaux. Et voilà qu’il vient de les laisser tomber à l’occasion de ces élections municipales, sa candidate officielle, et sa dissidente.
         Certes, cela est habituel dans ce petit monde, et cela n’est pas pour surprendre quiconque.
         Mais ce n’est pas sur cet aspect que nous voulions insister.
         Ce monsieur du cabinet, lorsqu’il l’occupait, s’était fait particulièrement remarquer pour son mépris à l’encontre des travailleurs territoriaux.
         Chaque travailleur encore en poste à la mairie d’Argenteuil s’en souvient encore aujourd’hui. Particulièrement ceux qui participaient aux rassemblements syndicaux qui, nombreux, se tinrent au bas des escaliers de l’hôtel de ville.
         Oh, certes, cet homme de cabinet n’y allait pas, mais il se faisait remarquer « avec élégance », en se cachant à une fenêtre du troisième étage de la mairie, mais en prenant discrètement quelques photos des travailleurs rassemblés. Oui, nombreux sont ceux à s’en souvenir encore.
         Le candidat AAV a les recrues qu’il peut, passant d’une petite mangeoire électorale à une autre. Mais il n’est pas dit qu’il fasse une bonne affaire à l’occasion du ralliement de ce marcheur à petite pointure de chaussure.

Lutte ouvrière-Argenteuil : Notre banquet en vue, malgré les préoccupations prioritaires actuelles


L’occasion de faire le point dans une ambiance fraternelle !

                                                                        

 
Dans un peu plus de deux mois, le samedi 29 février prochain, nous aurons bien des choses à nous dire, avec ces évènements commencés le 5 décembre, un an après le début de l’expression de la colère des Gilets jaunes.
         Le 29 février 2020 aura lieu la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil, avec son banquet fraternel bien sûr dans la salle Jean Vilar toujours debout, mais certainement de très nombreuses discussions sur l’affrontement actuel entre le camp des possédants, de la bourgeoisie, du grand patronat, et celui du monde du travail, le camp des travailleurs.
         Cette date du 29 février, il faut la préparer dès maintenant, et surtout réserver cette soirée. La meilleure façon de le faire est d’acheter le billet d’entrée pour la soirée, 16 euros, et 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. Et avant de développer tout cela, vive la lutte ! Vive la grève ! Dominique M, pour les amis de Lutte ouvrière-Argenteuil.

vendredi 27 décembre 2019

SNCF : les grévistes déjouent les manœuvres du gouvernement. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


SNCF : les grévistes déjouent les manœuvres du gouvernement

26 Décembre 2019

À l’approche des fêtes, le mouvement de grève restait déterminé. Le gouvernement qui misait sur cette période pour mettre fin au mouvement a déchanté. Appuyé par les médias, il a pourtant utilisé plusieurs stratagèmes et diverses intox. Mais sans résultat.
 


La première manœuvre est de prétendre que la grève s’effiloche. La direction a sans doute présenté des chiffres de grévistes en baisse, mais, curieusement, pas de trafic en hausse ! Lundi 23 décembre, il n’y avait par exemple qu’un transilien sur cinq et un intercités sur quatre. Même en ayant mobilisé ses cadres, le « pool fac », une brigade de conducteurs de réserve, surpayés pour remplacer les grévistes, la circulation des TGV n’était que de deux sur cinq. La grève restait massive chez les roulants. Dans bon nombre d’ateliers, la direction annonçait des chiffres de grévistes très minoritaires. Mais par exemple, au Landy Centre, où travaillent en temps normal plusieurs centaines de cheminots, alors qu’une alarme incendie forçait l’évacuation de tout l’atelier jeudi 19, seuls une vingtaine sont sortis. La plupart des ateliers tournent au ralenti, entre la grève, les congés et les arrêts-maladies. Et quand des cheminots ont repris, ce n’est jamais en abandonnant le mouvement, mais parce qu’ils disent être coincés financièrement. Mais ils s’affirment tous dans le camp de la grève et prêts à se remobiliser, ce qui renforce le moral de ceux qui sont restés en grève.
Puis cela a été le chantage à la trêve de Noël. Quasiment tous les membres du gouvernement et Macron lui-même, depuis sa réception à Abidjan, ont tenté de dresser l’opinion publique contre les grévistes, accusés d’empêcher les familles de se retrouver. Mais partout, leur réponse a été : « Le gouvernement ne fait pas de trêve, nous non plus ! » Et ils savent, non seulement par les sondages, mais parce qu’ils le mesurent autour d’eux, dans leur famille, dans les distributions de tracts ou les collectes de soutien, que, malgré la gêne, les travailleurs sont de leur côté. Et c’est aussi ce soutien moral, parfois matériel, qui leur permet de tenir, car ils savent qu’ils portent, comme le disait une gréviste, « le flambeau de la lutte » et qu’ils ouvrent la voie.
La troisième manœuvre a été de rallier des dirigeants syndicaux pour inciter à la reprise. Pour cette opération, le gouvernement a demandé aux directions de la SNCF et de la RATP de lâcher des mesures catégorielles, visant, disent-ils, à amortir la transition vers le nouveau régime de retraite.
Il n’en a pas fallu plus pour que jeudi 19 décembre, les dirigeants de l’UNSA ferroviaire sortent un communiqué saluant les « signes d’ouverture du gouvernement » et appelant à « marquer une pause », donc à stopper la grève. Il est notable que cette décision était prise non seulement indépendamment des grévistes mais même de leurs propres militants. Elle n’a d’ailleurs été prise que par 36 voix pour, 31 contre et 3 abstentions des secteurs fédéraux.
Le soir même, plusieurs secteurs régionaux UNSA ferroviaire dénonçaient publiquement cette position. Et il est notable que le lendemain dans de nombreuses assemblées, des militants UNSA ont ôté leur chasuble et tout sigle syndical pour s’affirmer pour la grève jusqu’au retrait de la réforme, sous les applaudissements nourris de tous les grévistes. Quant à l’UNSA-RATP, bien plus influente parmi les grévistes qu’à la SNCF, elle appelait le soir même « à la mobilisation sans trêve ». Le lâchage, à vrai dire prévisible, de la direction de l’UNSA, n’était donc d’aucun effet sur la grève. Quant à la CFDT-Cheminots, elle n’osait pas non plus défendre la position de Laurent Berger demandant une trêve car cela aurait signifié se discréditer totalement auprès de la base. Cela repose aussi sur un fait : il n’y a aujourd’hui dans le mouvement de la SNCF et de la RATP pas de prise pour le corporatisme, pour le chacun pour soi. La preuve en a été donnée par le mépris avec lequel les cheminots ont ignoré les prétendues avancées jetées en pâture aux bureaucrates.
Mais bien plus que la position de l’UNSA et de la CFDT-Cheminots, qui ont souvent peu de poids sur les grévistes, c’est le communiqué de l’intersyndicale CGT-Solidaires-FO-FSU du jeudi 19 au soir qui a fait vivement réagir, sur les réseaux sociaux le soir même et dans les assemblées qui ont suivi. Ce communiqué continuait de réclamer le retrait du projet de réforme, mais précisait : « En conséquence, au-delà des initiatives d’ores et déjà programmées, le 19 décembre et sans trêve jusqu’à la fin de l’année 2019, les organisations appellent à une nouvelle puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles le jeudi 9 janvier 2020. » Cet appel à la journée du 9 janvier représentait dans les autres secteurs que les transports, comme les enseignants, en vacances jusqu’au 6 janvier, ou le privé, alors que de nombreuses entreprises sont fermées pour les fêtes, un point d’appui pour préparer la suite du mouvement. Mais dans les secteurs grévistes, cette date lointaine apparaissait comme l’annonce d’une trêve sans le dire. Leur réaction montrait à la fois leur combativité et leur méfiance vis-à-vis des directions syndicales et la crainte qu’elles ne lâchent le mouvement au milieu du gué. Toutefois, dans toutes les assemblées dès le lendemain, tous les militants affirmaient au contraire leur détermination à continuer le mouvement. C’était en particulier le cas de la fédération des cheminots CGT, la plus influente, qui appelait à « multiplier les actions chaque jour ».
C’est donc revigorés que les grévistes ont voté partout la reconduction du mouvement et réaffirmé qu’ils réclamaient le retrait total de la réforme. De toutes façons, comme l’ont affirmé des grévistes en de nombreux endroits : « Si des syndicats lâchent, nous, on continue ! » L’avenir du mouvement dépend en effet de la détermination des grévistes, à continuer et élargir leur mouvement. Tant que leur grève tient, tant qu’ils conservent leur combativité, ils peuvent y parvenir et remettre en lutte dans la période qui vient d’autres fractions du monde du travail.
                                     Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2682)

RATP : mieux vaut la grève qu’une retraite de misère


RATP : mieux vaut la grève qu’une retraite de misère

26 Décembre 2019
 


Après la réussite de la manifestation interprofessionnelle du mardi 17 novembre, les grévistes de la RATP restaient déterminés à continuer la grève. Dans les deux jours qui ont suivi, les initiatives proposées dans les assemblées générales ont été nombreuses et diversifiées pour montrer que c’était la grève et pas la trêve, et s’adresser aux autres travailleurs.
La grève s’est maintenue à un taux très élevé chez les conducteurs de métro : entre 90 et 99 % selon les lignes. Les tentatives d’ouvrir de nouvelles lignes de métro se sont révélées dérisoires. Par exemple, vendredi 20 décembre, la direction a annoncé l’ouverture de la ligne 12. Dans les faits, elle n’était ouverte que de Mairie-d’Issy à Falguière, ce qui correspond à sept stations, et seulement de 16 heures à 19 h 30 ! Trois trains en tout et pour tout circulaient sur ce petit tronçon, conduits par trois agents de la RATP.
Les taux de grévistes étaient beaucoup plus hétérogènes dans les autres secteurs de la RATP mais, même chez ceux qui avaient repris du fait de difficultés financières ou bien qui commençaient leurs vacances, le sentiment largement dominant était la solidarité avec les grévistes et l’hostilité au projet de réforme des retraites.
Vendredi 20 décembre, les réactions étaient quasi unanimes dans les terminus et dans les dépôts, syndiqués et non-syndiqués confondus, pour réaffirmer que la grève continuait et qu’il n’y aurait pas de trêve pendant la période des fêtes de fin d’année.
La meilleure réponse à Macron et à certains syndicats appelant à la trêve a été la réussite du rassemblement du lundi 23 décembre devant la Maison de la RATP à Bercy, initialement appelé par l’assemblée générale du terminus de Porte-de-Saint-Cloud (ligne 9), rapidement repris par de nombreux grévistes de la RATP, puis par ceux de la SNCF.
Lundi 23 décembre, environ un millier de grévistes de la SNCF et de la RATP étaient rassemblés devant le siège de celle-ci, à Paris-Bercy, pour montrer au gouvernement leur détermination intacte.
Les conducteurs des lignes de métro 2, 5, 6, 9, 10, accompagnés d’ouvriers de maintenance de Fontenay et de conducteurs de bus du dépôt de Lagny, s’étaient retrouvés au préalable dans une assemblée générale particulièrement réussie à Nation. Puis tous étaient partis en manifestation improvisée vers Bercy.
Ils y ont été rejoints, sous les acclamations, par des cheminots de la gare de Lyon venus dire à quel point, le 13 septembre, c’était la détermination des travailleurs de la RATP qui avait emporté la conviction des cheminots qu’il fallait s’engager dans la lutte.
Après plusieurs interventions, affirmant la volonté d’aller jusqu’au retrait du projet de réforme, le rassemblement s’est dirigé vers l’assemblée des cheminots de gare de Lyon, non loin de là. Les CRS ont bien tenté de barrer le chemin, mais certains grévistes connaissant bien la gare ont su trouver des chemins de traverse. C’est dans une ambiance sérieuse et déterminée que grévistes cheminots et RATP ont réaffirmé leur volonté de ne rien lâcher jusqu’au retrait.

                                                                        Lutte ouvrière n°2692

Consommation : la mafia des compotes


Pris les doigts dans le pot de confiture des profits

 
 

Ah, les compotes, censées être moins chères, que la grande distribution vend sous ses propres marques… Eh bien, sept géants du secteur des compotes et confitures se sont fait pincer pour avoir organisé pendant des années un cartel secret, avec des méthodes de mafieux, afin de maintenir leurs prix au plus haut. Au détriment, bien sûr, des consommateurs.
Il en coûtera 58 millions d’amendes à ces grands groupes. Bien moins, on peut en être certain, que ce qu’ils y ont gagné sur le dos des consommateurs, même en prenant le risque de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture.