CHU de Limoges, l'Hôpital Mère Enfants
submergé
Malgré les mesures prises en
anticipation dès le 14 novembre, par les médecins de l'Hôpital Mère Enfants, en
prévision d'un afflux de bébés atteints de bronchiolite, le plan blanc "de
gestion de crise" a du être activé, jeudi 24 novembre, face à une arrivée
massive aux urgences pédiatriques.
Les
10 lits supplémentaires prévus en pédiatrie n'ont pas suffi. Il a fallu passer
de 20 lits à 40, en empiétant sur les autres services, avec des
déprogrammations d'actes et des annulations de consultations, d'examens jugés
"non urgents "...
La
trentaine de personnels recrutés en intérim à partir de la mi-novembre n'a pas
été suffisante non plus et du coup, les équipes d'infirmiers, d'aides-soignants
et d'auxiliaires de puériculture soit 280 agents tous services de l'HME
confondus sont sur un véritable pied de guerre ! « Ils ont accepté de
modifier leur planning, d'augmenter leur temps de présence, de revenir sur leur
repos. Il y a une forte solidarité, mais on reste vigilant car on craint de les
épuiser si ça dure trop longtemps », explique Catherine Couquet, cadre
supérieure de santé. La prochaine étape envisagée, c'est l'appel au personnel
parti en retraite !
« Pour
l'instant, on tient, on arrive à recevoir tous les enfants, mais il faut bien
se rendre compte qu'on est dans une situation compliquée, avec des moyens
limités aussi bien en termes de locaux que de personnels » a déclaré le
médecin chef des services de pédiatrie et urgences pédiatriques de l'HME.
Encore
une fois, ce qui fonctionne, c'est l'esprit d'initiative, la responsabilité, la
compétence et le dévouement du personnel hospitalier. Du côté des autorités, on
entend des discours et c'est tout !