mardi 29 novembre 2022

Transports en commun en Ile de France : bientôt un luxe ?

 

C’est au grand patronat de payer le transport des travailleurs

 

 

Au 1er janvier, le prix du ticket de métro pourrait passer de 1,90 à 2,30 euros, et celui du Pass Navigo de 75 à 90 euros qui concerne directement les travailleurs. Et cela alors que la fréquence et la ponctualité des bus, métros, trains et RER se dégradent rapidement.

         La RATP et la région Île-de-France prétendent qu’elles ne peuvent faire autrement, étant donnée la hausse des prix de l’énergie. C’est faux : les autorités font le choix de ne pas faire payer au grand patronat l’intégralité des frais de transport des salariés.

         Cette hausse de 20 % est inacceptable. Elle serait un vol de plus sur les salaires des travailleurs, déjà largement amputés par l’inflation.

Argenteuil, la montée de la pauvreté et de la misère

 

La lutte arrêtera la descente aux enfers de la condition ouvrière

Devant l’Intermarché du Centre vendredi dernier

Ces jours derniers, les clients de plusieurs magasins alimentaires de la Ville étaient sollicités par des bénévoles de la collecte de la Banque alimentaire. Nombreux étaient parmi eux à faire un geste en remettant un article ou plusieurs.

         Que ce soit cette association ou les autres organisations caritatives, toutes notent une augmentation importante du nombre d’habitants qui les sollicitent. C’est un signe incontestable de la montée de la pauvreté. Un autre que l’on peut constater de visu est celui de la chute drastique de l’affluence dans les marchés de la Ville, même les plus populaires, dès que les deux semaines d’après paie sont passées. Après le 10-15 du mois, ce sont les familles aux plus bas salaires qui doivent dorénavant contraindre leurs achats.

         L’écart entre les plus pauvres et les riches ne cesse de grandir. L’augmentation de plus de 50 % des salaires des PDG du CAC 40 et les profits de ces grandes entreprises indique qu’il y a de l’argent, et que le seul problème est bien là.

         La lutte pour l’augmentation substantielle des salaires, des pensions et des allocations est plus que jamais à l’ordre du jour. C’est la seule voie pour stopper la descente aux enfers de la situation du monde du travail. DM

Bronchiolite, l’exemple à Limoges d’un hôpital en urgence absolue

 

CHU de Limoges, l'Hôpital Mère Enfants submergé

 

 

Malgré les mesures prises en anticipation dès le 14 novembre, par les médecins de l'Hôpital Mère Enfants, en prévision d'un afflux de bébés atteints de bronchiolite, le plan blanc "de gestion de crise" a du être activé, jeudi 24 novembre, face à une arrivée massive aux urgences pédiatriques.

         Les 10 lits supplémentaires prévus en pédiatrie n'ont pas suffi. Il a fallu passer de 20 lits à 40, en empiétant sur les autres services, avec des déprogrammations d'actes et des annulations de consultations, d'examens jugés "non urgents "...

         La trentaine de personnels recrutés en intérim à partir de la mi-novembre n'a pas été suffisante non plus et du coup, les équipes d'infirmiers, d'aides-soignants et d'auxiliaires de puériculture soit 280 agents tous services de l'HME confondus sont sur un véritable pied de guerre ! « Ils ont accepté de modifier leur planning, d'augmenter leur temps de présence, de revenir sur leur repos. Il y a une forte solidarité, mais on reste vigilant car on craint de les épuiser si ça dure trop longtemps », explique Catherine Couquet, cadre supérieure de santé. La prochaine étape envisagée, c'est l'appel au personnel parti en retraite !

         « Pour l'instant, on tient, on arrive à recevoir tous les enfants, mais il faut bien se rendre compte qu'on est dans une situation compliquée, avec des moyens limités aussi bien en termes de locaux que de personnels » a déclaré le médecin chef des services de pédiatrie et urgences pédiatriques de l'HME.

         Encore une fois, ce qui fonctionne, c'est l'esprit d'initiative, la responsabilité, la compétence et le dévouement du personnel hospitalier. Du côté des autorités, on entend des discours et c'est tout !