lundi 2 septembre 2019

Hôtel Ibis Clichy-Batignolles : Un mois de grève


Des exploiteurs drôles d’oiseaux

 


La vingtaine de femmes de chambre et gouvernantes de l’hôtel Ibis-Batignolles, dans le 17e à Paris, ont fêté leur premier mois de grève samedi 17 août. Leur détermination était toujours intacte. 
La société sous-traitante STN qui les emploie exige des femmes de chambre de nettoyer trois chambres et demie en une heure, ce qui s’avère mission impossible. Si elles ne parviennent pas à faire le travail dans les temps, les dépassements horaires ne sont pas comptabilisés. Les conditions de travail provoquent des problèmes de dos et des tendinites. À cela s’ajoutent le mépris de la direction, le harcèlement quotidien.
Les femmes de chambre exigent la fin de ces cadences infernales, le paiement à l’heure effectuée, une prime-panier de 7,24 euros, et aussi bien sûr l’arrêt des mutations forcées. Face au mépris de STN et du groupe Accor, les salariées ne sont pas prêtes à renoncer. Au son du tam-tam et des tambours, elles animent l’entrée de l’hôtel, gardée par des vigiles, dont l’embauche, d’après certaines, est l’un des acquis de la grève.

Epidémie de rougeole : des pas en arrière…


…dûs à la montée de l’obscurantisme, et du recul de la couverture sociale

 
 

La rougeole a progressé ces six derniers mois en Europe, provoquant 37 décès sur 90 000 personnes touchées. Elle n'a jamais disparu dans les pays pauvres, alors que la vaccination est simple et peu coûteuse. Malgré son éradication durant toute une période en Europe, elle est réapparue en France avec plus de 2 000 cas.
Sont en cause les courants anti-vaccins, qui progressent et montrent là les effets dangereux de leurs idées réactionnaires, mais aussi une couverture médicale de plus en plus inégalitaire, y compris dans les pays les plus riches.

Argenteuil, Élections municipales de mars 2020 : chronique (6)


Loin de la rancune, se souvenir tout simplement

 


Les discussions vont déjà bon train sur les réseaux sociaux à propos des prochaines élections municipales de mars prochain, à Argenteuil comme ailleurs. On y apprend des choses. Ainsi, sans le dire directement, Marie-José Cayzac, une ancienne adjointe-au-maire semble s’apprêter à renouveler son alliance avec l’ancien maire d’Argenteuil, avec lequel elle  fait équipe depuis 2008.
         Bien évidemment, c’est absolument son droit. Cela dit, Dans ces échanges de « réseaux », il y a des choses qui concernent toute la population, en particulier les intérêts du monde du travail, et qu’il est bon de discuter ou de rappeler. Ainsi, de la part de MJ Cayzac, nous avons retenu cette phrase bien révélatrice : « Ceux qui vivent dans le national et la rancune en oublient l’essentiel ».
         En laissant de côté, ces termes de « national » et de « rancune » arrêtons-nous simplement au terme d’ « oubli ».
         Car l’essentiel est justement de ne pas oublier.
         Nous aurons l’occasion d’y revenir dans les temps qui viennent. Mais nous pouvons commencer.
         Celui avec lequel elle veut s’allier à nouveau sans l’annoncer expressément fut l’homme de la loi pro-Médef El Khomry, du 49-3, de la déchéance de la nationalité, et longtemps le grand soutien de son mentor Valls. Il ne devint pas macronien… uniquement parce qu’il manqua simplement le coche pour le devenir.
         Quant à échapper à la dimension « nationale », rappelons simplement que localement, il fut l’initiateur du projet « Cap Héloïse » que MJ Cayzac affirme combattre. Alors le bilan de la municipalité actuelle n’est certes pas joli, mais du côté du prédécesseur, là également, ce n’est vraiment pas jojo non plus. DM

dimanche 1 septembre 2019

Éducation nationale : rentrée sous tension. Un article de notre hebdomadaire


Éducation nationale : rentrée sous tension

28 Août 2019

Lundi 26 août, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a reçu certains syndicats, dans l’objectif de déminer les tensions à la veille de la rentrée scolaire.
Alors que le gouvernement a supprimé cette année encore des milliers de postes dans de nombreux établissements scolaires, qu’il a décidé malgré ses promesses de fermer des centaines de classes dans les écoles primaires, Blanquer s’est présenté comme désormais à l’écoute du personnel, multipliant les réunions avec les syndicats et prétendant que sa porte était toujours ouverte.
Il a suffi qu’il promette lors de cette rencontre la création de comités de suivi sur la réforme des lycées, la formation des enseignants ou le plan sécurité, pour que certains pontes syndicaux frétillent devant ce qu’ils appellent un changement de ton et un climat plus apaisé.
Du côté des salariés de l’Éducation nationale, le mécontentement est général, bien au-delà de la réforme des lycées qui s’applique cette année en première, entraînant la suppression de multiples options pour les élèves et une surcharge de travail pour le personnel, confronté à des classes de plus en plus nombreuses. Il s’était exprimé en juin à travers le mouvement de grève des correcteurs du baccalauréat.
Les inquiétudes du personnel de l’Éducation nationale rejoignent celles de tous les salariés. La réforme de la fonction publique va entraîner une dégradation des conditions de travail, généralisant encore plus la précarité. Le blocage des salaires perdure et le ministre a balayé toute éventuelle revalorisation en déclarant que le plan de rattrapage déjà prévu s’appliquerait. Comme pour l’ensemble des travailleurs, la réforme des retraites qui se précise va amputer sévèrement les pensions du personnel de l’éducation.
Ce n’est pas les risettes hypocrites de Blanquer, son autosatisfaction assumée et ses mises en scène de l’été devant des enfants tout sourire qui sont susceptibles de faire diminuer le mécontentement des enseignants.

                                        Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2665)

Éducation nationale et salaires : aumônes gouvernementales ! Les enseignants ne font pas la manche


Blanquer en est resté aux chiffres de cours préparatoire

 


300 euros bruts par an, c'est l'augmentation de salaires annoncée par Blanquer le ministre de l'éducation pour les enseignants. Cela représente moins de vingt euro par mois, c'est en réalité une moyenne obtenue en additionnant diverses mesures et cette augmentation arrive après des années de blocage complet des salaires de la fonction publique.
Depuis un an, Blanquer multiplie les réformes qui dégradent les conditions de travail du personnel en même temps qu'elles accroissent les inégalités entre les élèves.
Autant dire que le « petit geste » de Blanquer est une véritable provocation.

 

Gendarmerie : une promotion scandaleuse


Que d’indulgence pour les corps de répression

 


En février dernier, un couple avait été tué dans un accident de voiture provoqué par un gendarme ivre. Le passager, gendarme lui aussi, a été promu au grade de lieutenant, alors qu'il aurait accompagné son collègue dans sa consommation d'alcool, poussant l'alcoolémie jusqu'à 2,54 g et jouant ensuite au pilote avec une voiture puissante.
La famille des victimes est évidemment indignée, autant par la promotion que par la mansuétude de la hiérarchie.
L'État est plein de compréhension pour les petits travers de ses forces de répression. Il a trop besoin d'elles pour jouer de la matraque.

Argenteuil, élections municipales de mars 2020 : notre petite chronique (5)


Fiasco annoncé
 Trois ans plus tard, il remet le couvert

Apparemment, à partir du 15 septembre, la campagne électorale menée sous forme de soi-disant « bilan » ne sera légalement plus possible pour les maires en vue des élections municipales de mars prochain.
         En la matière, comme nous avons eu l’occasion de l’évoquer, le maire d’Argenteuil s’en est donné à cœur joie. Le terme de « débauche » convient totalement.
         Et tout cela pourquoi ? Non seulement les habitants d’Argenteuil ont déjà leur petite idée sur le bilan de l’action municipale, et cela depuis longtemps, mais cette campagne est tombée à plat, et au plus mauvais moment. L’été, durant les vacances où la population a d’autres chats à fouetter, et d’ici le 15 septembre, alors qu’elle a bien d’autres soucis. Certes, tout cela à la mesure de la réputation de fin stratège du maire sortant d’Argenteuil.
         Mais si cette campagne aura été totalement inutile, son coût, en revanche, qu’elle ait un résultat ou qu’elle n’en ait aucun, sera le même, payé par les habitants ! DM

Argenteuil, projet immobilier contre espace vert ? La réponse pour nous est claire


Il faut préserver le maximum d’espaces verts !
 
Éloquent


Dans le centre d’Argenteuil, rue Labrière, près de la gare, la station d’essence Total a vécu. Elle a été démolie et l’on espère que le lieu a été dépollué correctement.
         Cette démolition pourrait permettre d’agrandir à nouveau un espace très particulier, héritage de l’histoire géographique d’Argenteuil, le terrain qui est passé naguère de la famille d’industriels Joly à la Croix-Rouge (nous y reviendrons en faisant des recherches sur le sujet). Sur celui-ci des services sociaux se sont installés sur la façade Paul-Vaillant-Couturier, puis cette station et le foyer de jeunes travailleurs sur l’autre façade de la rue Labrière.
         Un projet immobilier (un de plus) a été annoncé pour la parcelle dégagée rue Alfred Labrière, même si, ces jours derniers, l’annonce du permis de construire n’était pas encore affichée sur le lieu.
         En récupérant cet espace, la municipalité aurait pu mettre un terme à la réduction d’un terrain qui, près de la gare, demeure exceptionnel.
         Mais la municipalité d’Argenteuil a-t-elle réfléchi sinon travaillé sur le sujet ? DM